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Bitch and rich, saison 1 et saison 2

Critique du drama coréen Bitch and Rich : entre satire sociale et pur makjang

Dans le vaste univers des dramas coréens, il y a des séries qui misent sur la subtilité… et puis il y a Bitch and Rich. Avec son titre provocateur et ses rebondissements excessifs, cette télésérie ne fait clairement pas dans la dentelle. Et pourtant, malgré son apparente exubérance, elle captive. Si vous êtes amateur de makjang — ce genre dramatique coréen fait de scandales, de trahisons et d’invraisemblances assumées — cette série pourrait bien vous accrocher dès les premiers épisodes.


Résumé : une lycéenne boursière parmi les ultra-riches

Le point de départ est simple : une jeune fille issue d’un milieu modeste parvient à intégrer un lycée d’élite réservé aux héritiers de familles fortunées. Grâce à une bourse un peu étrange, elle débarque dans ce microcosme de privilèges… mais sans être vraiment acceptée.

Dès son arrivée, elle découvre que richesse ne rime pas forcément avec noblesse d’âme. Et elle-même n’est pas aussi innocente qu’elle en a l’air. Très vite, on comprend que l’héroïne est prête à franchir certaines limites pour survivre — voire dominer — dans cet environnement hostile.


Pourquoi j’ai failli ne pas regarder cette série

Honnêtement, rien ne me donnait envie de lancer Bitch and Rich au départ. Le titre me rebutait, et la bande-annonce ne m’inspirait pas plus que ça.

Mais… il y a Lee Eun-saem.

J’ai eu la chance de la rencontrer lors du Festival de Canneseries, où elle était présente pour promouvoir une autre série, S-line. Et quelle personnalité ! En interview, elle dégage une présence rare. Charismatique, vive, naturelle — elle m’a marquée. Ce type de rencontre change parfois notre regard sur un acteur ou une actrice, et m’a donné envie de lui laisser sa chance dans ce rôle.


Un drama exagéré… mais franchement divertissant

Et j’ai bien fait. Car si Bitch and Rich part dans tous les sens, c’est précisément ce qui fait son charme.

Attention tout de même : il faut accepter les codes du makjang. Ce genre se caractérise par des intrigues poussées à l’extrême : meurtres au lycée, harcèlement scolaire violent, secrets de naissance, chantage entre élèves et professeurs… On atteint parfois un degré d’absurdité qui frôle la parodie. Mais c’est aussi ce qui rend ces séries addictives.

Plus les épisodes avancent, plus l’intrigue s’enfonce dans le chaos, mais aussi plus on a envie de connaître le dénouement. Ce n’est clairement pas une série réaliste, mais elle joue à fond la carte du drama excessif, et assume totalement son ton.


Une héroïne moralement ambivalente

Le personnage principal, Kim Hae-in, est loin d’être une sainte. Tantôt gentille fille, tantôt manipulatrice, elle agit sans scrupules pour se faire une place dans ce monde de privilégiés. Il est parfois difficile de s’attacher à elle : elle peut se montrer dure, voire injuste.

Et pourtant, au fil des épisodes, on s’interroge sur ses motivations, sur son besoin de reconnaissance et de revanche sociale. Son ambiguïté est intéressante, même si certaines de ses décisions restent discutables — notamment sa culpabilité finale vis-à-vis d’un personnage qui ne lui a jamais montré la moindre bienveillance.


Des personnages secondaires marquants

Côté « rich kids », Baek Je-na finit par devenir l’un des personnages les plus intrigants. Fière, distante, mais profondément complexe, elle est bien plus qu’une simple rivale.

Cha Jin-wook, quant à lui, oscille entre sincérité et calcul. Sa beauté (merci à l’acteur Kim Min-kyu) n’est probablement pas étrangère à son attrait, mais son rôle reste suffisamment nuancé pour ne pas se résumer à un joli minois.

Je n’ai jamais réussi à accrocher avec Kim Hae-in. Son comportement envers Seo Do-eon reste, pour moi, totalement incompréhensible. Elle se montre froide, distante, et même franchement cruelle avec lui, en particulier dans la saison 2. Et pourtant, la dévotion de Seo Do-eon à son égard ne faiblit jamais. Cette loyauté obstinée n’est pas crédible pour moi, car rien dans leur relation ne justifie un tel attachement. Elle n’a ni la douceur ni le charisme pour expliquer une telle fascination, ce qui rend ce duo assez frustrant à suivre.


Une saison 2 encore plus folle… et une fin ouverte

La deuxième saison pousse encore plus loin les intrigues, les tensions, et les rebondissements invraisemblables. On sent que la série assume de plus en plus son côté soap survolté, ce qui plaira aux fans du genre, mais risque d’en perdre d’autres en route.

Le dernier épisode résout l’intrigue mais laisse entrevoir de nombreuses pistes, et il est clair que la porte est grande ouverte pour une saison 3. Et honnêtement, malgré toutes ses exagérations, je serai probablement au rendez-vous.


Conclusion : un drama chaotique, mais addictif

Bitch and Rich est tout sauf une série subtile. Mais c’est précisément son excès, son audace narrative et son énergie débordante qui font qu’on y revient épisode après épisode. Ce n’est pas un chef-d’œuvre de finesse, mais c’est un divertissement efficace.

✅ À regarder si vous aimez les dramas makjang
✅ Pour les amateurs de twists improbables et de confrontations explosives
✅ À éviter si vous cherchez une série réaliste ou mesurée

Acteurs

Lee Eun-saem : Kim Hye-in
Kim Ye-rim : Baek Je-na
Lee Jong-hyuk : Seo Do-eon
Park Si-woo : Min Yul-hee
Jang Deok-su : Park Woo-jin
Yoo Jung-hoo : Lee So-mang
Jang Sung-yoon : Kim Hae-in
Kim Min-kyu : Cha Jin-wook
Won Kyu-bin : Lee Sa-rang

Scénario: Jeong Seung-eun (S1), Kwak Young-im (S2)
Réalisation: Min Ji-young, Lim Dae-woong (S2), Park Hyung-won (S2)

J’ai regardé Bitch and Rich S1 et 2 en 2025 sur Netflix.

Plus de Bitch and richsur le net

La page de Bitch en rich sur Wikipedia (en anglais)

Interview

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Nikki TERLON
Fondatrice et rédactrice en chef de Nuits coréennes https://www.nuitscoreennes.fr/a-propos/

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