back to top
Accueil Blog Page 2

Mieux vaut tard que célib

Mieux vaut tard que célib (Better late than single) 모태솔로지만 연애는 하고 싶어. Téléréalité de 2025 en 10 épisodes.

Le pitch

Des gens en milieu de vingtaine qui n’ont jamais connu l’amour se retrouvent dans une téléréalité pour faire une rencontre amoureuse.

Critique de la téléréalité coréenne Mieux vaut tard que célib : authenticité, maladresses et émotions

Parmi les nombreuses émissions de téléréalité coréennes qui émergent ces dernières années, Mieux vaut tard que célib (Better Late than Single) se démarque par sa fraîcheur et son authenticité. Diffusée récemment, cette première saison a été pour moi un vrai coup de cœur. À la fois touchante, drôle et parfois un peu cruelle, elle offre un regard sincère sur des jeunes adultes en quête de leur première expérience amoureuse.


Un casting attachant et sincère, loin des clichés de la téléréalité

Ce qui rend cette émission particulièrement plaisante, c’est que c’est une première saison. Et dans les premières saisons, les candidats n’ont pas encore appris à « jouer » avec les caméras. Ils sont souvent plus naturels, spontanés, parfois même naïfs. Ce qui donne lieu à des situations à la fois touchantes et cocasses.

On est loin ici des candidats ultra-coachés, sur-maquillés et ultra présents sur les réseaux sociaux de certaines autres téléréalités, bien qu’il y ait eu un relooking initial. Ce sont de vraies personnes, avec leurs maladresses, leur nervosité, et surtout leur inexpérience amoureuse. Car oui, Mieux vaut tard que célib fait le pari original (et courageux) de réunir des participants dans la vingtaine… qui n’ont jamais été en couple.


Des célibataires de longue date

Pour bien comprendre le concept, il faut replacer cette émission dans son contexte culturel. En Corée du Sud, les rencontres arrangées restent relativement courantes. Cela ne signifie pas forcément un mariage imposé par les familles. Mais plutôt des rencontres organisées via des recommandations, des amis communs ou des cercles professionnels.

Ainsi, le format de Mieux vaut tard que célib, qui met en scène des célibataires inexpérimentés dans un cadre semi-encadré, n’a rien d’étrange pour un public coréen. Pour les spectateurs internationaux, cela peut surprendre — notamment le fait que certains participants n’ont littéralement jamais eu de rendez-vous amoureux de leur vie.


Des candidats très maladroits, mais profondément humains

Certains participants sont extrêmement réservés, voire socialement maladroits. Entre ceux qui fuient du regard, et ceux qui fuient physiquement les autres (l’un d’eux se cache carrément derrière des buissons pour éviter de croiser deux candidates), on assiste à des scènes à la fois gênantes et attendrissantes.

Il y a aussi ceux qui sur-analysent chaque interaction, incapables de simplement se laisser porter par le moment. L’un des moments les plus marquants : un candidat établit un planning ultra-précis de ce que serait une relation idéale pour lui, allant jusqu’à déterminer quel jour sa future copine ou lui devra se déplacer, à quelle heure ils mangeront ensemble, et quand il ira se coucher. Autant dire qu’avec une telle rigueur logistique, l’amour spontané a du souci à se faire…


Un rythme inégal et des candidats laissés de côté

L’un des petits reproches que l’on peut adresser à cette première saison concerne la répartition du temps d’écran. Certains participants sont clairement mis en avant, tandis que d’autres sont quasiment invisibles. Le cas du médecin, arrivé en cours d’émission, est frappant. Dans une émission comme Single’s Inferno, les nouveaux venus bousculent les dynamiques et deviennent des éléments centraux. Ici, les derniers arrivés semblent presque oubliés.

Le médecin, par exemple, apparaît si rarement qu’on pourrait croire qu’il a quitté l’émission prématurément. Il n’a droit qu’à quelques furtives apparitions, notamment près de la piscine ou au coin d’un plan lors de la dernière soirée. On comprend qu’il n’a pas trouvé chaussure à son pied, mais quand même…


Des triangles amoureux, des incompréhensions et des moments touchants

Comme toute bonne émission de rencontres, Mieux vaut tard que célib propose son lot de love triangles, de doutes, de quiproquos et de sentiments non partagés. Certains participants se retrouvent seuls. D’autres hésitent entre deux prétendants, et la plupart naviguent à vue dans cet univers émotionnel nouveau pour eux.

Ce qui est fascinant, c’est de voir à quel point leurs questionnements sont profonds et sincères. Ici, on ne parle pas simplement de « feeling » ou de « flirt ». On va tout de suite sur des sujets sérieux : la compatibilité familiale, les projets de vie, les attentes précises dans une relation. On est loin du « On se plaît, sortons ensemble et on verra bien ». Ce niveau de réflexion rend les situations à la fois drôles, poignantes, et complexes.


Des commentateurs au top

Le dernier épisode, censé être un moment de convivialité autour du feu, est sans doute le point humainement décevant de la série. Les questions posées entre candidats sont trop directes, parfois intrusives, créant une ambiance un peu tendue. Ce moment, qui aurait pu conclure l’émission sur une note chaleureuse, se transforme en malaise collectif.

A côté de cela, les commentateurs de l’émission sont au top de bout en bout. Avec leur humour, leur bienveillance et leurs analyses souvent justes, ils apportent un vrai plus au visionnage. Leur dynamique est fluide, leurs échanges font sourire, et ils permettent au spectateur de prendre du recul tout en s’amusant.


Conclusion : une téléréalité coréenne sincère et rafraîchissante

Mieux vaut tard que célib est une émission de rencontres atypique, loin des standards bling-bling et scénarisés de nombreuses téléréalités occidentales. Son ton sincère, ses participants imparfaits mais attachants, et son approche respectueuse en font un programme original, à découvrir absolument si vous aimez les téléréalités, coréennes ou non, ou simplement les histoires humaines pleines de maladresse et de tendresse.

✅ Pour ceux qui aiment les émotions vraies.
✅ Pour découvrir un autre regard sur l’amour et la solitude.
✅ Pour les curieux de téléréalité coréenne plus humaine que trash.

Casting

Candidats

Ha Jeong-mok @hajeonmok47
Kim Seung-li @sunni.bs
No Jae-youn @ojae_fx
Kim Sang-ho @sh_kyle2025
Kang Hyeon-gyu @@xxvikhynk
Lee Seung-chan @ssngchan_917

Kim Mi-ji
Kim Yeo-myong @your_myoung
Park Ji-yeon @jiyeonpvrk
Kang Ji-soo @maybe_im_jisu
Lee Min-hong @mini_hongg
Lee Do @yidoforyou

Présentateurs

Lee Eun-ji
Seo In-guk
Kang Han-na
Car, the Garden

J’ai regardé Mieux vaut tard que célib en 2025 sur Netflix.

Interview des présentateurs

Head over heels (La fée et le bouvier)

Head over heels (La fée et le bouvier) 견우와 선녀 est un drama de 2025 en 16 épisodes.

Le pitch

Une jeune chamane essaye de se faire passer pour une lycéenne normale.

Un lycéen destiné à mourir jeune intègre sa classe.

Elle est bien décidée à la protéger.

Critique du drama coréen La Fée et le Bouvier : romance, fantômes et twist inattendu

Quelle super série ! Je l’ai aimée du début à la fin.

On a une romance lycéenne, un triangle amoureux pas bien redoutable, des fantômes plus ou moins maléfiques, des chamanes, une méchante. C’est super, on prend plaisir de bout en bout.

Mélange savoureux entre amour, esprits et légendes, ce K-drama offre un ton accessible et des personnages attachants. Voici notre avis complet.


Un K-drama romantique et fantastique à ne pas manquer

Dès le premier épisode, La Fée et le Bouvier nous plonge dans un univers captivant où cohabitent lycéens, chamanes, fantômes et secrets bien enfouis. Ce mélange de genres fonctionne à merveille, créant une atmosphère douce mais rythmée, parfaite pour les amateurs de romance comme de fantastique.


Une romance lycéenne portée par un couple charismatique

Le cœur de la série, c’est bien sûr son couple principal. Le duo fonctionne à la perfection : elle, pétillante et lumineuse, rayonne d’enthousiasme ; lui, beau et taciturne, cache sa sensibilité blessée derrière son regard sombre. Ensemble, ils forment un binôme « sunshine & grumpy » classique mais efficace. Leur complicité évolue avec naturel, rendant chaque interaction savoureuse.

Le triangle amoureux, avec Ji-ho en meilleur ami éperdument amoureux mais discret, ajoute une touche marrante. On est désolé pour lui! Ce personnage, à la fois loyal et frustré, enrichit la dynamique émotionnelle sans jamais virer au mélodrame.


Fantômes et chamanes : une intrigue surnaturelle bien dosée

Les fantômes apportent quelques moments de tension, sans pour autant sombrer dans l’horreur. Grosso modo ils ne sont pas bien terribles. On reste généralement dans une ambiance légère.

Bong-su, l’un des personnages supposément antagonistes, illustre bien cette nuance : présenté d’abord comme une menace, il devient finalement un personnage touchant. À l’inverse, on déteste à fond Yeomhwa. Elle incarne une méchanceté plus profonde et dérangeante. D’abord pour ce qu’elle a fait subir à Gyeon-woo depuis des années, puis pour ce qu’elle fait en ce moment. Ses actes sont impardonnables, même si on comprend les blessures qui les motivent. Elle est clairement la figure sombre du récit. Celle pour laquelle d’autres vont se sacrifier.


Des personnages secondaires qui gagnent en intérêt

Le groupe d’élèves qui entoure les protagonistes peine au départ à trouver sa place. Mais à mesure que l’histoire avance, leurs personnalités s’affinent, révélant des dynamiques plus intéressantes. L’acteur Kim Seong-jeong sort clairement du lot.

On apprécie aussi l’enseignant de tir à l’arc, maladroit mais bienveillant, qui ajoute une touche d’humour et d’humanité bienvenue.

Côté chamanes, on a la mère bien sûr, et Kkotdoryeong, personnage drôle et toujours si dramatique!


Un retournement de situation bluffant à l’épisode 9

Sans spoiler l’intrigue, on peut affirmer que l’épisode 9 réserve l’un des meilleurs twists du drama. Ce retournement, totalement inattendu, relance l’histoire avec intensité. On ne s’y attend pas du tout ! J’ai vraiment kiffé.

⚠️ Spoiler : l’acteur Choo Young-woo est particulièrement impressionnant. Lorsqu’il change de registre et incarne une version bien plus sombre de son personnage, la transformation est saisissante. Il change de visage en une fraction de seconde. Son jeu d’acteur est maîtrisé.


Une série lumineuse… peut-être un peu trop ?

L’unique (petit) reproche que l’on pourrait faire à La Fée et le Bouvier, c’est de rester un peu trop dans le registre « bon enfant ». Si cette douceur générale est agréable, elle empêche parfois les enjeux plus sombres d’atteindre tout leur potentiel. On aurait aimé que certains personnages antagonistes aillent plus loin dans leur noirceur, notamment Bong-su, dont l’évolution reste très gentille.


Conclusion : un drama coréen à voir absolument

La Fée et le Bouvier est une belle réussite. Portée par un duo principal attachant, une intrigue bien rythmée, et une atmosphère chaleureuse, cette série coréenne séduit par son équilibre entre romance, mystère et émotion.

✅ Pour les fans de romance fantastique
✅ Pour ceux qui aiment les dramas accessibles, avec un brin de mystère
✅ Pour découvrir un drama coréen touchant et bien construit

Acteurs

Cho Yi-hyun : Park Seong-ah
Choo Young-woo : Bae Gyeon-woo/Bongsu
Cha Kang-yoon : Pyo Ji-ho
Choo Ja-hyun : Yeom-hwa
Kim Mi-kyung : la chamane Dong-cheon
Yoon Byung-hee: Kkotdoryeong

Scénario: Yang Ji-hoon
Réalisation: Kim Yong-wan

J’ai regardé Head over heels en 2025 sur Prime Vidéo.

Plus de Head over heels sur le net

La page de Head over heels sur Wikipedia (en anglais)

Sa page sur TVN (en coréen)

Interview

Behind the scenes

OST

Deliver us from evil

Deliver us from evil 다만 악에서 구하소서 est un film de Hong Won-Chan de 2020 en 1h48.

Le pitch

Un tueur à gages, qui a un passé sentimental avec une femme, se retrouve à cause d’elle sur la piste de trafiquants d’organes en Thaïlande.

CJ ENM – Official Int’l Main Trailer

Deliver Us From Evil – Un polar brutal et bouleversant

Un film coup de poing, mais pas pour les âmes sensibles

Deliver Us From Evil est un thriller d’une rare intensité. Remarquablement réalisé, il n’en demeure pas moins extrêmement violent. Âmes sensibles s’abstenir : certaines scènes sont difficilement soutenables, tant dans leur brutalité que dans ce qu’elles suggèrent.

La direction artistique accompagne habilement la tension croissante : les premières images, baignées de teintes froides, évoluent progressivement vers des nuances plus chaudes, presque étouffantes, à mesure que le récit s’enfonce dans les abysses moraux de ses protagonistes.

Un récit sombre, porté par un anti-héros implacable

Au centre de l’histoire, un tueur à gages au passé trouble se retrouve malgré lui plongé dans un trafic d’organes en Thaïlande. Ses méthodes sont expéditives — il commence par sectionner des doigts avant de poser des questions. Poussé par un lien affectif avec une femme du passé, il va tout risquer pour sauver une fillette en danger.

Loin d’être un justicier, c’est un homme usé, sans illusions, mais prêt à affronter l’enfer pour une cause.

Lee Jung-jae, intense et inoubliable

Face à lui, Lee Jung-jae livre une prestation magistrale. Son personnage, tout en rage et en froide détermination, impose une présence écrasante. Ce n’est pas seulement la vengeance qui le motive, mais un code de l’honneur qui finit par prendre le dessus. Son engagement est total. Il a décidé d’aller au bout, quoi qu’il en coûte.

Une escalade de violence assumée

Si les scènes d’action sont percutantes dès les premières minutes, le film franchit un cap en fin de parcours. On passe de bastons à mains nues et coups de poing bien placés, à une véritable guerre ouverte à l’arme à feu. Le réalisme cru de ces affrontements rend chaque séquence d’autant plus marquante.

Des personnages secondaires qui marquent les esprits

Impossible de ne pas mentionner un second rôle particulièrement marquant : un personnage transgenre, plein de courage et d’humanité malgré sa peur. Derrière son apparence fragile se cache une vraie loyauté. Une figure essentielle à l’équilibre émotionnel du récit.

Une conclusion poignante, pleine de nuances

Malgré la noirceur ambiante, Deliver us from evil se termine sur une note inattendue, douce-amère. Deux êtres cabossés par la vie trouvent, dans les cendres du chaos, un espoir de rédemption. Une fin touchante, sans artifice, mais profondément humaine.

En résumé : Un film percutant, à la mise en scène soignée, au rythme haletant et aux personnages puissants. Un voyage violent, éprouvant, mais émouvant.

Deliver us from evil - poster

Acteurs

Hwang Jung-min : Kim In-nam
Lee Jung-jae : Ray
Park Jeong-min : Yui
Hee-seo : la mère de la petite fille Seo Young-joo
Park So-yi : la petite fille Yoo-min

Scénario: Hong Won-Chan
Réalisation: Hong Won-Chan

J’ai regardé Deliver us from evil en 2025 sur Prime video.

Plus de Deliver us from evil sur le net

La page de Deliver us from evil sur Wikipedia (en anglais)

Interview

Far East Film Festival 27 | FEFF 23 Interview

High school mercenary

La présentation éditeur

Ijin est un jeune mercenaire qui est le seul survivant d’un accident d’avion survenu dans son enfance. Il vient tout juste de retourner auprès de sa famille qui le croyait mort durant ses 10 ans d’absence. Ijin pourra-t-il mettre de côté son passé sombre et mener une vie normale de lycéen ?

High School Mercenary : Un début explosif et captivant

Coup de cœur immédiat pour les deux premiers tomes de High School Mercenary !
Découvert un peu par hasard lors d’une promotion (2 tomes pour le prix d’un — qui aurait pu résister ?), ce manhwa m’a accroché dès les premières pages. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’action ne tarde pas à pointer le bout de son nez.


High school mercenary entre directement dans le vif du sujet en nous présentant … au travers de sa vie dans un « pays étranger » où il exécute des missions en tant que mercenaire. On voit à quel point c’est dangereux, et à quel point il est doué. Dès l’ouverture, on fait la connaissance d’Ijin dans un contexte tendu et violent, chaque mission peut être sa dernière. On comprend rapidement qu’il ne s’agit pas d’un adolescent ordinaire : il est incroyablement compétent, calme sous pression, et d’une efficacité redoutable. Cette introduction met la barre très haut en termes de tension et de mise en scène.

Puis retour à la vie civile dans sa famille d’origine qu’il avait oubliée, puisque, oh surprise, il a perdu la mémoire. Bref, retrouvailles, on est content pour eux, et direction le lycée où il compte se fondre dans la masse.

Un scénario maîtrisé

Dans l’idée de reprendre une vie normale, notre ancien soldat se retrouve inscrit au lycée. Son objectif : passer inaperçu, s’intégrer, mener une existence paisible. Mais, évidemment, rien ne se passe comme prévu. Il découvre rapidement que sa sœur est victime de harcèlement scolaire.
Du coup, notre super héros badass va tout faire pour mettre un terme à cette situation sans faire de vagues. Et bien entendu, ce n’est pas un simple cas d’intimidation ordinaire : la responsable est la fille d’un puissant homme politique, et donc intouchable. En face, la famille de notre héros, modeste, n’a aucun moyen de se défendre.

Ça fait cliché tout ça, mais on s’en fout. Pourquoi ? Parce que c’est super bien scénarisé. On est happé par l’histoire et on veut juste la suite. C’est bien écrit, rythmé, et surtout, addictif. On enchaîne les pages sans voir le temps passer, captivé par les choix du héros et les tensions.

Dans le second tome, l’intrigue s’étoffe encore. Une jeune héritière fait son apparition et vient bouleverser l’équilibre fragile qui s’était installé. Une nouvelle mission se profile, et cette fois-ci, notre protagoniste va devoir sortir de l’ombre. Son rôle de protecteur silencieux laisse malgré lui place à une intervention beaucoup plus directe.

De l’action efficace

Alors, qu’est-ce qui rend cette série si efficace ?
Tout, ou presque. Les dessins : les expressions, les scènes d’action, les décors… Les personnages sont bien construits, avec une vraie personnalité. Et surtout, l’histoire avance vite, avec juste ce qu’il faut de rebondissements, de suspense et de développement émotionnel pour qu’on s’attache aux protagonistes.

Aujourd’hui, huit tomes sont déjà disponibles en France, et franchement, il serait dommage de passer à côté. Que vous soyez amateur de récits d’action, de tranches de vie scolaires sous haute tension, ou simplement en quête d’un bon divertissement bien mené, High School Mercenary mérite toute votre attention.

Détails

High school mercenary
Scénariste: YC
Dessinateur: Rak Hyun
Editions: Michel Lafon – Collection Sikku

En format webtoon : https://www.webtoons.com/fr/

KPop demon hunters

KPop Demon Hunters est un film animé musical américain de 2025 en 100 minutes.

Le pitch

Rumi, Mira et Zoey, les chanteuses du groupe de kpop Huntr/x sont en fait des chasseuses de démon.

Et que ce passe-t-il soudain ? Un groupe de démon déguisés en chanteurs de kpop, les Saja boys, vient leur voler leur public !

KPop Demon Hunters : un concentré de pop, d’action et d’émotion coréenne

C’est un peu le phénomène animé du moment, et franchement, difficile de passer à côté. Avec un titre aussi extravagant que KPop Demon Hunters, on pouvait s’attendre à un concept farfelu ou à un coup marketing. Et pourtant, surprise : l’animé tient toutes ses promesses — et même plus. C’est drôle, rythmé, visuellement pétillant, et profondément ancré dans la culture coréenne.

Un univers visuel acidulé et inventif

Dès les premières minutes, on est frappé par la direction artistique audacieuse et assumée. Les couleurs explosent à l’écran : du rose flashy pour les démons (ça change!), des teintes sucrées dignes d’un magasin de bonbons, et des effets visuels dignes des meilleurs clips K-pop. Cette forte ambiance rose bonbon acidulé sert à merveille la tonalité du récit.

Les personnages sont un véritable point fort. Il sont les plus attachants de la planète, très vivants, leurs expressions faciales très animées.

Le trio de chasseuses de démons, toutes aussi stylées que singulières, crève l’écran. Elles sont à croquer ! Chacune a sa personnalité, son look, son énergie. On s’attache rapidement à elles, et il y en a toujours une avec qui on connecte plus. Pour ma part, j’ai un faible pour Zoey, mais vous aurez sûrement votre propre chouchoute !

Des démons aussi adorables qu’intrigants

Côté créatures infernales, là aussi, c’est une réussite visuelle. C’est carton plein, on les aime tous ! Les démons sont originaux, excentriques et… attendrissants. On aurait aimé qu’ils soient un peu plus développés, car ils mériteraient davantage de temps à l’écran, mais leur design et leur charisme suffisent à marquer les esprits. Et puis, il faut bien le dire: Jinu, le démon au charme ravageur, vole la vedette dès qu’il apparaît (en plus, il est doublé par Ahn Hyo-seop, pour les fans du drama Business Proposal qui a son propre clin d’oeil pendant le film).

La musique au cœur du récit

Impossible de parler de KPop Demon Hunters sans évoquer sa bande-son ultra-efficace. Les chansons, véritables hymnes de courage et d’espoir, ne sont pas là juste pour décorer : elles accompagnent l’action, renforcent les émotions et donnent envie de chanter à tue-tête. Les spectateurs sont unanimes, la BO cartonne dans les classements musicaux, et les fans s’en sont emparés à travers des challenges et covers sur les réseaux sociaux. Mention spéciale aux paroles inspirantes de “Golden”, qui résument bien l’esprit de la série :


« I’m done hiding, now I’m shining
Like I’m born to be
We dreaming hard, we came so far
Now I believe
We’re going up, up, up
It’s our moment
You know together we’re glowing »

Un humour tendre et décalé

L’animé regorge aussi de petits moments comiques savoureux, qui allègent l’intrigue sans jamais la tourner en dérision. Des cœurs dans les yeux aux pyjamas improbables (mention spéciale aux nounours et petits trains !), en passant par des pectoraux d’acier ou du pop-corn qui explose dans les yeux, des épaules qui remuent en rythme, tout est prétexte à sourire sans forcer. C’est un humour pop, tendre, qui colle parfaitement à l’univers kawaii-démoniaque du show.

Le tigre comme mascotte ajoute au charme.

Une immersion totale dans la culture coréenne

Bien que la version originale soit en anglais, KPop Demon Hunters respire la culture coréenne à chaque plan. Et c’est l’idée, puisqu’il s’agit de célébrer l’héritage culturel coréen. Vous allez prendre de la Corée plein les yeux !

L’action se déroule à Séoul, les enseignes sont en hangeul, et les références sont nombreuses : la tour Namsan, les saunas traditionnels, les rites funéraires, les vêtements d’époque façon Joseon, les fameux jeux télévisés, ou encore les casquettes transparentes portées par les ajummas. Le tout donne un vrai sentiment d’authenticité — un plaisir pour les connaisseurs, et une belle porte d’entrée pour les curieux.

Et bien sûr la nourriture : les gimbap, les nouilles instatannées, les banchan…

On retrouve aussi tous les codes de la K-pop : lightsticks, visual de groupe, maknae rappeuse ayant grandi à l’étranger, cheveux arc-en-ciel, tablettes de chocolat, et bien sûr, des titres ultra-accrocheurs comme “Soda Pop”, qui jouent la carte du cute à fond.

Une œuvre positive et inspirante

Le film vient avec son message de cacher qui on est vraiment, ou justement de se dévoiler au monde et de s’assumer. Il distille ses messages de force et de courage.

Ce qui fait la force de KPop Demon Hunters, au-delà de son style visuel et de ses références, ce sont ses personnages expressifs, ses messages positifs, et cette ambiance feel-good qui donne envie d’aller de l’avant. On y célèbre l’amitié, la persévérance, l’acceptation de soi et la force collective. Bref, c’est fun, frais, touchant, et surtout… ça fait du bien.

kpop demon hunters Sony pictures animation Jinu et les Saja boys
|Sony pictures animation

Acteurs

Cela dépendra de la langue dans lequel vous le regardez !

Scénario: Danya Jimenez, Hannah McMechan, Maggie Kang, Chris Appelhans
Réalisation: Maggie Kang, Chris Appelhans

J’ai regardé KPop Demon Hunters en 2025 sur Netflix.

kpop demon hunters Poster

Plus de KPop Demon Hunterssur le net

La page de KPop Demon Hunters sur Wikipedia (en anglais)

Interview

OST

Héros fragile – saison 1 et saison 2

Héros fragile (Weak heros class) 약한영웅 class est un drama de 2022 et 2025 en 16 épisodes.

Le pitch

Un garçon se fait harceler au lycée. Mais il finit par se faire des amis improbables, et les choses commencent à changer… ou pas.

|Netflix – trailer Saison 2

Weak Hero Class – Un drama coup de poing, aussi intense qu’addictif

Une série percutante

Weak Hero Class (Héros fragile) ne fait pas dans la dentelle. Ce drama coréen aborde sans détour le harcèlement scolaire, dans toute sa brutalité. Attention toutefois : certaines scènes peuvent être difficiles à regarder, tant la violence – d’abord psychologique en saison 1, puis plus physique dans la suite – est au cœur du récit.

Une première saison tendue comme un arc

Dès les premiers épisodes, la tension s’installe et monte crescendo. La série nous mène habilement là où on ne l’attend pas, multipliant les retournements de situation sans jamais tomber dans le cliché.
Yeon Si-eun, incarné avec brio par Park Ji-hoon (Love Song for Illusion, At a Distance, Spring is Green), impose une présence froide mais captivante. À ses côtés, le personnage d’Ahn Su-ho (interprété par Choi Hyun-wook) apporte une dimension plus émotionnelle, à laquelle il est facile de s’attacher.

Impossible de rester de marbre : certains épisodes m’ont rendue franchement nerveuse. À tel point qu’à plusieurs reprises, je me suis surprise à mettre pause, incapable de continuer tant l’angoisse était palpable.

Une deuxième saison qui frappe encore plus fort

La suite ne déçoit pas. On y découvre avec plaisir un nouveau cercle d’amis de Si-eun (avec me mignon Choi Min-young de XO Kitty), soudé malgré les tempêtes.
Le niveau de violence monte d’un cran : ici, chaque affrontement semble plus brutal, plus viscéral. On a l’impression de vivre le même principe que dans un jeu vidéo, où après avoir vaincu le boss final du premier niveau, on tombe sur un adversaire encore plus redoutable.

Un casting remarquable

Park Ji-hoon, justement, a reçu un prix bien mérité pour sa performance impressionnante dans ce rôle intense. À ses côtés, Ryeoun (Twinkling Watermelon, The Secret Romantic Guesthouse) livre lui aussi une prestation marquante.
Et que dire des antagonistes ? Lee Jun-young glace le sang, tandis que Bae Na-ra, tout en subtilité, parvient à susciter une forme d’émotion inattendue. Une vraie réussite dans l’écriture des personnages.

Une série qui ne vous lâche pas

Les épisodes s’enchaînent sans qu’on voie le temps passer. L’histoire est si prenante qu’on veut toujours savoir ce qui attend les protagonistes. On tremble pour eux, on espère, on s’indigne… et on continue, sans pouvoir décrocher.

En résumé : Weak Hero Class est un drama fort, à la fois dérangeant et passionnant. Une œuvre qui ose, qui bouscule, et qui laisse une vraie empreinte. À réserver à un public averti, mais à ne surtout pas manquer si vous cherchez un récit intense, porté par des comédiens exceptionnels.

Acteurs

Park Ji-hoon : Yeon Si-eun
Choi Hyun-wook : Ahn Su-ho
Hong Kyung : Oh Beom-seok
Ryeoun : Park Hu-min
Choi Min-young : Seo Jun-tae
Lee Min-jae : Go Hyun-tak
Yoo Su-bin : Choi Hyo-man
Bae Na-ra : Na Baek-jin
Lee Jun-young : Geum Seong-je
Lee Yeon : Yeong-i

Scénario:Yoo Soo-min, Kim Jin-seok
Réalisation: Yoo Soo-min, Park Dan-hee

J’ai regardé Weak hero class 1 et 2 en 2025 sur Viki et sur Netflix.

|YY_ent - instagram - Park Ji-hoon, Bae Na-ra
|YY_ent – instagram

Plus de Weak hero class (Héros fragile)sur le net

La page de Héros fragile sur Wikipedia (en anglais)

Interview

Marie Claire Korea – 웨이브 시청률 1위✨대유잼 소문난 약한영웅 Class 1🏫 박지훈X최현욱X홍경의 반란! 강한 승자는?!🏆About Me with Weak Hero Class 1(Eng sub)

BuzzFeed UK – The Cast of Weak Hero Class 2: Play Know or No

Behind the scenes

wavve 웨이브 – [약한영웅 Class 1] 과몰입 해제?! 아직 멀었지~ 약영즈의 대혜자 리액션부터 비하인드 썰까지! | 코멘터리 | 웨이브 오리지널

Netflix K-Content – BTS photo gallery talk | Weak Hero Class 2 | Netflix [ENG SUB]

OST

Meego – Hero (Prod. by Primary)

Stone Music Entertainment – [약한영웅 Class 1 OST] 보이비 (Boi B) – 브레스너클 (Brass Knuckle) X 프라임킹즈(PRIMEKINGZ)

Nouvelle page à Séoul

Nouvelle page à Séoul (Our unwritten Seoul ) 미지의 서울est un drama de 2025 en 12 épisodes.

Le pitch

Une jeune femme en proie à d’extrêmes difficultés dans son travail, échange de vie avec sa sœur jumelle.

Un k-drama qui marque l’âme

Ce drama m’a bouleversée. Il m’a véritablement touchée en plein cœur.

Le premier épisode démarre avec une certaine lenteur, comme c’est souvent le cas. Mais dès la seconde moitié, j’ai été complètement happée. Ce n’est pas seulement une série sur le harcèlement au travail – même si ce thème y est central –, c’est une plongée profonde dans la douleur invisible que vivent tant de personnes.

Le récit évoque avec justesse toutes les dimensions de cette violence insidieuse : l’impuissance, le silence face à une hiérarchie partiale, le doute qui s’installe (« Et si c’était moi le problème ? »), la rumeur qui enfle, l’injustice crue, et cette vérité qu’on refuse de croire. Le scénario m’a frappée par sa précision : il reprend point par point ce que tant de victimes ressentent. Un engrenage destructeur. Une humanité parfois bien cruelle.

Un jeu d’acteurs d’une grande finesse

La série avance avec une certaine douceur dans le déroulement, mais avec une intensité émotionnelle remarquable. Park Bo-young est superbe. Elle incarne ses deux rôles – Mi-ji et sa sœur jumelle Mi-rae – avec une telle subtilité qu’il est impossible de les confondre. Son interprétation est précise.

Le drama aborde aussi la question du chômage, perçu comme un véritable stigmate en Corée du Sud, ainsi que le sentiment d’infériorité que peut ressentir une personne n’ayant pas fréquenté l’université, comme si ce parcours était la seule voie vers la réussite. C’est finement traité, sans lourdeur.

Une boucle narrative réussie

La mise en scène boucle avec intelligence sur les premiers instants de la série : Mi-ji, incapable de franchir le seuil de son appartement, fait écho à son ancienne supérieure, elle aussi enfermée dans sa chambre. Une belle symétrie, symbolique et touchante.

Quelques réserves sur les derniers épisodes

L’épisode 10, centré sur l’histoire de Kim Ro-sa, m’a semblé déconnecté du fil principal. Trop long, il m’a sortie de l’intrigue sans m’apporter grand-chose.
L’épisode 11 m’a également laissée perplexe. Pourquoi alourdir le destin de Ho-su avec un handicap supplémentaire, si tard dans l’histoire ? L’ajout semblait superflu. Cela m’a peinée, d’autant plus que je comprends parfaitement sa réaction : vouloir se retirer pour ne pas devenir un poids. Je ressens ce besoin moi aussi, cette peur d’entraver les êtres chers. Pourtant, quand la situation est inversée, lorsqu’une personne que j’aime est en difficulté, jamais je ne me sens freinée par elle. On s’adapte à l’autre, on fait autrement, ensemble.

Alors, face à Ho-su, j’aurais envie de lui dire : “Ce n’est pas grave, ce qui compte, c’est ce que vous ressentez l’un pour l’autre.”

Quant à l’épisode 12, il s’attarde sur la disparition de la grand-mère. C’est un passage joliment filmé, mais dont on aurait pu se passer. Ce n’est pas un moment inutile, mais il prend un peu trop de place.

Ce qu’on a aussi aimé

– Les mères râleuses, aussi fatigantes qu’attachantes.
– Le garçon aux fraises, une petite touche poétique.
– L’ex de Min-ji : détestable au début, profondément adorable ensuite.
– La tendresse de Min-ji envers les aînés, sa grand-mère d’abord, puis Kim Ro-sa.
– Cette phrase, simple mais puissante : « Yesterday is over, tomorrow is yet to come, today is yet unknown. »
– Et une très belle bande son !

Une série qui donne de la force

Nouvelle page à Séoul n’est pas l’œuvre la plus joyeuse qui soit, mais elle est bien plus qu’un simple divertissement. C’est une œuvre sensible, sincère, qui parle avec justesse de la souffrance, de la résilience, et de la capacité à se reconstruire. Un drama qui offre du courage à ceux qui en manquent, et de la lumière à ceux qui traversent l’obscurité.

Acteurs

Park Bo-young : Yoo Mi-ji / Yoo Mi-rae
Lee Jae-in : la jeune Yoo Mi-ji / Yoo Mi-rae
Jang Young-nam : la mère des jumelles Kim Ok-hee
Park Jin-young : Lee Ho-soo
Yoon-ho : le jeune Lee Ho-soo
Sun-young : la mère de Lee Ho-soo, Yeom Beon-hong
Ryu Kyung-soo : Han Se-jin
Moon Dong-hyeok : le meilleur ami de Mi-ji, Song Gyeong-gu
Im Chul-soo : l’avocat Lee Chung-goo

Scénario: Lee Kang
Réalisation: Park Shin-woo

J’ai regardé Nouvelle page à Séoul en 2025 sur Netflix.

Plus de Nouvelle page à Séoulsur le net

La page de Our unwritten Seoul sur Wikipedia (en anglais)

Sa page sur TvN (en coréen)

Interview

배우들이 말아주는 과몰입 논쟁 토론으로 도파민 폭발했습니다 | 박보영X박진영X류경수 | 할명수 ep.238 – 할명수

Behind the scenes

|[BHIND] 이 구역 마피아 짱은 누구? 보영🐰VS진영🍑ㅣ‹미지의 서울› 포스터 촬영 비하인드 – BH Entertainment
[마지막 메이킹] 〈미지의 서울〉 보내기 싫을 땐 어떻게 하나요..😥 우리 모두에게 감동이 되어주었던 미지즈 안녕🤍 #미지의서울 EP.12 – tvN DRAMA

OST

10CM – Hush of Sunset(노을) – SUPER SOUND Bugs!
Sion(시온) – On Your Side – SUPER SOUND Bugs!
Isaac Hong(홍이삭) – In You – SUPER SOUND Bugs!

Hiver à Sokcho

Hiver à Sokcho est un film de Koya Kamura de 2024 en 1h44.

Le pitch

Un Français un peu mystérieux prend une chambre dans une pension de la ville sud-coréenne de Sokcho. Là travaille la jeune Soo-ha, qui sait seulement de son père qu’il était aussi Français.

Une curiosité mutuelle s’installe peu à peu.

Hiver à Sokcho – Deux solitudes sous la neige

Le film Hiver à Sokcho est une rencontre discrète entre deux êtres en quête de sens, perdus dans le froid lancinant d’un hiver gris. Il ne s’agit pas d’une romance, mais d’un croisement de trajectoires, d’un compagnonnage temporaire entre deux âmes qui se frôlent et s’influencent.

Deux personnages à la dérive

Roschdy Zem incarne un dessinateur français un peu décalé, presque sauvage, qui se consume dans ses phases créatives – au point de manger littéralement son encre.
Face à lui, Bella Kim joue une jeune femme coréenne en pleine crise existentielle. Son quotidien l’ennuie, son travail dans une pension familiale ne la satisfait pas, et sa relation amoureuse semble sans avenir. L’arrivée de cet étranger va bousculer son inertie, réveillant des interrogations profondes sur son identité.

Le film choisit un rythme lent, presque contemplatif, pour explorer leur relation. Il s’attarde sur les silences, les regards, les hésitations. À travers cette proximité imprévue, chacun trouve peu à peu une résonance en l’autre, un miroir déformant mais révélateur.

Une ville froide, presque fantomatique

Sokcho, dans sa version hivernale, ne fait pas rêver. Le quartier où se déroule l’intrigue est modeste, usé par le temps, loin de toute carte postale. Les personnages y errent, souvent filmés sur le même pont, comme prisonniers d’un décor monotone et gelé.

Et pourtant, pour ceux qui connaissent la ville en été, cette grisaille ne rend pas justice à ses paysages. Sokcho, sous le soleil, possède un charme indéniable : plages étendues, grande roue sur fond de ciel bleu, lumière éclatante sur les façades blanches du front de mer. Le contraste entre la réalité estivale et la version hivernale du film est frappant – presque frustrant.

Une ascension et quelques confidences

L’un des rares moments d’évasion a lieu lorsque les deux protagonistes empruntent le téléphérique du mont Seoraksan. Là-haut, entre légendes locales et réflexions intimes, ils se dévoilent un peu plus. La scène, bien que minimaliste, permet de resserrer le lien entre eux.

Dans la réalité, ce lieu est un incontournable pour les visiteurs : la vue panoramique sur Sokcho et la mer y est sublime. Mais dans le film, même ce moment de hauteur reste engourdi par le froid, et Roschdy Zem, bien emmitouflé, semble lutter pour ne pas laisser transparaître qu’il grelotte.

Une tentative formelle inégale

Le long-métrage intègre à certains moments des passages en motion picture, un procédé visuel qui combine image fixe et mouvement. Malheureusement, cette expérimentation peut dérouter : plutôt que d’apporter une dimension poétique, ces séquences peuvent casser le rythme et briser l’immersion. En tout cas, elles m’ont laissée assez perplexe.

Conclusion : un film d’atmosphère, à la beauté fragile

Hiver à Sokcho est une œuvre contemplative, discrète, presque fragile. Il faut accepter son tempo lent, son économie de dialogues, et sa pudeur émotionnelle. Ce n’est pas un film spectaculaire, mais une méditation sur l’absence, le doute, et la quête de soi. Une parenthèse douce-amère, enveloppée dans le silence gris d’un hiver coréen.

Acteurs

Bella Kim : Soo-ha
Roschdy Zem : Yan Kerrand
Park Mi-Hyeon : la mère de Soo-ha
Ryu Tae-ho : M. Park
Do-yu : Jun-oh
Jung Kyung-soon : la tante

Adapté du roman éponyme d’Elisa Shua Dusapin
Scénario: Koya Kamura, Stéphane Ly-Cuong
Réalisation: Koya Kamura

J’ai regardé Hiver à Sokcho en 2025 au cinéma.

Plus de Hiver à Sokcho sur le net

La page de Hiver à Sokcho sur Wikipedia

Interview

Interview C à vous – France télévision, janvier 2025, avec Roschdy Zem et Bella Kim.

Bibimbap ou jambon-beurre

Présentation de l’éditeur

Saviez-vous qu’en Corée, il est mal vu de se moucher en public ? Qu’il faut impérativement enlever ses chaussures en arrivant chez quelqu’un ? Que les Coréens nous trouvent incroyablement lents ? Qu’ils disent « je t’aime » beaucoup plus facilement ? Que les repas en cinq étapes apéritif-entrée-plat-fromage-dessert n’existent pas et qu’on peut voir n’importe quel médecin le jour même, sans rendez-vous ?
Au fil d’une trentaine de courts épisodes, Yoon Yves nous raconte la vie en Corée en posant son regard drôle et incisif sur son quotidien en France.
Découvrez la Corée comme vous ne l’avez jamais vue !

Illustratrice, Yoon Yves est originaire de Corée du Sud et vit à Quimper, où elle a étudié aux Beaux-Arts. Elle raconte ses aventures en France sur son compte Instagram @yoon_yves, où elle est suivie par près de 40 000 abonnés.

Bibimbap ou Jambon-beurre Larousse Page intérieure
|Larousse

Bibimbap ou jambon-beurre : Les aventures d’une Coréenne en France !

Chronique d’un choc culturel illustré

Quelle belle surprise que cette BD signée Yoon Yves !
Jeune illustratrice sud-coréenne, elle a posé ses valises en France il y a plusieurs années pour y poursuivre ses études. Depuis, elle observe notre quotidien de Gaulois avec une curiosité amusée – et beaucoup d’humour.

Mais attention, quand on dit « France », il faut nuancer : Yoon Yves vit en Bretagne. Autant dire qu’elle a rapidement découvert ce que « climat océanique » veut dire. S’il elle s’était installée à Marseille, elle aurait peut-être compris pourquoi ici, « putain » s’utilise comme ponctuation. Mais laissons-la continuer son exploration du territoire…

Bibimbap ou Jambon-beurre Larousse Page intérieure
|Larousse

Un régal pas seulement culinaire

Sa BD est un vrai régal : drôle, sincère, pleine de petites observations fines. Yoon Yves n’hésite pas à dire ce qui la surprend encore aujourd’hui – comme le fait qu’on entre chez les gens avec des chaussures sales (sacrilège en Corée !). Mais elle prend toujours soin de rééquilibrer ses propos en soulignant les bizarreries de son propre pays. Un échange de regards croisés, à parts égales.

Elle nous dévoile au passage plein d’aspects du quotidien coréen, et c’est souvent aussi instructif que drôle. J’ai éclaté de rire quand elle raconte à quel point les Français sont bavards à table – ou étonnée qu’on dise bonjour à tous les passants.
Si, comme moi, vous avez vu quelques K-dramas, certains détails vous parleront : les adultes qui vivent chez leurs parents (et se font houspiller, voire gifler, sans broncher)… Mais bon sang, prenez un appart, les gars ! J’ai souvent envie de leur hurler ça à l’écran.

Bibimbap ou Jambon-beurre Larousse Page intérieure
|Larousse

Le livre est découpé en petits chapitres thématiques, ce qui rend la lecture fluide et très agréable. Parfait pour picorer… ou tout dévorer d’une traite.

Bref, une BD pétillante, intelligente, et pleine de tendresse. Un regard extérieur qui nous en dit long sur nous-mêmes. À mettre entre toutes les mains – que vous soyez team bibimbap ou team jambon-beurre.

Détails

Bibimbap ou jambon-beurre ? Les aventures d’une Coréenne en France !
Auteure et illustratrice: Yves Yoon
144 pages
Editions: Larousse

Bibimbap ou Jambon-beurre Larousse Page intérieure
|Larousse

Yoon Yves sur Instagram

Rented in Finland

Rented in Finland 핀란드셋방살이 est un show télévisé de 2024-2025 en 10 épisodes.

Le pitch

Quatre citadins passent un séjour de vacances en Finlande, un peu à la rude, et souvent sans internet.

CJ ENM Global

Mes remarques, avec spoilers

La Finlande, c’est des paysages

Le programme est visuellement très chouette avec des paysages à couper le souffle. La production a choisi deux participants jeunes et deux un peu plus âgés.
Il y a l’acteur Kwak Dong-yeon (Vincenzo) qui n’hésite pas à payer de sa personne à faire le pitre mais est aussi très débrouillard.
Le chanteur et acteur Cha Eun-woo (Astro, True beauty, Island) égérie des plus grandes marques de luxe qui a découvert avec sa maman comment cuisiner la semaine avant son départ.
L’acteur Lee Je-hoon (Taxi driver), 41 ans, qui n’a jamais vécu seul et qui ne sait pas trop que faire de ses dix doigts s’il n’y a pas un téléphone au bout.

Et enfin, il y a l’acteur Lee Dong-hwi (Extreme job, The roundup : Punishment).

Action zéro

Passé l’émerveillement des paysages et la découverte d’un environnement nouveau, il se passe assez peu de choses en Finlande. C’est un programme qui prend son temps. Mon mari a qualifié les participants de désespérants parce qu’ils ne sont pas vraiment dégourdis. Je trouve le commentaire assez injuste. Ma mère sait tout faire de ses mains, du tricot à la maçonnerie, mais me regarde avec des désespoirs quand je lui explique comment aller sur sa boîte mail. Trop compliqué me répond-elle d’un air penaud. Ce sont surtout des gens sortis de leurs habitudes et de leur zone de compétence qui découvrent une autre vie.

Les City boys, les 4 garçons de la ville

Alors les 4 City boys, sortis de leur ville hyper connectée, leur taux de survie en situation de danger ne semble pas fou fou. Ils dégagent effectivement un certain degré de ridicule, avec leurs chapeaux anti-insectes. On dirait qu’ils vont à la ruche récolter du miel. Et ils ne boivent que de l’eau filtrée. Si ça ne suffisait pas, ils lavent leurs légumes dans leurs réserves d’eau potable! Ils se promènent en botes en caoutchouc au lieu d’avoir de bonnes grosses chaussures de randonnée. On compatit
Mais ce n’est pas leur faute s’ils n’y connaissent rien.

A leur décharge, ils semblent capables de progresser. Le plus dégourdi est Kwak Dong-yeon. Sauf quand il rame avec son bateau à l’envers. C’est super drôle. Mon mari était comme fou : « Il ne sait même pas ce que c’est qu’un bateau ! Il cule le bateau ! » s’énervait-il.
Cha Eun-woo arrive, lui, à être beau en toutes circonstances. Les ‘’vieux’’ de leur côté font un peu pitié, c’est un peu trop pour eux tout ça, il leur faut leur sommeil.

Le programme Rented in Finland est un bon moment dans la nature. Mais il ne faut pas attendre des situations incroyables, c’est pas Squid game non plus. Vous verrez des rennes et des husky. L’ours, on nous en parle ‘’sur la rive d’en face’’ mais on ne le voit pas 😉

Participants

Lee Je-hoon
Lee Dong-hwi
Kwak Dong-yeon
Cha Eun-woo

J’ai regardé 5 épisodes de Rented in Finland en 2025 sur Viki.

poster

Plus de Rented in Finland sur le net

Extraits

Sans merci

Sans merci 광장 (Mercy for none) est un drama de 2025 en 7 épisodes.

Le pitch

Après un bain de sang, Nam Gi-jun avait promis de se tenir tranquille. Et c’est ce qu’il avait fait pendant 11 ans. Mais l’assassinat de son frère le fait revenir…

Mon avis, avec spoilers

Une claque visuelle et nerveuse : plongez dans ce thriller coréen explosif

Préparez-vous, ça cogne fort et ça ne fait pas dans la dentelle ! Dès les premières minutes, la série met les choses au clair : ici, la vengeance est brutale, stylisée, et incroyablement bien mise en scène. So Ji-sub (dans le rôle de Nam Gi-jun) est impressionnant dans ce récit haletant, servi par une réalisation d’une grande finesse. Chaque plan est pensé, chaque lumière travaillée, et les couleurs donnent à l’ensemble une vraie signature visuelle.

Les combats ? Millimétrés, violents, viscéraux. En sept épisodes seulement, on en voit de toutes les couleurs (et surtout du rouge…). Entre membres tranchés, gorges perforées et autres joyeusetés, l’action ne faiblit jamais. Mention spéciale à la scène du meurtre à la hache : âmes sensibles s’abstenir.

Des scènes d’action qui envoient du lourd

Si vous avez vibré devant la scène culte du couloir dans Old Boy, vous allez être servis. Ici, on reprend le concept et on le pousse à fond : plus de personnages, moins d’espace, et un enchaînement de bastons inventives et nerveuses. Et pour les fans de Walking Dead, sachez que So Ji-sub manie la batte avec un style différent de celui de Negan, mais efficace. Frissons garantis.

Un casting cinq étoiles

Côté interprétation, c’est un vrai festival. Le gratin du cinéma coréen est au rendez-vous. Les vétérans imposent le respect : Huh Joon-ho (Escape from Mogadishu) et Ahn Gil-kang (Once Again) incarnent des chefs de gang fatigués mais redoutables. À leurs côtés, des noms bien connus comme Lee Joon-hyuk, Jo Han-chul ou encore Cha Seung-won.

La relève est tout aussi convaincante. Gong Myung (Extreme Job) campe un psychopathe imbu de lui-même, gonflé par l’influence de son père. Choo Young-woo (The Trauma Code) joue sur un registre plus froid et raffiné. Et Jung Gun-joo (The Secret Romantic Guesthouse) est aussi remarqué.

Et l’histoire dans tout ça ?

Oui, il y a une intrigue. Et pas juste un prétexte à la violence. L’histoire est dense, avec des factions, des enjeux croisés, et une vraie volonté de créer un univers crédible. Cela dit, on touche là à une limite fréquente dans les séries coréennes : c’est parfois un peu trop complexe, surtout pour un public non habitué.

Pour aider à s’y retrouver, chaque nouveau personnage est introduit avec un petit encart explicatif (fonction, affiliation, etc.). Bien vu, car entre les visages qu’on distingue mal les uns des autres au début, les costumes similaires et les noms interchangeables (Monsieur Cha ? Monsieur Kim ? Ah non, c’est la même personne…), on peut vite s’y perdre. Mais pas d’inquiétude : avec un peu de patience, on s’y fait, et on se laisse emporter par le rythme.

En résumé ?

Moi qui suis plutôt du genre à me laisser attendrir par des romances et des histoires douces, j’ai été happée du début à la fin. C’est violent, c’est stylé, c’est intense. Et surtout, c’est une preuve de plus que la Corée du Sud sait faire des séries percutantes qui marquent longtemps après le générique final.

Acteurs

So Ji-sub : Nam Gi-jun
Lee Joon-hyuk : Nam Gi-seok
Jung Gun-joo : l’assistant de Gi-seok, Jeon Hae-bum

Huh Joon-ho : le chef de Juwoon, Lee Joo-woon
Choo Young-woo : le procureur et fils de Lee Joo-woon, Lee Geum-son

Ahn Gil-kang : le chef de Bongsan, Gu Bong-san
Gong Myung : le fils de Gu Bong-san, Gu Jun-mo

Lee Beom-soo : le pdg de l’entreprise de « nettoyage » Nclean, Sim Sung-won
Jo Han-chul : Choi Sung-cheol

Scénario: Yoo Ki-seong
d’après : Plaza Wars: Mercy for None de Oh Se-hyung, Kim Gyun-tae
Réalisation: Choi Sung-eun

J’ai regardé Sans merci en 2025 sur Netflix.

Plus de Sans merci sur le net

La page de Mercy for none sur Wikipedia (en anglais)

Interview

Netflix Korea 넷플릭스 코리아 – 절로 고개가 숙여지는 큰 형님들 | 광장 홍보하러 온 건 맞는데

KoreaFilm 코리아필름 – 이준혁 (Lee jun Hyuk), “소지섭 동생으로 나와서 죽고 가면 된다고 편한 마음으로 출연했는데..”ㅋㅋ😅| 넷플릭스 ‘광장’ 제작발표회 | Mercy for None

MTN STAR – ‘금손’ 추영우가 ‘광장’ 출연 결심한 이유? « 남자라면… » | Choo Young Woo

Making of de Sans merci

Dear Hongrang

Dear Hongrang 탄금 est un drama de 2025 en 11 épisodes.

Le pitch

Une riche famille de marchands recherche son enfant disparu bien des années plus tôt.
Lorsqu’un énième prétendu fils se présente, cette fois-ci ils en sont tous convaincus : c’est bien lui.
Tous sauf sa sœur Jae-yi, et le fils adoptif Mu-jin qui l’a remplacé et que ça n’arrange pas.

|Netflix K-Content – Trailer

Mes remarques, avec spoilers

Une fresque visuelle et narrative captivante

Hongrang séduit autant par son récit que par son esthétique remarquable. L’histoire est solidement construite, avec une intrigue qui tient en haleine jusqu’au bout. On se laisse porter par les mystères et les révélations, entre drames familiaux, secrets d’identité et enquête artistique.

Visuellement, le drama est une véritable réussite. Chaque plan semble pensé comme une œuvre, avec des compositions si soignées qu’on rêverait d’en faire des affiches ou des fonds d’écran. Même les nombreuses scènes plongées dans l’obscurité bénéficient d’un éclairage maîtrisé, qui sublime l’image sans jamais perdre en lisibilité.

Les scènes de combat sont, elles aussi, impressionnantes. À la fois chorégraphiées avec finesse et d’une grande intensité visuelle, elles offrent de véritables moments de spectacle. J’ai adoré.

Héros et antagonistes

Les personnages, qu’ils soient du côté des héros ou des antagonistes, sont complexes et bien écrits. On s’attache à eux, même lorsqu’ils ne sont pas du bon côté. L’intrigue avance notamment grâce à deux enquêtes parallèles: l’une sur la véritable identité de Hongrang, l’autre sur celle d’un mystérieux peintre. Ces fils narratifs donnent du rythme et du relief à l’ensemble.

Côté romance, le lien passionnel et inconditionnel entre les deux protagonistes est fort… mais le moment du « déclic » amoureux m’a semblé un peu flou. Cela dit, ce sentiment n’altère pas la puissance émotionnelle de leur relation.

Des bémols

Certains éléments scénaristiques, comme la folie du peintre, m’ont moins convaincue : j’ai toujours une préférence pour des antagonistes pleinement conscients de leurs actes. À ce titre, le personnage du père de Hongrang est une vraie surprise. Froid, manipulateur, il se révèle plus sombre qu’on ne l’imaginait.

Enfin, un mot sur la fin : elle m’a laissée partagée. En tant que romantique, j’aurais espéré une conclusion plus lumineuse. Mais les amateurs de drames puissants y trouveront sans doute une belle intensité émotionnelle.

Acteurs

Lee Jae-wook : Hong-rang
Jo Bo-ah : Jae-yi
Jung Ga-ram : Mu-jin
Uhm Ji-won : Min Yeon-ui
Park Byung-eun : Shim Yeol-guk
Kim Jae-wook : le Prince Han Pyeong

D’après Tangeum: Swallowing Gold de Jang Da-hye
Scénario: Kim Jin-ah
Réalisation: Kim Hong-sun

J’ai regardé Dear Hongrang en 2025 sur Netflix.

Plus de Dear Hongrang sur le net

La page de Dear Hongrang sur Wikipedia (en anglais)

Interview

|TV Daily Global – Dear Hongrang | Netflix Original Series Press Conference with Lee Jaewook, Cho Boah & More
|Netflix Korea 넷플릭스 코리아 – 12년 만에 돌아온 아들이 힘을 숨김 | 탄금 홍보하러 온 건 맞는데 | 넷플릭스

Behind the scenes

|Netflix Korea 넷플릭스 코리아 – 홍랑재이 키스신 비하인드 여기 있어요💕 | 현장 비하인드 | 탄금 | 넷플릭스

OST

|4BOUT 어바웃 – Burning Petals
|권진아 KwonJinAh – YOAMJAE
|테종 Tejong – Fate

S-Line : « chacun, dans la vie, possède ses propres secrets »

Le drama S Line (S라인) est présenté en compétition au Festival International des Séries Canneseries 2025.

Je peux voir ta vie intime au-dessus de ta tête

Le pitch de S-line est super intriguant !

Depuis toujours, Hyun-hob – jouée par Arin – a la capacité de voir des lignes rouges relier entre eux des gens qui ont eu des relations charnelles ensemble, les S-line pour Sex-line. Elle déteste ça, et est devenue une recluse sociophobe.
Mais une paire de lunettes qui permet de faire la même chose fait son apparition. Suite à quoi les cadavres s’empilent…

CANNESERIES – BANDE-ANNONCE / S LINE – Compétition

Acteurs

Lee Soo-hyuk : le détective Han Ji-wook
Choi Ye-won (Arin) : la fille qui voit les lignes Hyun-hob
Lee Eun-saem : la nièce du détective
Nam Kyu-hee : une lycéenne pas très gentille
Lee Da-hee : la prof Kyu-jin
Lee Kwang-hee : Jun Seon
Lee Han-joo : Yun Ji-na

Deux épisodes palpitants

Mais quel suspense !
À l’occasion du Festival International des séries, j’ai vu les 2 premiers épisodes de S Line, et je peux vous dire que le suspense est à son comble à la fin du 2ème !
Au tout début, le générique m’a assez choquée car il contient des images explicites qui m’ont fait m’interroger: C’est coréen, ça ?!!
Ensuite, comme souvent dans les dramas coréens, ils prennent le temps de mettre l’histoire en place. D’ailleurs le début du 1er épisode m’a semblé un peu lent. La fille qui mange des pêches, le jus qui coule quand elle mord dedans… j’ai sûrement raté la ref. Si je n’avais pas eu l’habitude des premiers épisodes plus mous dans les séries coréennes, j’aurais pu laisser tomber à ce moment-là.

Et puis ça démarre pour de bon.
Bonheur ! Malgré mes doutes du début, je mets un 10/10 général à ces deux premiers épisodes.

Le décor est planté, on a l’ambiance et les personnages principaux :
– Arin traîne sa pâleur d’une scène à l’autre, d’abord en cheveux longs et lunettes de soleil, puis en cheveux courts et uniforme de lycéenne.
– Lee Eun-saem, la nièce, a un changement d’attitude à 180 dégrés à partir du moment où elle met la main sur les lunettes magiques.
– Lee Soo-hyuk, le tonton pourtant détective ne voit rien venir de ce qui est devant ses yeux. Il ne voit pas les bleus sur sa nièce ; il ne comprend pas ce que la femme du bar trouve d’intéressant à son carnet de notes. En voilà un qui aurait bien besoin d’une paire de lunettes !

C’est mystérieux, on des couvre les personnalités des protagonistes, on a une enquête policière…

Grâce à certains focus caméra, des personnages que l’on a peu aperçus ont du potentiel pour devenir intéressants et prendre plus de place dans l’histoire.

A la fin du 2e épisode, on a tellement de questions qui s’entrechoquent et d’attentes envers les personnages !

On nous promet une enquête pleine de suspense et de rebondissements. Hâte de voir la suite !

Arin et Lee Soo-hyuk en interview

Pour accompagner l’événement, quatre acteurs ont fait le déplacement jusqu’à Cannes et se sont prêtés au jeu des questions réponses. Les actrices Lee Eun-saem et Nam Kyu-hee nous ont fait le plaisir de la première interview.

Puis les acteurs Arin et Lee Soo-hyuk, personnages principaux du drama, ont aussi accepté de répondre à nos questions.

Arin est une jeune femme délicieuse. Sa robe à grandes fleurs nous parle du printemps. Un sourire discret illumine son visage. Elle exhale un charme subtil, un calme que l’on craint de troubler.

Lee Soo-hyuk cherche plutôt à dégager de l’assurance. Il est souriant mais contrôlé. Je n’arrive pas à le lire.

Pour tout vous avouer, j’ai deux prédilections particulières concernant Lee Soo-hyuk : sa voix et sa démarche.

Concernant sa démarche, il suffit de le voir arpenter un simple couloir de lycée dans S-Line pour que cela devienne un véritable poème en mouvement.

Quant à sa voix, je ne saurais trop vous recommander de visionner ses œuvres en version originale. Sans cela, vous risqueriez de passer à côté de toute la profondeur de son timbre. Pour être tout à fait honnête, l’entendre en personne est encore plus saisissant : une résonance plus grave, un ton encore plus profond, que les micros peinent à restituer pleinement.

Les deux acteurs se présentent rapidement.

Lee Soo-hyuk (The Scholar Who Walks the Night, Doom at your service, Tomorrow, Queen Woo…) joue le détective Han Ji-wook. Il incarne un personnage qui joue un peu le rôle de fil conducteur, permettant aux spectateurs de suivre aisément le récit. Quant au personnage de Hyun-hob, joué par Arin (Alchemy of souls 2…), il possède des facultés extraordinaires, celles de voir les S-line, qui rendent possible l’existence même de l’histoire. Ensemble, les deux personnages unissent leurs forces pour résoudre diverses situations au fil des épisodes.

Un générique Oh là là !

Je suis vraiment intriguée par ce générique qui a des images beaucoup plus explicites que ce qui peut se faire habituellement dans un drama coréen. En l’absence de la réalisatrice, c’est aux acteurs que j’ai demandé ce qu’ils en pensaient. Lee Soo-hyuk a pris la parole pour répondre.


“물론 섹시한 장면도 있긴 하지만 그것보다는 뭔가 이런 이 라인이 생긴 다음에 사람들의 변화를 중점적으로 봐주시면 더 좋을 것 같습니다.”

Lee Soo-hyuk

Lee Soo-hyuk : Certes, le sujet peut sembler provocateur et il y a sans doute plusieurs raisons à cela, mais notre intention n’était pas de mettre l’accent sur l’aspect sensationnaliste.

Nous sommes partis de l’idée que chacun, dans la vie, possède ses propres secrets, une part d’intimité dissimulée. Et nous nous sommes demandé : que se passerait-il si ces choses devenaient visibles aux yeux de tous, si l’on ne pouvait plus rien cacher ? À partir de cette réflexion, le thème s’est naturellement imposé à nous.

Il y a, bien sûr, quelques scènes suggestives, mais au-delà de cela, ce que nous souhaitons véritablement mettre en lumière, ce sont les transformations humaines qui surviennent une fois que cette frontière a été franchie.

Une jeune femme torturée

L’actrice Arin est tellement jolie et printanière dans sa robe à fleurs ! Elle est si fraîche et souriante, on a du mal à la reconnaître dans le rôle de l’asociale mal fringuée cachée derrière des lunettes fumées. J’avais envie d’en savoir un peu plus sur sa préparation pour le rôle.


“일부러 더 말투라든지 분위기라든지 텐션 자체를 현읍이에 맞춰서 많이 지냈던 것 같습니다.”

Arin

Nuits coréennes : Arin, vous êtes chanteuse dans le groupe « Oh my girl ». Vous êtes actrice; on vous a d’ailleurs vue récemment dans Alchemy of soul. On a l’habitude de vous voir maquillée, pomponnée, au top de la féminité. Pour ce rôle dans S-Line, votre personnage n’est pas au plus proche de la mode. Comment abordez-vous le fait de vous montrer sous un jour moins séduisant qu’habituellement ?

Arin : En réalité, le personnage de Hyun-hob m’a paru d’autant plus fascinant que son tempérament est à bien des égards à l’opposé du mien. C’est sans doute ce contraste qui m’a tant attirée.

Ainsi, plutôt que de mettre en avant l’image d’Arin, que beaucoup connaissent déjà, j’ai souhaité refléter fidèlement la nature brute, presque à fleur de peau, de Hyun-hob — peut-être pourrait-on dire sa “sauvagerie”.

Durant le tournage, j’ai donc essayé de vivre pleinement en tant que Hyun-hob, en adoptant volontairement sa manière de parler, son ambiance, son énergie propre !

Une touffe de lignes rouges

Le jour de la projection de S-Line à Cannes, dans le grand auditorium Louis Lumière, lorsqu’apparaît pour la première fois sur le grand écran le détective Han Ji-wook, joué par Lee Soo-hyuk, avec ses S-Line bien visibles, toute la salle éclate de rire. Il y en a tellement qu’on ne peut pas les compter ! Les Français dans le public sont morts de rire.

Et c’est une réaction tout à fait différente à celles des Coréens dans le drama : eux sont plutôt horrifiés devant ce débordement de partenaires sexuels.

J’ai donc voulu poser à l’acteur une question là-dessus, sur une base un peu humoristique. D’autant plus que le drama lui-même joue aussi par moments sur l’humour. En introduction je mets en avant ces différences culturelles :

Nuits coréennes : Le détective Han Ji-wook est marrant avec sa touffe de lignes rouges. Dans la série, les autres personnages ont l’air de se dire « Quelle horreur ! ». Nous les Français on se dit ouah, bravo, il a du succès !
Dans cette série vous êtes plus sexy que jamais, avec les cheveux un peu longs, un soupçon du pilosité faciale, un pantalon baggy et un air désinvolte. Si vous deviez donner un conseil à votre personnage concernant sa vie amoureuse, que lui diriez-vous ?

Ça c’était l’idée. Malheureusement, on sait bien, études à l’appui, que dans un schéma de communication, entre l’émetteur et le récepteur, une partie du message n’arrive pas ou est mal interprétée. On appelle cela des filtres de communication. Dans une interview bilingue, il faut ajouter le filtre de la traduction. Et on est d’accord, c’est un exercice difficile, surtout à la volée.

C’est donc une question légèrement différente que Lee Soo-hyuk a entendu.

La traduction : « Généralement, on vous associe directement à l’image d’une icône sexy. Mais cette fois, le rôle que vous incarnez est… comment dire… très différent. On est plutôt dans un style délibérément négligé, n’est-ce pas ? Le personnage porte des pantalons amples, n’a aucun intérêt pour la mode ou l’apparence.
Dans ce contexte, comment met-on en valeur un personnage, comment exprime-t-on son charme lorsqu’il ne repose pas sur l’apparence extérieure ? Auriez-vous des conseils ou des pistes à ce sujet ? »

Adieu humour frenchie ! Et puis bon, ce n’était pas vraiment le sens de ma question.

Tant pis pour moi, la prochaine fois je travaillerai des phrases plus courtes, plus terre à terre.

Arin et Lee Soo-hyuk pour S Line - Photo Nikki Terlon
Lee Soo-hyuk et Arin, pour S-Line – 2025

Du coup, la réponse de l’acteur :

Lee Soo-hyuk : Pour commencer, aussi bien du point de vue d’Arin que du mien, nous avions chacun nos habitudes, nos expériences passées. Plutôt que de dire que nous avons « abandonné » quelque chose, je dirais qu’habituellement, nous montrions des aspects très soignés, polis, esthétiques de nous-mêmes. Il est donc naturel qu’il y ait eu une part d’hésitation, de réflexion – c’était, en un sens, un défi. Mais si nous avons pu le relever, c’est parce que nous avons accordé une immense confiance au réalisateur. Il avait cette ambition sincère de faire émerger chez nous des facettes inédites, et c’est ce désir-là qui nous a donné l’élan de nous engager pleinement dans le tournage.

Au final, je crois que, pour Arin comme pour moi, cela a été une chance inestimable – cela nous a permis de nous révéler davantage en tant qu’acteurs. Et pour cela, nous sommes profondément reconnaissants envers le réalisateur.

Lee Soo-hyuk termine en précisant qu’il a jusque là souvent joué des vampires, des princes, ou ce genre de personnages, et qu’il apprécie d’avoir pu jouer un homme plus ancré dans la réalité. Il espère à l’avenir se voir à nouveau proposer des rôles de gens de la vie de tous les jours.

On approuve ! On voudrait le voir plus souvent dans des rôles avec le cheveu ébouriffé.

Merci à Arin et à Lee Soo-hyuk pour cette interview, ainsi qu’à Canneseries qui a rendu cela possible.


“오늘 다시 한번 느꼈는데 이렇게 좋은 곳에 올 수 있다면 무슨 짓도 할 수 있습니다.”

Lee Soo-hyuk
Selfie de Lee Soo-hyuk avec Arin et Nikki Terlon
|Photo Lee Soo-hyuk

Resident playbook

Resident playbook 언젠가는 슬기로울 전공의생활 est un drama de 2025 en 12 épisodes.

Le pitch

Dans un hôpital, 4 nouveaux interne débutent leur 1ère année.

Netflix K-Content – Trailer

Mes remarques, avec spoilers

Suites et spin-off, sources d’angoisses

Après le succès de Hospital playlist, il y avait forcément des attentes – et des angoisses – concernant la série dérivée Resident playbook. On les connaît les gars qui ont flairé le bon filon et qui du coup se sentent pousser des ailes et du budget, et foirent le scénario en voulant faire mieux et sensationnel.

Ouf, écueil évité pour Resident playbook !

Pour les nostalgiques, il y a d’ailleurs des cameo des acteurs de Hospital playlist 😉

Les nouveaux internes

On les adore les nouveaux résidents ! On les adore tous !

Au début j’avais mes chouchous et ceux que j’aimais un peu moins, mais je peux vous dire que dès le milieu de la saison je les aimais tous les quatre d’amour.

Au départ, mon chouchou c’était Kang You-seok (Black knight, Payback), parce que c’est un acteur que j’apprécie énormément et que je le suis avec attention. Ici il joue le rôle de Um Jae-il, un ancien idol reconverti. Il est gentil, veut bien faire, et a ce sourire ultra qui contribue à son charme.
Je valide !

Ensuite il y a Oh Yi-young. C’est Go Youn-jung de Alchemy of souls 2 qui tient le rôle. Elle est marrante, à traîner son air déprimé d’un bout à l’autre de la série. Et puis c’est sympa de la voir se prendre au jeu, s’impliquer.
Je valide !

Ensuite Kim Sa-bi (Han Ye-ji). Ses cheveux courts, son air buté, cette encyclopédie sans empathie m’a fait sourire plus d’une fois. La nana a un beau profil Asperger. Croyez-moi, j’en fréquente un de près, elle est carrément dans les clous ! Du coup elle me fait rire et je l’adore aussi.
Je valide !

Et pour finir Pyo Nam-kyung (Shin Si-ah). Au début c’est celle que je n’aimais pas du tout. Mais son charme, son bon coeur et sa bonne humeur contagieuse m’ont conquise.
Je valide !

La maladie

Bah oui, c’est un hôpital, c’est pas tout le temps funny, et tout le monde n’en ressort pas vivant.

Cependant, cette saison est plutôt positive. Même si on a des situations poignantes, parfois douloureuses, et quelques passages à mouchoirs, on est quand même essentiellement dans un service d’obstétrique. Il y a plus de naissances et de moments joyeux que d’échecs.

Le sujet le plus sérieux abordé en fil rouge est celui du désir inassouvi d’enfants. C’est fait en douceur, en suivant une patiente qui enchaîne les FIV et les déconvenues.

La love line

Alors là c’est ouiiiiii ! J’ai kiffé.

N’en déplaise à ceux qui ronchonnent sur la différence d’âge. Sérieusement, vous en êtes encore là ? Évoluez un peu !

N’en déplaisent à ceux qui voudraient avoir un énième acteur sorti du même moule chirurgical. Bien sûr qu’on a beaucoup d’affection pour les jeunes petits minets, mais Jung Joon-won a un charme fou. Allez vous faire un lavage des yeux, et regardez-le à nouveau. C’est un acteur formidable, il a réussi à transmettre au spectateur le romantisme de son personnage.

Évidemment on aime aussi les professeurs. Même s’ils gueulent parfois fort. Sauf la sale petite peste qui parle de sa voix haut perchée comme si c’était mignon de faire semblant d’avoir 12 ans.

Le scénario a ouvert la porte à une saison 2. Tout est en place : la time-line sur la 2e année d’internat, l’identité du nouvel interne en 1er année, une méchante pas contente, et même non pas 1 mais 2 love line ont été mises sur le feu. Y’a plus qu’à !
Même si la production ne semble pas chaude pour l’instant, qui sait, on n’est pas à l’abri d’un changement d’avis.

Acteurs

Go Youn-jung : la 1ère année Oh Yi-young
Shin Si-ah : la 1ère année Pyo Nam-kyung
Kang You-seok : Le 1ère année Um Jae-il
Han Ye-ji : la 1ère année Kim Sa-bi
Jung Joon-won : le 4e année Goo Do-won
Lee Bong-ryun : la prof Seo Jeong-min
Jung Woon-sun : la soeur de Oh Yi-young, Oh Joo-young
Jung Soon-won : le mari de Oh Joo-young et frère et Goo Do-won, Go Seung-won

Scénario: Kim Song-hee
Réalisation: Lee Min-soo

J’ai regardé Resident playbook en 2025 sur Netflix.

Plus de xx sur le net

Sa page sur Wikipedia (en anglais): https://en.wikipedia.org/wiki/Resident_Playbook
Sa page sur TvN (en coréen): https://www.yuljehospital.com/ko/

Interview

Netflix K-Content – 10-second Q&A with the cast | Resident Playbook | Netflix

Netflix K-Content – Inside look with the director and cast | Resident Playbook | Netflix

Behind the scenes

tvN DRAMA – 메이킹 – 비밀 연애 비하인드부터 헬로우걸x하이보이즈 투샷까지💘 꽁냥 케미 가득 9-10화 비하인드.zip #언젠가는슬기로울전공의생활 EP.10

tvN DRAMA – 메이킹 – 첫! 만남은 너무 어!렵지 않아🎵 내향인들의 귀여운 첫 촬영 현장 공개!

OST

Stone Music Entertainment – [언젠가는 슬기로울 전공의생활 (Resident Playbook) OST Part 6] 도경수 (D.O.) – 영원해 (FOREVER) MV

Stone Music Entertainment – [언젠가는 슬기로울 전공의생활 OST Part 9] 투모로우바이투게더 (TOMORROW X TOGETHER) – 그날이 오면 (When the Day Comes) MV

Nursery rhyme horror story à Canneseries

Des comptines qui font peur

Nursery rhyme horror story 동요괴담 est un drama omnibus en 118 minutes. Il se sert de comptines enfantines et les transpose en histoires d’horreur.

Le producteur en est Koh Dae-hwa, qui était déjà à l’origine de Midnight horror story, présenté à Canneseries en 2022.

En première mondiale, ce sont 4 épisodes que l’on a pu voir à Canneseries 2025.

Dans l’épisode « A teacher’s grace » on a la professeure Ji-woo qui se suicide à cause d’un piège tendu par une élève jalouse. On retrouve Na Hyun-Woo (Love in the big city) dans le rôle du professeur Yeon-min.

kortop media - nursery rhyme horror story - A teacher's grace
|Kortop Media

Pour l’épisode « Turtle Turtle » on a un propriétaire (Lee Jae-kyoon) qui assassine des gens, et qui tombe sur Kim Min-seok (My Military Valentine), qui est encore plus fou que lui.

kortop media - nursery rhyme horror story - Turtle, turtle
|Kortop media

Pour les épisodes 3 et 4, des acteurs ont pu faire le déplacement jusqu’à Cannes et répondre à notre interview.

Nursery rhyme horror story : « They are all the same »

Dans le 3ème opus de Nursery rhyme horror story « They are all the same », une maman s’inquiète pour son enfant, et se pose beaucoup de questions car il y a des animaux morts un peu partout autour d’elle.

L’actrice Hong Soo-hyun – dont on se rappelle entre autres en prof du judo dans Police university ou en reine dans Our blooming youth – incarne cette mère de famille.

kortop media - nursery rhyme horror story - they are all the same

Nuits coréennes : En introduction, je dois dire que l’aiguille enfoncée sous l’ongle, c’est vraiment dégoûtant !

D’ailleurs dans cet épisode, vous avez un certain nombre de moments assez horribles, comment vous préparez-vous pour faire passez au spectateur ce sentiment d’horreur ?

Hong Soo-hyun : À vrai dire, je fais partie de ces personnes qui ne supportent absolument pas la vue d’une aiguille, de sang, ou de ce genre de choses !

Pourtant, pour vous expliquer comment c’est fait, il s’agissait de faire semblant de se piquer le doigt à travers un faux ongle, ce qui ne faisait pas mal. Mais comme je devais vraiment m’immerger dans la scène, cela en devenait effrayant. Même le simple fait de jouer cette scène était en soi très angoissant !

Au début, le fait d’être piquée me faisait vraiment peur. Par exemple, lorsque je voyais le pigeon se faire couper, cela me paraissait si réel que j’en étais profondément bouleversée, comme si cela m’arrivait à moi. C’était terrifiant.

Nuits coréennes : Quelle est pour vous la morale de cet épisode ?

Hong Soo-hyun : Bien que le film puisse sembler appartenir au genre de l’horreur ou du thriller, je pense que ce que le réalisateur souhaitait réellement transmettre, c’est un message profond sur l’authenticité de la vie — sur la question de savoir si l’on vit véritablement sa propre existence.

Aujourd’hui, nous sommes entourés de contenus tape-à-l’œil sur les réseaux sociaux, nous imitons les autres, nous convoitons ce qu’ils ont… mais au fond, cela reste hors de portée. Ce film, lui, nous amène à nous interroger : Suis-je en train de vivre ma propre vie ?

Pour ma part, étant actrice, je vis constamment à travers mes rôles — je vis en tant que personnage. Et à force, je me suis demandée : Et moi, Hong Soo-hyun, comment suis-je en train de vivre réellement ? Suis-je en train de bien mener ma vie ? Ce film m’a poussée à réfléchir profondément à cette question.

Je pense que les spectateurs prendront plaisir à regarder le film, à frissonner et à s’amuser, mais qu’une fois sortis de la salle, une réflexion pourra s’imposer à eux : Est-ce que, moi aussi, je vis véritablement ma vie ?

Ce ne sera peut-être pas une remise en question monumentale, mais ce film pourrait bien devenir une occasion pour chacun de faire un retour sur soi-même, de s’interroger et d’en tirer une forme d’introspection.

Nursery rhyme horror story : « My happy home »

Dans l’épisode « My happy home », Yeon-soo va passer un bon moment avec son chéri dans un motel. Dans les couloirs, elle croise des gens bizarres.

Nam Gyu-ri incarne Yeon-soo et s’est également rendue à Cannes, tout comme Choi Jong-nam et Han Dani.

kortop media - nursery rhyme horror story - my happy home
|Kortop Media

Une présence à la fois tangible et évanescente

Nuits coréennes : Nam Gyu-ri, on vous a vue dans des rôles plus divertissants, comme récemment You are my spring ou My military Valentine. Dans cet épisode, vous incarnez un personnage, Yeon-soo, très torturé intérieurement, rongé par la culpabilité. Quelles ont été vos inspirations pour jouer ce personnage ?

Nam Gyu-ri : Ce projet a exigé de ma part un effort d’imagination considérable. Le personnage de Yeon-su devait en effet constamment évoquer une présence à la fois tangible et évanescente, comme s’il appartenait au monde tout en semblant s’en détacher, existant sans pleinement exister. Il m’a fallu m’attacher au fil émotionnel du personnage au gré des situations, sans repères fixes ni balises.

Plutôt que de m’appuyer sur une lecture répétée du scénario ou sur des exercices classiques d’interprétation, j’ai choisi d’en appréhender le texte avec une certaine retenue, pour ensuite façonner le personnage avant tout à travers un travail d’imagerie mentale soutenu.

Confrontée à une réalité que je n’ai jamais personnellement expérimentée, j’ai dû entretenir en moi l’idée que, bien que revêtant l’apparence humaine, ce personnage pourrait ne pas l’être tout à fait.

Un rampant singulier

Dans l’épisode, l’acteur vétéran Choi Jong-nam apparaît pour la première fois à l’écran en rampant dans un couloir.

Nuits coréennes : Choi Jong-nam, vous faites une entrée marquante dans « Home sweet home ». Qu’est-ce qui vous a fait dire : Je veux jouer ce rôle !

Choi Jong-nam : À la lecture du scénario, j’ai remarqué que le personnage du père recevait à plusieurs reprises des gifles de la part de sa fille. Ce qui m’a frappé, c’est que ces gestes survenaient sans raison apparente, sans que celle-ci n’exprime de motifs explicites ou compréhensibles. Je me suis alors dit : “Voici un rôle de père pour le moins singulier !” Et c’est précisément en raison de cette ambiguïté que j’ai trouvé intéressant de l’interpréter.

Du chamanisme

L’actrice Han Da-ni incarne un personnage mystérieux vêtu de noir qui pratique la chamanisme.

Nuits coréennes : Le chamanisme est quelque chose que l’on voit assez souvent dans les dramas coréens, mais c’est moins connu en France. Est-ce que c’est quelque chose qui est encore très présent en Corée du Sud, ou est-ce pour des besoins scénaristiques qu’on y fait souvent référence ?

Han Da-ni : Chaque pays possède, d’une manière ou d’une autre, sa propre conception du chamanisme, mais en Corée, cette notion semble revêtir une intensité particulière.
Ce n’est pas simplement perçu comme un divertissement ou une légende folklorique : de nombreux Coréens y croient réellement. De plus, ce thème est largement exploité dans les médias populaires.
Ainsi, au-delà de l’aspect ludique, il existe en Corée un grand nombre de chamans, comme ceux que l’on voit dans les films, ce qui reflète une réalité bien ancrée.

La valeur des choses

Le personnage de Yeon-soo est central dans « Home sweet home ». Au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire, on en apprend plus sur elle.

Nuits coréennes : Nam Gyu-ri, vous jouez une femme qui prend conscience de la valeur des choses lorsqu’elle a tout perdu. Qu’est-ce qu’il y a pour vous de plus important à chérir dans la vie ? Et que pourriez-vous conseiller aux gens pour qu’ils voient clairement ce qu’ils ont déjà de précieux dans leur vie, avant d’être avides et d’en vouloir trop ?

Nam Gyu-ri : Je n’ai que peu de souvenirs précis de ce que je ressentais lorsque j’étais vraiment jeune, mais il m’a toujours semblé que la sincérité occupait une place centrale dans ma vie.

Qu’il s’agisse de mon rapport au chant, de mes relations avec les autres ou de mon engagement artistique, je pense que cette sincérité se reflète partout. Certes, elle se manifeste avec plus ou moins de netteté selon les circonstances, mais j’ai la conviction profonde que ce qui est fait avec authenticité finit finit, tôt ou tard, par trouver son chemin.
Il y a des périodes où il faut simplement savoir attendre. Et bien souvent, après cette attente, on reçoit quelque chose de bien plus grand en retour. Cela a toujours été ainsi pour moi.

Ce que je considère comme essentiel, c’est cela : rester fidèle à ce en quoi l’on croit.
Et si je devais transmettre un conseil, ou plutôt une réflexion, ce serait de se demander ce qui compte vraiment.
Nous avons tous, d’une certaine manière, reçu des choses précieuses dans la vie — parfois sans même nous en rendre compte. Pour ma part, je pense que le plus important, c’est le temps. Dans une vie, rien n’est plus précieux que le temps que l’on choisit de vivre sincèrement.

Nursery Rhyme horror story Choi Jong-nam, Nam Gyu-ri, Nikki Terlon, Hong Soo-hyun, Han Dani - Canneseries 2025

Merci aux acteurs et à Canneseries pour cette interview!