Une jeune femme en proie à d’extrêmes difficultés dans son travail, échange de vie avec sa sœur jumelle.
Un k-drama qui marque l’âme
Ce drama m’a bouleversée. Il m’a véritablement touchée en plein cœur.
Le premier épisode démarre avec une certaine lenteur, comme c’est souvent le cas. Mais dès la seconde moitié, j’ai été complètement happée. Ce n’est pas seulement une série sur le harcèlement au travail – même si ce thème y est central –, c’est une plongée profonde dans la douleur invisible que vivent tant de personnes.
Le récit évoque avec justesse toutes les dimensions de cette violence insidieuse : l’impuissance, le silence face à une hiérarchie partiale, le doute qui s’installe (« Et si c’était moi le problème ? »), la rumeur qui enfle, l’injustice crue, et cette vérité qu’on refuse de croire. Le scénario m’a frappée par sa précision : il reprend point par point ce que tant de victimes ressentent. Un engrenage destructeur. Une humanité parfois bien cruelle.
|TvN
Un jeu d’acteurs d’une grande finesse
La série avance avec une certaine douceur dans le déroulement, mais avec une intensité émotionnelle remarquable. Park Bo-young est superbe. Elle incarne ses deux rôles – Mi-ji et sa sœur jumelle Mi-rae – avec une telle subtilité qu’il est impossible de les confondre. Son interprétation est précise.
Le drama aborde aussi la question du chômage, perçu comme un véritable stigmate en Corée du Sud, ainsi que le sentiment d’infériorité que peut ressentir une personne n’ayant pas fréquenté l’université, comme si ce parcours était la seule voie vers la réussite. C’est finement traité, sans lourdeur.
Une boucle narrative réussie
La mise en scène boucle avec intelligence sur les premiers instants de la série : Mi-ji, incapable de franchir le seuil de son appartement, fait écho à son ancienne supérieure, elle aussi enfermée dans sa chambre. Une belle symétrie, symbolique et touchante.
|TvN
Quelques réserves sur les derniers épisodes
L’épisode 10, centré sur l’histoire de Kim Ro-sa, m’a semblé déconnecté du fil principal. Trop long, il m’a sortie de l’intrigue sans m’apporter grand-chose. L’épisode 11 m’a également laissée perplexe. Pourquoi alourdir le destin de Ho-su avec un handicap supplémentaire, si tard dans l’histoire ? L’ajout semblait superflu. Cela m’a peinée, d’autant plus que je comprends parfaitement sa réaction : vouloir se retirer pour ne pas devenir un poids. Je ressens ce besoin moi aussi, cette peur d’entraver les êtres chers. Pourtant, quand la situation est inversée, lorsqu’une personne que j’aime est en difficulté, jamais je ne me sens freinée par elle. On s’adapte à l’autre, on fait autrement, ensemble.
Alors, face à Ho-su, j’aurais envie de lui dire : “Ce n’est pas grave, ce qui compte, c’est ce que vous ressentez l’un pour l’autre.”
Quant à l’épisode 12, il s’attarde sur la disparition de la grand-mère. C’est un passage joliment filmé, mais dont on aurait pu se passer. Ce n’est pas un moment inutile, mais il prend un peu trop de place.
|Netflix
Ce qu’on a aussi aimé
– Les mères râleuses, aussi fatigantes qu’attachantes. – Le garçon aux fraises, une petite touche poétique. – L’ex de Min-ji : détestable au début, profondément adorable ensuite. – La tendresse de Min-ji envers les aînés, sa grand-mère d’abord, puis Kim Ro-sa. – Cette phrase, simple mais puissante : « Yesterday is over, tomorrow is yet to come, today is yet unknown. » – Et une très belle bande son !
|TvN
Une série qui donne de la force
Nouvelle page à Séoul n’est pas l’œuvre la plus joyeuse qui soit, mais elle est bien plus qu’un simple divertissement. C’est une œuvre sensible, sincère, qui parle avec justesse de la souffrance, de la résilience, et de la capacité à se reconstruire. Un drama qui offre du courage à ceux qui en manquent, et de la lumière à ceux qui traversent l’obscurité.
|TvN
Acteurs
Park Bo-young : Yoo Mi-ji / Yoo Mi-rae Lee Jae-in : la jeune Yoo Mi-ji / Yoo Mi-rae Jang Young-nam : la mère des jumelles Kim Ok-hee Park Jin-young : Lee Ho-soo Yoon-ho : le jeune Lee Ho-soo Sun-young : la mère de Lee Ho-soo, Yeom Beon-hong Ryu Kyung-soo : Han Se-jin Moon Dong-hyeok : le meilleur ami de Mi-ji, Song Gyeong-gu Im Chul-soo : l’avocat Lee Chung-goo
Scénario: Lee Kang Réalisation: Park Shin-woo
J’ai regardé Nouvelle page à Séoul en 2025 sur Netflix.
Un Français un peu mystérieux prend une chambre dans une pension de la ville sud-coréenne de Sokcho. Là travaille la jeune Soo-ha, qui sait seulement de son père qu’il était aussi Français.
Une curiosité mutuelle s’installe peu à peu.
Hiver à Sokcho – Deux solitudes sous la neige
Le film Hiver à Sokcho est une rencontre discrète entre deux êtres en quête de sens, perdus dans le froid lancinant d’un hiver gris. Il ne s’agit pas d’une romance, mais d’un croisement de trajectoires, d’un compagnonnage temporaire entre deux âmes qui se frôlent et s’influencent.
Deux personnages à la dérive
Roschdy Zem incarne un dessinateur français un peu décalé, presque sauvage, qui se consume dans ses phases créatives – au point de manger littéralement son encre. Face à lui, Bella Kim joue une jeune femme coréenne en pleine crise existentielle. Son quotidien l’ennuie, son travail dans une pension familiale ne la satisfait pas, et sa relation amoureuse semble sans avenir. L’arrivée de cet étranger va bousculer son inertie, réveillant des interrogations profondes sur son identité.
Le film choisit un rythme lent, presque contemplatif, pour explorer leur relation. Il s’attarde sur les silences, les regards, les hésitations. À travers cette proximité imprévue, chacun trouve peu à peu une résonance en l’autre, un miroir déformant mais révélateur.
|Diaphana
Une ville froide, presque fantomatique
Sokcho, dans sa version hivernale, ne fait pas rêver. Le quartier où se déroule l’intrigue est modeste, usé par le temps, loin de toute carte postale. Les personnages y errent, souvent filmés sur le même pont, comme prisonniers d’un décor monotone et gelé.
Et pourtant, pour ceux qui connaissent la ville en été, cette grisaille ne rend pas justice à ses paysages. Sokcho, sous le soleil, possède un charme indéniable : plages étendues, grande roue sur fond de ciel bleu, lumière éclatante sur les façades blanches du front de mer. Le contraste entre la réalité estivale et la version hivernale du film est frappant – presque frustrant.
Une ascension et quelques confidences
L’un des rares moments d’évasion a lieu lorsque les deux protagonistes empruntent le téléphérique du mont Seoraksan. Là-haut, entre légendes locales et réflexions intimes, ils se dévoilent un peu plus. La scène, bien que minimaliste, permet de resserrer le lien entre eux.
Dans la réalité, ce lieu est un incontournable pour les visiteurs : la vue panoramique sur Sokcho et la mer y est sublime. Mais dans le film, même ce moment de hauteur reste engourdi par le froid, et Roschdy Zem, bien emmitouflé, semble lutter pour ne pas laisser transparaître qu’il grelotte.
|Diaphana
Une tentative formelle inégale
Le long-métrage intègre à certains moments des passages en motion picture, un procédé visuel qui combine image fixe et mouvement. Malheureusement, cette expérimentation peut dérouter : plutôt que d’apporter une dimension poétique, ces séquences peuvent casser le rythme et briser l’immersion. En tout cas, elles m’ont laissée assez perplexe.
Conclusion : un film d’atmosphère, à la beauté fragile
Hiver à Sokcho est une œuvre contemplative, discrète, presque fragile. Il faut accepter son tempo lent, son économie de dialogues, et sa pudeur émotionnelle. Ce n’est pas un film spectaculaire, mais une méditation sur l’absence, le doute, et la quête de soi. Une parenthèse douce-amère, enveloppée dans le silence gris d’un hiver coréen.
|Diaphana
Acteurs
Bella Kim : Soo-ha Roschdy Zem : Yan Kerrand Park Mi-Hyeon : la mère de Soo-ha Ryu Tae-ho : M. Park Do-yu : Jun-oh Jung Kyung-soon : la tante
Adapté du roman éponyme d’Elisa Shua Dusapin Scénario: Koya Kamura, Stéphane Ly-Cuong Réalisation: Koya Kamura
Saviez-vous qu’en Corée, il est mal vu de se moucher en public ? Qu’il faut impérativement enlever ses chaussures en arrivant chez quelqu’un ? Que les Coréens nous trouvent incroyablement lents ? Qu’ils disent « je t’aime » beaucoup plus facilement ? Que les repas en cinq étapes apéritif-entrée-plat-fromage-dessert n’existent pas et qu’on peut voir n’importe quel médecin le jour même, sans rendez-vous ? Au fil d’une trentaine de courts épisodes, Yoon Yves nous raconte la vie en Corée en posant son regard drôle et incisif sur son quotidien en France. Découvrez la Corée comme vous ne l’avez jamais vue !
Illustratrice, Yoon Yves est originaire de Corée du Sud et vit à Quimper, où elle a étudié aux Beaux-Arts. Elle raconte ses aventures en France sur son compte Instagram @yoon_yves, où elle est suivie par près de 40 000 abonnés.
|Larousse
Bibimbap ou jambon-beurre : Les aventures d’une Coréenne en France !
Chronique d’un choc culturel illustré
Quelle belle surprise que cette BD signée Yoon Yves ! Jeune illustratrice sud-coréenne, elle a posé ses valises en France il y a plusieurs années pour y poursuivre ses études. Depuis, elle observe notre quotidien de Gaulois avec une curiosité amusée – et beaucoup d’humour.
Mais attention, quand on dit « France », il faut nuancer : Yoon Yves vit en Bretagne. Autant dire qu’elle a rapidement découvert ce que « climat océanique » veut dire. S’il elle s’était installée à Marseille, elle aurait peut-être compris pourquoi ici, « putain » s’utilise comme ponctuation. Mais laissons-la continuer son exploration du territoire…
|Larousse
Un régal pas seulement culinaire
Sa BD est un vrai régal : drôle, sincère, pleine de petites observations fines. Yoon Yves n’hésite pas à dire ce qui la surprend encore aujourd’hui – comme le fait qu’on entre chez les gens avec des chaussures sales (sacrilège en Corée !). Mais elle prend toujours soin de rééquilibrer ses propos en soulignant les bizarreries de son propre pays. Un échange de regards croisés, à parts égales.
Elle nous dévoile au passage plein d’aspects du quotidien coréen, et c’est souvent aussi instructif que drôle. J’ai éclaté de rire quand elle raconte à quel point les Français sont bavards à table – ou étonnée qu’on dise bonjour à tous les passants. Si, comme moi, vous avez vu quelques K-dramas, certains détails vous parleront : les adultes qui vivent chez leurs parents (et se font houspiller, voire gifler, sans broncher)… Mais bon sang, prenez un appart, les gars ! J’ai souvent envie de leur hurler ça à l’écran.
|Larousse
Le livre est découpé en petits chapitres thématiques, ce qui rend la lecture fluide et très agréable. Parfait pour picorer… ou tout dévorer d’une traite.
Bref, une BD pétillante, intelligente, et pleine de tendresse. Un regard extérieur qui nous en dit long sur nous-mêmes. À mettre entre toutes les mains – que vous soyez team bibimbap ou team jambon-beurre.
Détails
Bibimbap ou jambon-beurre ? Les aventures d’une Coréenne en France ! Auteure et illustratrice: Yves Yoon 144 pages Editions: Larousse
Quatre citadins passent un séjour de vacances en Finlande, un peu à la rude, et souvent sans internet.
CJ ENM Global
Mes remarques, avec spoilers
La Finlande, c’est des paysages
Le programme est visuellement très chouette avec des paysages à couper le souffle. La production a choisi deux participants jeunes et deux un peu plus âgés. Il y a l’acteur Kwak Dong-yeon (Vincenzo) qui n’hésite pas à payer de sa personne à faire le pitre mais est aussi très débrouillard. Le chanteur et acteur Cha Eun-woo (Astro, True beauty, Island) égérie des plus grandes marques de luxe qui a découvert avec sa maman comment cuisiner la semaine avant son départ. L’acteur Lee Je-hoon (Taxi driver), 41 ans, qui n’a jamais vécu seul et qui ne sait pas trop que faire de ses dix doigts s’il n’y a pas un téléphone au bout.
Et enfin, il y a l’acteur Lee Dong-hwi (Extreme job, The roundup : Punishment).
|TvN
Action zéro
Passé l’émerveillement des paysages et la découverte d’un environnement nouveau, il se passe assez peu de choses en Finlande. C’est un programme qui prend son temps. Mon mari a qualifié les participants de désespérants parce qu’ils ne sont pas vraiment dégourdis. Je trouve le commentaire assez injuste. Ma mère sait tout faire de ses mains, du tricot à la maçonnerie, mais me regarde avec des désespoirs quand je lui explique comment aller sur sa boîte mail. Trop compliqué me répond-elle d’un air penaud. Ce sont surtout des gens sortis de leurs habitudes et de leur zone de compétence qui découvrent une autre vie.
|Instagram Lee Jehoon
Les City boys, les 4 garçons de la ville
Alors les 4 City boys, sortis de leur ville hyper connectée, leur taux de survie en situation de danger ne semble pas fou fou. Ils dégagent effectivement un certain degré de ridicule, avec leurs chapeaux anti-insectes. On dirait qu’ils vont à la ruche récolter du miel. Et ils ne boivent que de l’eau filtrée. Si ça ne suffisait pas, ils lavent leurs légumes dans leurs réserves d’eau potable! Ils se promènent en botes en caoutchouc au lieu d’avoir de bonnes grosses chaussures de randonnée. On compatit Mais ce n’est pas leur faute s’ils n’y connaissent rien.
A leur décharge, ils semblent capables de progresser. Le plus dégourdi est Kwak Dong-yeon. Sauf quand il rame avec son bateau à l’envers. C’est super drôle. Mon mari était comme fou : « Il ne sait même pas ce que c’est qu’un bateau ! Il cule le bateau ! » s’énervait-il. Cha Eun-woo arrive, lui, à être beau en toutes circonstances. Les ‘’vieux’’ de leur côté font un peu pitié, c’est un peu trop pour eux tout ça, il leur faut leur sommeil.
|TvN
Le programme Rented in Finland est un bon moment dans la nature. Mais il ne faut pas attendre des situations incroyables, c’est pas Squid game non plus. Vous verrez des rennes et des husky. L’ours, on nous en parle ‘’sur la rive d’en face’’ mais on ne le voit pas 😉
Après un bain de sang, Nam Gi-jun avait promis de se tenir tranquille. Et c’est ce qu’il avait fait pendant 11 ans. Mais l’assassinat de son frère le fait revenir…
Mon avis, avec spoilers
Une claque visuelle et nerveuse : plongez dans ce thriller coréen explosif
Préparez-vous, ça cogne fort et ça ne fait pas dans la dentelle ! Dès les premières minutes, la série met les choses au clair : ici, la vengeance est brutale, stylisée, et incroyablement bien mise en scène. So Ji-sub (dans le rôle de Nam Gi-jun) est impressionnant dans ce récit haletant, servi par une réalisation d’une grande finesse. Chaque plan est pensé, chaque lumière travaillée, et les couleurs donnent à l’ensemble une vraie signature visuelle.
Les combats ? Millimétrés, violents, viscéraux. En sept épisodes seulement, on en voit de toutes les couleurs (et surtout du rouge…). Entre membres tranchés, gorges perforées et autres joyeusetés, l’action ne faiblit jamais. Mention spéciale à la scène du meurtre à la hache : âmes sensibles s’abstenir.
|Netflix
Des scènes d’action qui envoient du lourd
Si vous avez vibré devant la scène culte du couloir dans Old Boy, vous allez être servis. Ici, on reprend le concept et on le pousse à fond : plus de personnages, moins d’espace, et un enchaînement de bastons inventives et nerveuses. Et pour les fans de Walking Dead, sachez que So Ji-sub manie la batte avec un style différent de celui de Negan, mais efficace. Frissons garantis.
|Netflix
Un casting cinq étoiles
Côté interprétation, c’est un vrai festival. Le gratin du cinéma coréen est au rendez-vous. Les vétérans imposent le respect : Huh Joon-ho (Escape from Mogadishu) et Ahn Gil-kang (Once Again) incarnent des chefs de gang fatigués mais redoutables. À leurs côtés, des noms bien connus comme Lee Joon-hyuk, Jo Han-chul ou encore Cha Seung-won.
La relève est tout aussi convaincante. Gong Myung (Extreme Job) campe un psychopathe imbu de lui-même, gonflé par l’influence de son père. Choo Young-woo (The Trauma Code) joue sur un registre plus froid et raffiné. Et Jung Gun-joo (The Secret Romantic Guesthouse) est aussi remarqué.
|Netflix
Et l’histoire dans tout ça ?
Oui, il y a une intrigue. Et pas juste un prétexte à la violence. L’histoire est dense, avec des factions, des enjeux croisés, et une vraie volonté de créer un univers crédible. Cela dit, on touche là à une limite fréquente dans les séries coréennes : c’est parfois un peu trop complexe, surtout pour un public non habitué.
Pour aider à s’y retrouver, chaque nouveau personnage est introduit avec un petit encart explicatif (fonction, affiliation, etc.). Bien vu, car entre les visages qu’on distingue mal les uns des autres au début, les costumes similaires et les noms interchangeables (Monsieur Cha ? Monsieur Kim ? Ah non, c’est la même personne…), on peut vite s’y perdre. Mais pas d’inquiétude : avec un peu de patience, on s’y fait, et on se laisse emporter par le rythme.
|Netflix- Image du making
En résumé ?
Moi qui suis plutôt du genre à me laisser attendrir par des romances et des histoires douces, j’ai été happée du début à la fin. C’est violent, c’est stylé, c’est intense. Et surtout, c’est une preuve de plus que la Corée du Sud sait faire des séries percutantes qui marquent longtemps après le générique final.
|Dazed
Acteurs
So Ji-sub : Nam Gi-jun Lee Joon-hyuk : Nam Gi-seok Jung Gun-joo : l’assistant de Gi-seok, Jeon Hae-bum
Huh Joon-ho : le chef de Juwoon, Lee Joo-woon Choo Young-woo : le procureur et fils de Lee Joo-woon, Lee Geum-son
Ahn Gil-kang : le chef de Bongsan, Gu Bong-san Gong Myung : le fils de Gu Bong-san, Gu Jun-mo
Lee Beom-soo : le pdg de l’entreprise de « nettoyage » Nclean, Sim Sung-won Jo Han-chul : Choi Sung-cheol
Scénario: Yoo Ki-seong d’après : Plaza Wars: Mercy for None de Oh Se-hyung, Kim Gyun-tae Réalisation: Choi Sung-eun
Une riche famille de marchands recherche son enfant disparu bien des années plus tôt. Lorsqu’un énième prétendu fils se présente, cette fois-ci ils en sont tous convaincus : c’est bien lui. Tous sauf sa sœur Jae-yi, et le fils adoptif Mu-jin qui l’a remplacé et que ça n’arrange pas.
|Netflix K-Content – Trailer
Mes remarques, avec spoilers
Une fresque visuelle et narrative captivante
Hongrang séduit autant par son récit que par son esthétique remarquable. L’histoire est solidement construite, avec une intrigue qui tient en haleine jusqu’au bout. On se laisse porter par les mystères et les révélations, entre drames familiaux, secrets d’identité et enquête artistique.
Visuellement, le drama est une véritable réussite. Chaque plan semble pensé comme une œuvre, avec des compositions si soignées qu’on rêverait d’en faire des affiches ou des fonds d’écran. Même les nombreuses scènes plongées dans l’obscurité bénéficient d’un éclairage maîtrisé, qui sublime l’image sans jamais perdre en lisibilité.
Les scènes de combat sont, elles aussi, impressionnantes. À la fois chorégraphiées avec finesse et d’une grande intensité visuelle, elles offrent de véritables moments de spectacle. J’ai adoré.
|Netflix
Héros et antagonistes
Les personnages, qu’ils soient du côté des héros ou des antagonistes, sont complexes et bien écrits. On s’attache à eux, même lorsqu’ils ne sont pas du bon côté. L’intrigue avance notamment grâce à deux enquêtes parallèles: l’une sur la véritable identité de Hongrang, l’autre sur celle d’un mystérieux peintre. Ces fils narratifs donnent du rythme et du relief à l’ensemble.
Côté romance, le lien passionnel et inconditionnel entre les deux protagonistes est fort… mais le moment du « déclic » amoureux m’a semblé un peu flou. Cela dit, ce sentiment n’altère pas la puissance émotionnelle de leur relation.
|Studio Dragon
Des bémols
Certains éléments scénaristiques, comme la folie du peintre, m’ont moins convaincue : j’ai toujours une préférence pour des antagonistes pleinement conscients de leurs actes. À ce titre, le personnage du père de Hongrang est une vraie surprise. Froid, manipulateur, il se révèle plus sombre qu’on ne l’imaginait.
Enfin, un mot sur la fin : elle m’a laissée partagée. En tant que romantique, j’aurais espéré une conclusion plus lumineuse. Mais les amateurs de drames puissants y trouveront sans doute une belle intensité émotionnelle.
|Studio Dragon
Acteurs
Lee Jae-wook : Hong-rang Jo Bo-ah : Jae-yi Jung Ga-ram : Mu-jin Uhm Ji-won : Min Yeon-ui Park Byung-eun : Shim Yeol-guk Kim Jae-wook : le Prince Han Pyeong
D’après Tangeum: Swallowing Gold de Jang Da-hye Scénario: Kim Jin-ah Réalisation: Kim Hong-sun
Depuis toujours, Hyun-hob – jouée par Arin – a la capacité de voir des lignes rouges relier entre eux des gens qui ont eu des relations charnelles ensemble, les S-line pour Sex-line. Elle déteste ça, et est devenue une recluse sociophobe. Mais une paire de lunettes qui permet de faire la même chose fait son apparition. Suite à quoi les cadavres s’empilent…
CANNESERIES – BANDE-ANNONCE / S LINE – Compétition
Acteurs
Lee Soo-hyuk : le détective Han Ji-wook Choi Ye-won (Arin) : la fille qui voit les lignes Hyun-hob Lee Eun-saem : la nièce du détective Nam Kyu-hee : une lycéenne pas très gentille Lee Da-hee : la prof Kyu-jin Lee Kwang-hee : Jun Seon Lee Han-joo : Yun Ji-na
Deux épisodes palpitants
Mais quel suspense ! À l’occasion du Festival International des séries, j’ai vu les 2 premiers épisodes de S Line, et je peux vous dire que le suspense est à son comble à la fin du 2ème ! Au tout début, le générique m’a assez choquée car il contient des images explicites qui m’ont fait m’interroger: C’est coréen, ça ?!! Ensuite, comme souvent dans les dramas coréens, ils prennent le temps de mettre l’histoire en place. D’ailleurs le début du 1er épisode m’a semblé un peu lent. La fille qui mange des pêches, le jus qui coule quand elle mord dedans… j’ai sûrement raté la ref. Si je n’avais pas eu l’habitude des premiers épisodes plus mous dans les séries coréennes, j’aurais pu laisser tomber à ce moment-là.
Et puis ça démarre pour de bon. Bonheur ! Malgré mes doutes du début, je mets un 10/10 général à ces deux premiers épisodes.
Le décor est planté, on a l’ambiance et les personnages principaux : – Arin traîne sa pâleur d’une scène à l’autre, d’abord en cheveux longs et lunettes de soleil, puis en cheveux courts et uniforme de lycéenne. – Lee Eun-saem, la nièce, a un changement d’attitude à 180 dégrés à partir du moment où elle met la main sur les lunettes magiques. – Lee Soo-hyuk, le tonton pourtant détective ne voit rien venir de ce qui est devant ses yeux. Il ne voit pas les bleus sur sa nièce ; il ne comprend pas ce que la femme du bar trouve d’intéressant à son carnet de notes. En voilà un qui aurait bien besoin d’une paire de lunettes !
C’est mystérieux, on des couvre les personnalités des protagonistes, on a une enquête policière…
Grâce à certains focus caméra, des personnages que l’on a peu aperçus ont du potentiel pour devenir intéressants et prendre plus de place dans l’histoire.
A la fin du 2e épisode, on a tellement de questions qui s’entrechoquent et d’attentes envers les personnages !
On nous promet une enquête pleine de suspense et de rebondissements. Hâte de voir la suite !
Arin est une jeune femme délicieuse. Sa robe à grandes fleurs nous parle du printemps. Un sourire discret illumine son visage. Elle exhale un charme subtil, un calme que l’on craint de troubler.
Lee Soo-hyuk cherche plutôt à dégager de l’assurance. Il est souriant mais contrôlé. Je n’arrive pas à le lire.
Pour tout vous avouer, j’ai deux prédilections particulières concernant Lee Soo-hyuk : sa voix et sa démarche.
Concernant sa démarche, il suffit de le voir arpenter un simple couloir de lycée dans S-Line pour que cela devienne un véritable poème en mouvement.
Quant à sa voix, je ne saurais trop vous recommander de visionner ses œuvres en version originale. Sans cela, vous risqueriez de passer à côté de toute la profondeur de son timbre. Pour être tout à fait honnête, l’entendre en personne est encore plus saisissant : une résonance plus grave, un ton encore plus profond, que les micros peinent à restituer pleinement.
| Sidus – Instagram
Les deux acteurs se présentent rapidement.
Lee Soo-hyuk (The Scholar Who Walks the Night, Doom at your service, Tomorrow, Queen Woo…) joue le détective Han Ji-wook. Il incarne un personnage qui joue un peu le rôle de fil conducteur, permettant aux spectateurs de suivre aisément le récit. Quant au personnage de Hyun-hob, joué par Arin (Alchemy of souls 2…), il possède des facultés extraordinaires, celles de voir les S-line, qui rendent possible l’existence même de l’histoire. Ensemble, les deux personnages unissent leurs forces pour résoudre diverses situations au fil des épisodes.
Je suis vraiment intriguée par ce générique qui a des images beaucoup plus explicites que ce qui peut se faire habituellement dans un drama coréen. En l’absence de la réalisatrice, c’est aux acteurs que j’ai demandé ce qu’ils en pensaient. Lee Soo-hyuk a pris la parole pour répondre.
“물론 섹시한 장면도 있긴 하지만 그것보다는 뭔가 이런 이 라인이 생긴 다음에 사람들의 변화를 중점적으로 봐주시면 더 좋을 것 같습니다.”
Lee Soo-hyuk
Lee Soo-hyuk : Certes, le sujet peut sembler provocateur et il y a sans doute plusieurs raisons à cela, mais notre intention n’était pas de mettre l’accent sur l’aspect sensationnaliste.
Nous sommes partis de l’idée que chacun, dans la vie, possède ses propres secrets, une part d’intimité dissimulée. Et nous nous sommes demandé : que se passerait-il si ces choses devenaient visibles aux yeux de tous, si l’on ne pouvait plus rien cacher ? À partir de cette réflexion, le thème s’est naturellement imposé à nous.
Il y a, bien sûr, quelques scènes suggestives, mais au-delà de cela, ce que nous souhaitons véritablement mettre en lumière, ce sont les transformations humaines qui surviennent une fois que cette frontière a été franchie.
Une jeune femme torturée
L’actrice Arin est tellement jolie et printanière dans sa robe à fleurs ! Elle est si fraîche et souriante, on a du mal à la reconnaître dans le rôle de l’asociale mal fringuée cachée derrière des lunettes fumées. J’avais envie d’en savoir un peu plus sur sa préparation pour le rôle.
“일부러 더 말투라든지 분위기라든지 텐션 자체를 현읍이에 맞춰서 많이 지냈던 것 같습니다.”
Arin
Nuits coréennes : Arin, vous êtes chanteuse dans le groupe « Oh my girl ». Vous êtes actrice; on vous a d’ailleurs vue récemment dans Alchemy of soul. On a l’habitude de vous voir maquillée, pomponnée, au top de la féminité. Pour ce rôle dans S-Line, votre personnage n’est pas au plus proche de la mode. Comment abordez-vous le fait de vous montrer sous un jour moins séduisant qu’habituellement ?
Arin : En réalité, le personnage de Hyun-hob m’a paru d’autant plus fascinant que son tempérament est à bien des égards à l’opposé du mien. C’est sans doute ce contraste qui m’a tant attirée.
Ainsi, plutôt que de mettre en avant l’image d’Arin, que beaucoup connaissent déjà, j’ai souhaité refléter fidèlement la nature brute, presque à fleur de peau, de Hyun-hob — peut-être pourrait-on dire sa “sauvagerie”.
Durant le tournage, j’ai donc essayé de vivre pleinement en tant que Hyun-hob, en adoptant volontairement sa manière de parler, son ambiance, son énergie propre !
|Lee Soo-hyuk et Arin, Interview Nuits coréennes pour S-Line – 2025 – Canneseries
Une touffe de lignes rouges
Le jour de la projection de S-Line à Cannes, dans le grand auditorium Louis Lumière, lorsqu’apparaît pour la première fois sur le grand écran le détective Han Ji-wook, joué par Lee Soo-hyuk, avec ses S-Line bien visibles, toute la salle éclate de rire. Il y en a tellement qu’on ne peut pas les compter ! Les Français dans le public sont morts de rire.
Et c’est une réaction tout à fait différente à celles des Coréens dans le drama : eux sont plutôt horrifiés devant ce débordement de partenaires sexuels.
J’ai donc voulu poser à l’acteur une question là-dessus, sur une base un peu humoristique. D’autant plus que le drama lui-même joue aussi par moments sur l’humour. En introduction je mets en avant ces différences culturelles :
Nuits coréennes : Le détective Han Ji-wook est marrant avec sa touffe de lignes rouges. Dans la série, les autres personnages ont l’air de se dire « Quelle horreur ! ». Nous les Français on se dit ouah, bravo, il a du succès ! Dans cette série vous êtes plus sexy que jamais, avec les cheveux un peu longs, un soupçon du pilosité faciale, un pantalon baggy et un air désinvolte. Si vous deviez donner un conseil à votre personnage concernant sa vie amoureuse, que lui diriez-vous ?
Ça c’était l’idée. Malheureusement, on sait bien, études à l’appui, que dans un schéma de communication, entre l’émetteur et le récepteur, une partie du message n’arrive pas ou est mal interprétée. On appelle cela des filtres de communication. Dans une interview bilingue, il faut ajouter le filtre de la traduction. Et on est d’accord, c’est un exercice difficile, surtout à la volée.
C’est donc une question légèrement différente que Lee Soo-hyuk a entendu.
La traduction : « Généralement, on vous associe directement à l’image d’une icône sexy. Mais cette fois, le rôle que vous incarnez est… comment dire… très différent. On est plutôt dans un style délibérément négligé, n’est-ce pas ? Le personnage porte des pantalons amples, n’a aucun intérêt pour la mode ou l’apparence. Dans ce contexte, comment met-on en valeur un personnage, comment exprime-t-on son charme lorsqu’il ne repose pas sur l’apparence extérieure ? Auriez-vous des conseils ou des pistes à ce sujet ? »
Adieu humour frenchie ! Et puis bon, ce n’était pas vraiment le sens de ma question.
Tant pis pour moi, la prochaine fois je travaillerai des phrases plus courtes, plus terre à terre.
Lee Soo-hyuk et Arin, pour S-Line – 2025
Du coup, la réponse de l’acteur :
Lee Soo-hyuk : Pour commencer, aussi bien du point de vue d’Arin que du mien, nous avions chacun nos habitudes, nos expériences passées. Plutôt que de dire que nous avons « abandonné » quelque chose, je dirais qu’habituellement, nous montrions des aspects très soignés, polis, esthétiques de nous-mêmes. Il est donc naturel qu’il y ait eu une part d’hésitation, de réflexion – c’était, en un sens, un défi. Mais si nous avons pu le relever, c’est parce que nous avons accordé une immense confiance au réalisateur. Il avait cette ambition sincère de faire émerger chez nous des facettes inédites, et c’est ce désir-là qui nous a donné l’élan de nous engager pleinement dans le tournage.
Au final, je crois que, pour Arin comme pour moi, cela a été une chance inestimable – cela nous a permis de nous révéler davantage en tant qu’acteurs. Et pour cela, nous sommes profondément reconnaissants envers le réalisateur.
Lee Soo-hyuk et Arin, Interview Nuits coréennes – 2025 – Canneseries
Lee Soo-hyuk termine en précisant qu’il a jusque là souvent joué des vampires, des princes, ou ce genre de personnages, et qu’il apprécie d’avoir pu jouer un homme plus ancré dans la réalité. Il espère à l’avenir se voir à nouveau proposer des rôles de gens de la vie de tous les jours.
On approuve ! On voudrait le voir plus souvent dans des rôles avec le cheveu ébouriffé.
Merci à Arin et à Lee Soo-hyuk pour cette interview, ainsi qu’à Canneseries qui a rendu cela possible.
Dans un hôpital, 4 nouveaux interne débutent leur 1ère année.
Netflix K-Content – Trailer
Mes remarques, avec spoilers
Suites et spin-off, sources d’angoisses
Après le succès de Hospital playlist, il y avait forcément des attentes – et des angoisses – concernant la série dérivée Resident playbook. On les connaît les gars qui ont flairé le bon filon et qui du coup se sentent pousser des ailes et du budget, et foirent le scénario en voulant faire mieux et sensationnel.
Ouf, écueil évité pour Resident playbook !
Pour les nostalgiques, il y a d’ailleurs des cameo des acteurs de Hospital playlist 😉
|TvN
Les nouveaux internes
On les adore les nouveaux résidents ! On les adore tous !
Au début j’avais mes chouchous et ceux que j’aimais un peu moins, mais je peux vous dire que dès le milieu de la saison je les aimais tous les quatre d’amour.
Au départ, mon chouchou c’était Kang You-seok (Black knight, Payback), parce que c’est un acteur que j’apprécie énormément et que je le suis avec attention. Ici il joue le rôle de Um Jae-il, un ancien idol reconverti. Il est gentil, veut bien faire, et a ce sourire ultra qui contribue à son charme. Je valide !
Ensuite il y a Oh Yi-young. C’est Go Youn-jung de Alchemy of souls 2 qui tient le rôle. Elle est marrante, à traîner son air déprimé d’un bout à l’autre de la série. Et puis c’est sympa de la voir se prendre au jeu, s’impliquer. Je valide !
Ensuite Kim Sa-bi (Han Ye-ji). Ses cheveux courts, son air buté, cette encyclopédie sans empathie m’a fait sourire plus d’une fois. La nana a un beau profil Asperger. Croyez-moi, j’en fréquente un de près, elle est carrément dans les clous ! Du coup elle me fait rire et je l’adore aussi. Je valide !
Et pour finir Pyo Nam-kyung (Shin Si-ah). Au début c’est celle que je n’aimais pas du tout. Mais son charme, son bon coeur et sa bonne humeur contagieuse m’ont conquise. Je valide !
|TvN
La maladie
Bah oui, c’est un hôpital, c’est pas tout le temps funny, et tout le monde n’en ressort pas vivant.
Cependant, cette saison est plutôt positive. Même si on a des situations poignantes, parfois douloureuses, et quelques passages à mouchoirs, on est quand même essentiellement dans un service d’obstétrique. Il y a plus de naissances et de moments joyeux que d’échecs.
Le sujet le plus sérieux abordé en fil rouge est celui du désir inassouvi d’enfants. C’est fait en douceur, en suivant une patiente qui enchaîne les FIV et les déconvenues.
|TvN
La love line
Alors là c’est ouiiiiii ! J’ai kiffé.
N’en déplaise à ceux qui ronchonnent sur la différence d’âge. Sérieusement, vous en êtes encore là ? Évoluez un peu !
N’en déplaisent à ceux qui voudraient avoir un énième acteur sorti du même moule chirurgical. Bien sûr qu’on a beaucoup d’affection pour les jeunes petits minets, mais Jung Joon-won a un charme fou. Allez vous faire un lavage des yeux, et regardez-le à nouveau. C’est un acteur formidable, il a réussi à transmettre au spectateur le romantisme de son personnage.
|TvN
Évidemment on aime aussi les professeurs. Même s’ils gueulent parfois fort. Sauf la sale petite peste qui parle de sa voix haut perchée comme si c’était mignon de faire semblant d’avoir 12 ans.
Le scénario a ouvert la porte à une saison 2. Tout est en place : la time-line sur la 2e année d’internat, l’identité du nouvel interne en 1er année, une méchante pas contente, et même non pas 1 mais 2 love line ont été mises sur le feu. Y’a plus qu’à ! Même si la production ne semble pas chaude pour l’instant, qui sait, on n’est pas à l’abri d’un changement d’avis.
|TvN
Acteurs
Go Youn-jung : la 1ère année Oh Yi-young Shin Si-ah : la 1ère année Pyo Nam-kyung Kang You-seok : Le 1ère année Um Jae-il Han Ye-ji : la 1ère année Kim Sa-bi Jung Joon-won : le 4e année Goo Do-won Lee Bong-ryun : la prof Seo Jeong-min Jung Woon-sun : la soeur de Oh Yi-young, Oh Joo-young Jung Soon-won : le mari de Oh Joo-young et frère et Goo Do-won, Go Seung-won
|Tving
Scénario: Kim Song-hee Réalisation: Lee Min-soo
J’ai regardé Resident playbook en 2025 sur Netflix.
Nursery rhyme horror story 동요괴담 est un drama omnibus en 118 minutes. Il se sert de comptines enfantines et les transpose en histoires d’horreur.
Le producteur en est Koh Dae-hwa, qui était déjà à l’origine de Midnight horror story, présenté à Canneseries en 2022.
En première mondiale, ce sont 4 épisodes que l’on a pu voir à Canneseries 2025.
Dans l’épisode « A teacher’s grace » on a la professeure Ji-woo qui se suicide à cause d’un piège tendu par une élève jalouse. On retrouve Na Hyun-Woo (Love in the big city) dans le rôle du professeur Yeon-min.
|Kortop Media
Pour l’épisode « Turtle Turtle » on a un propriétaire (Lee Jae-kyoon) qui assassine des gens, et qui tombe sur Kim Min-seok (My Military Valentine), qui est encore plus fou que lui.
|Kortop media
Pour les épisodes 3 et 4, des acteurs ont pu faire le déplacement jusqu’à Cannes et répondre à notre interview.
Nursery rhyme horror story : « They are all the same »
Dans le 3ème opus de Nursery rhyme horror story « They are all the same », une maman s’inquiète pour son enfant, et se pose beaucoup de questions car il y a des animaux morts un peu partout autour d’elle.
L’actrice Hong Soo-hyun – dont on se rappelle entre autres en prof du judo dans Police university ou en reine dans Our blooming youth – incarne cette mère de famille.
Nuits coréennes : En introduction, je dois dire que l’aiguille enfoncée sous l’ongle, c’est vraiment dégoûtant !
D’ailleurs dans cet épisode, vous avez un certain nombre de moments assez horribles, comment vous préparez-vous pour faire passez au spectateur ce sentiment d’horreur ?
Hong Soo-hyun : À vrai dire, je fais partie de ces personnes qui ne supportent absolument pas la vue d’une aiguille, de sang, ou de ce genre de choses !
Pourtant, pour vous expliquer comment c’est fait, il s’agissait de faire semblant de se piquer le doigt à travers un faux ongle, ce qui ne faisait pas mal. Mais comme je devais vraiment m’immerger dans la scène, cela en devenait effrayant. Même le simple fait de jouer cette scène était en soi très angoissant !
Au début, le fait d’être piquée me faisait vraiment peur. Par exemple, lorsque je voyais le pigeon se faire couper, cela me paraissait si réel que j’en étais profondément bouleversée, comme si cela m’arrivait à moi. C’était terrifiant.
Nuits coréennes : Quelle est pour vous la morale de cet épisode ?
Hong Soo-hyun : Bien que le film puisse sembler appartenir au genre de l’horreur ou du thriller, je pense que ce que le réalisateur souhaitait réellement transmettre, c’est un message profond sur l’authenticité de la vie — sur la question de savoir si l’on vit véritablement sa propre existence.
Aujourd’hui, nous sommes entourés de contenus tape-à-l’œil sur les réseaux sociaux, nous imitons les autres, nous convoitons ce qu’ils ont… mais au fond, cela reste hors de portée. Ce film, lui, nous amène à nous interroger : Suis-je en train de vivre ma propre vie ?
Pour ma part, étant actrice, je vis constamment à travers mes rôles — je vis en tant que personnage. Et à force, je me suis demandée : Et moi, Hong Soo-hyun, comment suis-je en train de vivre réellement ? Suis-je en train de bien mener ma vie ? Ce film m’a poussée à réfléchir profondément à cette question.
Je pense que les spectateurs prendront plaisir à regarder le film, à frissonner et à s’amuser, mais qu’une fois sortis de la salle, une réflexion pourra s’imposer à eux : Est-ce que, moi aussi, je vis véritablement ma vie ?
Ce ne sera peut-être pas une remise en question monumentale, mais ce film pourrait bien devenir une occasion pour chacun de faire un retour sur soi-même, de s’interroger et d’en tirer une forme d’introspection.
Nursery rhyme horror story : « My happy home »
Dans l’épisode « My happy home », Yeon-soo va passer un bon moment avec son chéri dans un motel. Dans les couloirs, elle croise des gens bizarres.
Nam Gyu-ri incarne Yeon-soo et s’est également rendue à Cannes, tout comme Choi Jong-nam et Han Dani.
|Kortop Media
Une présence à la fois tangible et évanescente
Nuits coréennes : Nam Gyu-ri, on vous a vue dans des rôles plus divertissants, comme récemment You are my spring ou My military Valentine. Dans cet épisode, vous incarnez un personnage, Yeon-soo, très torturé intérieurement, rongé par la culpabilité. Quelles ont été vos inspirations pour jouer ce personnage ?
Nam Gyu-ri : Ce projet a exigé de ma part un effort d’imagination considérable. Le personnage de Yeon-su devait en effet constamment évoquer une présence à la fois tangible et évanescente, comme s’il appartenait au monde tout en semblant s’en détacher, existant sans pleinement exister. Il m’a fallu m’attacher au fil émotionnel du personnage au gré des situations, sans repères fixes ni balises.
Plutôt que de m’appuyer sur une lecture répétée du scénario ou sur des exercices classiques d’interprétation, j’ai choisi d’en appréhender le texte avec une certaine retenue, pour ensuite façonner le personnage avant tout à travers un travail d’imagerie mentale soutenu.
Confrontée à une réalité que je n’ai jamais personnellement expérimentée, j’ai dû entretenir en moi l’idée que, bien que revêtant l’apparence humaine, ce personnage pourrait ne pas l’être tout à fait.
|nam_gyuri – Instagram
Un rampant singulier
Dans l’épisode, l’acteur vétéran Choi Jong-nam apparaît pour la première fois à l’écran en rampant dans un couloir.
Nuits coréennes : Choi Jong-nam, vous faites une entrée marquante dans « Home sweet home ». Qu’est-ce qui vous a fait dire : Je veux jouer ce rôle !
Choi Jong-nam : À la lecture du scénario, j’ai remarqué que le personnage du père recevait à plusieurs reprises des gifles de la part de sa fille. Ce qui m’a frappé, c’est que ces gestes survenaient sans raison apparente, sans que celle-ci n’exprime de motifs explicites ou compréhensibles. Je me suis alors dit : “Voici un rôle de père pour le moins singulier !” Et c’est précisément en raison de cette ambiguïté que j’ai trouvé intéressant de l’interpréter.
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Du chamanisme
L’actrice Han Da-ni incarne un personnage mystérieux vêtu de noir qui pratique la chamanisme.
Nuits coréennes : Le chamanisme est quelque chose que l’on voit assez souvent dans les dramas coréens, mais c’est moins connu en France. Est-ce que c’est quelque chose qui est encore très présent en Corée du Sud, ou est-ce pour des besoins scénaristiques qu’on y fait souvent référence ?
Han Da-ni : Chaque pays possède, d’une manière ou d’une autre, sa propre conception du chamanisme, mais en Corée, cette notion semble revêtir une intensité particulière. Ce n’est pas simplement perçu comme un divertissement ou une légende folklorique : de nombreux Coréens y croient réellement. De plus, ce thème est largement exploité dans les médias populaires. Ainsi, au-delà de l’aspect ludique, il existe en Corée un grand nombre de chamans, comme ceux que l’on voit dans les films, ce qui reflète une réalité bien ancrée.
|Han Dani – minidani2.7 instagram
La valeur des choses
Le personnage de Yeon-soo est central dans « Home sweet home ». Au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire, on en apprend plus sur elle.
Nuits coréennes : Nam Gyu-ri, vous jouez une femme qui prend conscience de la valeur des choses lorsqu’elle a tout perdu. Qu’est-ce qu’il y a pour vous de plus important à chérir dans la vie ? Et que pourriez-vous conseiller aux gens pour qu’ils voient clairement ce qu’ils ont déjà de précieux dans leur vie, avant d’être avides et d’en vouloir trop ?
Nam Gyu-ri : Je n’ai que peu de souvenirs précis de ce que je ressentais lorsque j’étais vraiment jeune, mais il m’a toujours semblé que la sincérité occupait une place centrale dans ma vie.
Qu’il s’agisse de mon rapport au chant, de mes relations avec les autres ou de mon engagement artistique, je pense que cette sincérité se reflète partout. Certes, elle se manifeste avec plus ou moins de netteté selon les circonstances, mais j’ai la conviction profonde que ce qui est fait avec authenticité finit finit, tôt ou tard, par trouver son chemin. Il y a des périodes où il faut simplement savoir attendre. Et bien souvent, après cette attente, on reçoit quelque chose de bien plus grand en retour. Cela a toujours été ainsi pour moi.
Ce que je considère comme essentiel, c’est cela : rester fidèle à ce en quoi l’on croit. Et si je devais transmettre un conseil, ou plutôt une réflexion, ce serait de se demander ce qui compte vraiment. Nous avons tous, d’une certaine manière, reçu des choses précieuses dans la vie — parfois sans même nous en rendre compte. Pour ma part, je pense que le plus important, c’est le temps. Dans une vie, rien n’est plus précieux que le temps que l’on choisit de vivre sincèrement.
Merci aux acteurs et à Canneseries pour cette interview!
Jisu, une YouTubeuse virtuelle ayant pour rêve de devenir chanteuse, cache son visage et se produit sous un avatar en ligne. Après avoir réussi le premier tour d’une audition, elle décide de perdre rapidement du poids pour les prochains essais et intègre le très strict centre de jeûne Seonnyeo. En chemin, elle rencontre un homme qui ressemble à son type idéal. Cependant, les règles du centre sont strictes, et elle se heurte constamment au directeur grincheux, Yunho. L’odeur alléchante de porc grillé s’échappe d’un restaurant à proximité, tenu par l’homme qu’elle a rencontré, ce qui plonge Jisu, en proie à la faim, dans une lutte morale entre la tentation et son rêve de devenir chanteuse.
DURÉE : 4×20’ (saison 1) CRÉATION •LEE Eunice, LEE Joonhan, CHO Chang-keun SCÉNARIO • Shin Kyung RÉALISATION • CHO Chang-keun INTERPRÉTATION • CHO Hae-jung, CHO Min-kyu, LEE Sae-on, KIM Youn-jeong, LEE Ga-kyung
|G,GEUM production
Trois actrices de Fasting love à Canneseries
Pour accompagner la projection à Cannes, le réalisateur CHO Chang-keun et trois actrices avaient fait le déplacement depuis la Corée : CHO Hae-jung, KIM Youn-jeong et LEE Ga-kyung.
Depuis le canapé de Canneseries, les trois drôles de dames ont répondu dans la bonne humeur à nos questions.
CHO Hae-jung
|haejung_c – Instagram
Vous vous rappelez sans doute d’elle dans Cinderella with Four Knights (2016, Hong Ja-yeong), Weightlifting Fairy Kim Bok-joo : (2017, Jung Nan-hee), 2022 Our Blues (2022, Dal-i)… Pour Fasting love, elle tient le rôle principal de Jisu.
Nuits coréennes : Votre personnage de Jisu n’ose pas se montrer et se cache derrière un avatar. Que pensez-vous de la pression sociale qui est mise autour de l’apparence et de la beauté ?
CHO Hae-jung : Je pense que notre époque accorde une importance excessive à l’apparence, notamment sur les réseaux sociaux, ce qui peut s’avérer assez frustrant. Toutefois, ce film m’a permis de comprendre qu’il n’y a rien de condamnable à avoir telle ou telle apparence, dès lors que l’on s’accepte soi-même. Je suis heureuse d’avoir pu transmettre ce message au monde à travers cette œuvre.
KIM Youn-jeong
|yj_kim_new – instagram
On l’a vue dans Birthcare center (2020, Lee Shi-won), Mask girl (2023, prison officer), The trauma code (2025, infirmière Hong)… Dans Fasting love, elle joue le rôle de Glasses.
Nuits coréennes : On vous a vue récemment en infirmière dans la série à succès The trauma code. Aujourd’hui vous êtes invitée à Cannes. Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de vos impressions ?
KIM Youn-jeong : C’est un véritable honneur d’être ici. J’étais tellement émue et surprise que je me suis demandé qui avait bien pu m’inviter. On m’a alors expliqué que l’organisateur avait déclaré percevoir l’esprit de son festival à travers Fasting love. J’ai immédiatement pensé : “Évidemment, Cannes a toujours su poser un regard si profond et singulier.” Pour nous, les acteurs, c’est un véritable rêve qui se réalise, et j’en suis profondément reconnaissante.
LEE GA-KYUNG
|_gakyung_ Instagram
L’actrice est un agent dans Ilang (2018), un agent des services secrets dans Carter (2022), une infirmière dans Les bonnes étoiles (2022), un chercheur dans Jung_e (2023)… Dans Fasting love, elle joue le rôle de Skinny.
Fasting love nous parle, entre autres, de nourriture et de régime. Or à l’international les Coréens sont plutôt vus comme des gens minces.
Nuits coréennes : Vu de France, les Coréens ont tous l’air naturellement minces. Et on se demande toujours « Mais comment font-ils ? », surtout quand on les voit dévorer autant dans les dramas. Mais en fait, il semblerait que ces dernières années la question du surpoids soit en train de prendre de l’importance. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
LEE Ga-kyung : Les actrices coréennes sont tout le temps au régime !
Nuits coréennes : Les thèmes de Fasting love sont l’amour de soi, l’identité et liens inattendus entre les gens. Comment avez-vous fait pour montrer ces thèmes ?
LEE Ga-kyung : Plutôt qu’une histoire d’amour au sens traditionnel du terme il s’agit davantage ici d’une exploration de l’amitié, et de la manière dont on surmonte ensemble des épreuves difficiles. Mon personnage, en particulier, est atteint d’un cancer et se trouve dans un état de grande vulnérabilité. Mais c’est précisément à travers cette sensibilité extrême que naissent des liens profonds. Les insécurités et les difficultés que l’on dissimule en soi, lorsqu’elles sont partagées — en particulier dans ce centre de jeûne, où chacun porte en lui une fragilité ou un combat à mener — deviennent un vecteur de rapprochement. En se confiant les uns aux autres, les personnes tissent des liens plus profonds, et cette mise en commun de leurs vulnérabilités les aide non seulement à se rapprocher, mais aussi à progresser, à aller mieux, en s’entraidant dans cet espace dédié.
Les trois actrices
Nuits coréennes : Y a-t-il eu une scène particulièrement difficile à filmer ?
CHO Hae-jung : Dans notre drama, mon rôle impliquait de faire beaucoup d’exercice. En Corée, les étés sont particulièrement chauds, et il faisait donc une chaleur accablante. Je portais deux poches d’eau sur les épaules et devais escalader une montagne. Nous avons dû répéter à de nombreuses reprises cette action ! Cela a été éprouvant, tant physiquement que mentalement, mais malgré la difficulté, j’y ai pris beaucoup de plaisir.
KIM Youn-jeong : Il s’agissait de ma toute première scène. Une scène inaugurale, marquée par un dialogue particulièrement long, que j’ai dû mémoriser dans son intégralité. Hae-jung venait tout juste d’intégrer notre centre, et j’ai endossé le rôle de mentor à ses côtés. Son personnage devait maintenir un regard fixe, tandis que j’apparaissais pour prendre la parole. J’ai donc incarné chaque situation avec intensité, en me demandant : qui est ce personnage, quelle est la nature de cette situation ? Ce fut un passage exigeant, mais je l’ai accompli.
LEE Ga-kyung : Pour la première fois, j’ai dû recourir au maquillage à effets spéciaux afin de montrer mon personnage après son traitement. L’ensemble du processus a duré plus de quatre heures. L’équipe de maquillage a même utilisé un pot entier de faux cheveux pour ma coiffure ! Après le tournage, j’ai tenté de retirer la colle, ce qui m’a amené à me laver les cheveux au moins dix fois — peut-être davantage. Cela peut sembler fou, mais en toute honnêteté, le rendu de la scène est saisissant. Et je pense sincèrement que cela en valait la peine.
Nuits coréennes : La série sera présentée en Première mondiale demain à Cannes. Vous avez un peu de stress ? Et qu’espérez-vous pour la suite ?
CHO Hae-jung : Je ne ressens absolument aucun stress. Je suis simplement heureuse, profondément heureuse d’être ici, et ravie à l’idée de pouvoir partager demain notre belle histoire avec le monde entier. L’étape suivante, je l’espère, serait de revenir ici l’année prochaine.
LEE Ga-kyung : Ce n’est pas une source de stress pour moi non plus. C’est un immense honneur de pouvoir présenter notre série à Cannes. J’aspire à tourner à l’étranger un jour ; d’ailleurs, j’étudie actuellement l’anglais. J’espère que mes rêves se concrétiseront.
KIM young-jeong : Ce que nous vivons actuellement n’a rien d’ordinaire. Tous ces événements sont exceptionnels, et je souhaite m’en souvenir lorsque je traverserai des périodes plus difficiles. Le métier d’acteur est exigeant, et dans les moments de doute, je veux pouvoir me dire : « Ah oui, j’étais à Cannes ! » Cette expérience à Canneseries constituera, pour moi, une source de force et d’inspiration pour affronter les épreuves à venir.
Merci aux actrices pour leur disponibilité et leur bonne humeur.
Le réalisateur CHO Chang-keun a aussi été attiré sur le canapé pour la photo finale.
Un gars de l’époque Joseon se retrouve propulsé dans le présent.
Une gentille restauratrice le nourrit, et à partir de là il se retrouve impliqué dans les affaires de sa famille.
|TvN Asia – Trailer
Mes remarques, avec spoilers
Ça se laisse regarder, mais ce n’est pas non plus le drama de l’année. Malgré une idée de départ intéressante, le scénario a pu me faire hausser un sourcil. Par exemple quand le policier d’un coup, parce que l’héroïne l’interroge, avoue tout et se repent. Mouaif.
|TvN
L’actrice principale Chu So-Jung est monoexpressive et son air dépressif du début à la fin m’a plutôt saoulée, je n’ai pas réussi à avoir de l’affection pour elle et à compatir à ses déboires.
|TvN
Lee Sae-on (Light on me, Fasting love) ne s’en sort pas beaucoup mieux. C’est le méchant de l’histoire, mais il est surtout hautain et imbuvable. Il peine un peu à me persuader de son côté bad guy. Peut-être encore une fois un visage trop lisse, et des crises de colères pas vraiment convaincantes, hormis la dernière.
Lee Soo-min s’en sort beaucoup mieux en Mae Chang. Elle débute en étant un personnage assez pénible, puis évolue et devient intéressante, voir sympathique. Il y a beaucoup plus de vie en elle.
D’un bout à l’autre de La cantine de Heo, l’acteur principal Kim Min-Seok déclame des « Ho ho ! » comme un Père Noël à barbe. On l’aime bien. Sa découverte du monde actuelle n’est pas novatrice, mais reste marrante. Ce que je ne comprenais pas, c’est pourquoi l’héroïne l’appelait tout le temps Ahjussi, comme s’il était vieux. Jusqu’à ce qu’on nous sorte sa fiche Wikipédia où il a prétendument 48 ans… Euh… Bref.
Acteurs
Kim Min-Seok (Xiu Min): Heo Gyun Chu So-Jung (EXY) : Eun Sil Lee Sae-on : le chef Lee I Cheom / Yi Hyeok Lee Soo-min : Mae Chang / Jung Mi Sol Oh Ji Ho : Détective Kang
Scénario: Sung So-hyun Réalisation: Oh Hwan-min, Kim Kyung-eun Adapté d’après l’oeuvre de Jeon Seon-young
J’ai regardé La cantine de Heo en 2025 sur Viki.
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La série Doubt, réalisée en 2024 par la sud-coréenne Song Yeon-hwa, sur un scénario de Han Ah-young, a déjà été diffusée sur un certain nombre de plateformes de par le monde, notamment sur MBC et Netflix. À l’occasion du Festival international des séries Canneseries 2025 et de son Focus Corée, elle a été présentée en première européenne au public français.
Jang Tae-su est un profiler renommé, spécialisé dans l’analyse du comportement des criminels. Lors d’une enquête sur un meurtre, il acquiert petit à petit la conviction que sa fille est liée à l’affaire, sans arriver à se faire un avis. Est-elle coupable ou non ?
Le doute est instillé chez le spectateur. La réalisatrice nous emmène en même temps que les enquêteurs sur les traces de la psyché des protagonistes. Dès la fin du 1er épisode qui ouvre plein de questions et de pistes, on comprend à quel point la série porte bien son titre. Le spectateur, tout comme le père, est en plein doutes. À la fin du second épisode, on est vissé à son siège et on veut absolument connaître la suite.
La réalisatrice Song Yeon-hwa et le producteur Kang Hak-gu sont présents à Cannes. Ils ont eu la gentillesse d’accepter de répondre à mes questions.
En regardant les deux premiers épisodes, j’ai trouvé que les acteurs faisaient mouche dans ce drama. J’étais curieuse de savoir comment le choix s’était porté sur eux.
Nuits coréennes : Comment et pourquoi avez-vous choisi vos acteurs ?
Song Yeon-hwa : En ce qui concerne l’acteur du personnage principal, Han Suk-kyu, il s’agit d’une figure emblématique du cinéma coréen des années 90. C’est un acteur remarquable, et j’avais, à titre personnel, l’image d’un homme complet correspondant à ce type de rôle. Or, l’histoire étant celle d’un homme qui s’effondre, j’ai pensé qu’un tel contraste – celui d’un homme apparemment parfait qui vacille – aurait un impact émotionnel d’autant plus fort auprès du public. Je m’attendais à ce que ce personnage prenne toute sa dimension à travers cette chute. Ensuite pour l’actrice Choi Won-bin, je suis convaincue que son personnage doit conserver une part de mystère, un certain secret, une profondeur de sentiment. Or, Won-bin possède cette intensité dans le regard, cette part d’ombre, ce qui m’a immédiatement séduite dès notre première rencontre.
J’avais également envie d’en savoir plus sur la façon de travailler de la réalisatrice. Sur ses méthodes pour nous mettre en immersion.
Nuits coréennes : Doubt est un slow-burn. Il y a une tension qui monte doucement et des personnages que l’on apprend à connaître petit à petit. Quelles méthodes avez-vous utilisé pour mettre en avant la relation père-fille si importante dans ce drama ?
Song Yeon-hwa : L’histoire repose sur l’évolution progressive du regard qu’un père porte sur sa fille. Ainsi, le spectateur perçoit d’abord une image partielle, fragmentaire, qu’il est ensuite invité à reconsidérer. L’approche narrative laisse délibérément de l’espace à la réflexion du public ; elle ne livre pas de réponse toute faite. Lorsqu’on présente quelque chose de manière trop rapide, trop explicite, le spectateur est enclin à adopter immédiatement une interprétation consensuelle. À l’inverse, ici, le rythme plus lent, les choix narratifs plus ambigus, suscitent l’interrogation : que signifie cette scène ? Pourquoi nous la montre-t-on ? Que pense le protagoniste à cet instant précis ? Cette part d’ambiguïté ouvre un champ plus large à l’interprétation personnelle du spectateur. C’est précisément ce que nous cherchions à susciter, car l’histoire elle-même s’articule désormais autour du point de vue intérieur d’un personnage.
La réalisatrice met beaucoup de soin dans son travail et dans les détails. C’est une goutte de soju qui coule dans un verre comme transition sur le jour de pluie. On sent également bien qu’elle aime travailler les lumières et y apporte un soin particulier.
Nuits coréennes :Il y a de nombreux plans dans des ambiances sombres, non pas intimistes mais étouffantes. Comment avez-vous géré les lumières pour avoir ce rendu ?
Song Yeon-hwa : Si vous me demandez comment j’ai procédé, c’est en réalité parce que, lorsqu’on travaille sur un drama, on a pour habitude d’utiliser un éclairage abondant, qui est ensuite retravaillé en postproduction via le processus de correction numérique. Cependant, dans le cas de Doubt, j’ai opté pour une approche plus sélective : un éclairage projectif, ciblant uniquement les zones réellement visibles à l’image. Ainsi, il ne s’agit pas d’éclairer l’ensemble du plateau, mais plutôt de concentrer la lumière sur un élément précis — une lampe, par exemple. C’est donc un dispositif où la lumière structure toute l’image. J’ai le sentiment que cette méthode s’accorde à l’essence de la série, tout en évoquant une lumière proche de celle de notre quotidien. C’est pourquoi j’y ai porté une attention toute particulière.
Le producteur d’une série est aussi un maillon important. Pour lui, s’engager ou non dans l’aventure est une question de choix.
Nuits coréennes :Le scénario, écrit par Han A-Young, a remporté le MBC Drama Script Contest en 2021. Est-ce que c’est cela qui vous a donné envie de vous lancer dans cette série ?
Kang Hak-gu : Bien entendu, il est nécessaire d’avoir une porte d’entrée pour rencontrer pour la première fois un auteur et son œuvre. Le fait que le script remporte ce concours représentait en cela une opportunité précieuse. Toutefois, ce qui m’a véritablement donné envie de m’engager dans ce projet, c’est avant tout la relation entre le père et la fille, qui constituait déjà un élément central perceptible dans l’œuvre à l’époque. J’ai senti qu’il était possible d’approfondir et d’élargir cette dimension pour en faire le cœur d’un récit. C’est grâce à cette perspective que l’envie de travailler sur cette œuvre s’est imposée à moi.
Dans Doubt, la jeune héroïne fête ses 18 ans. Pourtant, on voit son père à la manœuvre sur de nombreuses actions, et cela m’a interrogée. En France, même si nous restons protecteurs envers nos loupiots qui ont atteint leurs 18 ans, légalement ils sont majeurs et totalement responsables de leurs actes. D’où ma question.
Nuits coréennes : Est-ce que la majorité en Corée du sud c’est 18 ans comme en France ? Quand l’adolescent devient-il légalement indépendant de ses parents et responsable de ses actes ?
Song Yeon-hwa : C’est 20 ans ? L’âge que vous avez évoqué était, pour moi, un élément particulièrement significatif. C’est un âge juste avant l’entrée dans l’âge adulte, un moment où l’identité personnelle n’est pas encore pleinement définie. À mes yeux, en Corée, cet âge correspond à dix-huit ans, et c’est pourquoi cet âge revêt une importance particulière dans mon propos.
Après vérification, il semblerait que l’âge de la majorité en Corée du sud soit 19 ans en âge international, et 20 ans en âge coréen (dont l’utilisation a été plus ou moins abandonnées il y a peu) ndlr
La série Doubt a été largement primée : Grimae Awards 2024: Best Picture (Drama), Best Director Song Yeon-hwa, Best Editing, Best Actor (Han Suk-kyu), Best Actress (Chae Won-bin) Cine21 Awards 2024: Actor of the Year (Series) (Han Suk-kyu), New Actress of the Year (Series) (Chae Won-bin) Drama Awards 2025: Grand Prize (Daesang) (Han Suk-kyu), Best New Actress (Chae Won-bin)
Et juste après cette interview, 61st BaekSang Arts Awards 2025: Best Director (Song Yeon-hwa), Best New Actress (Chae Won-Bin)
Nuits coréennes : Doubt a déjà reçu de nombreux prix, aussi bien pour l’image, la réalisation, les acteurs… Quel effet cela fait-il de voir le résultat des efforts de ses équipes reconnu ?
Song Yeon-hwa : C’est vraiment formidable ! Le travail a été extrêmement éprouvant, et tous les membres de l’équipe ont œuvré avec un grand dévouement. Je suis donc profondément heureuse que leurs efforts soient ainsi reconnus. À titre personnel, je suis particulièrement touchée que l’équipe technique reçoive des distinctions — comme le prix de la photographie ou celui du montage —, car cela me procure une grande fierté et une réelle joie.
Nuits coréennes : Qu’est-ce que cela fait d’être maintenant à Cannes ? Et quels genres de portes cela ouvre-t-il ?
Song Yeon-hwa : Le fait de pouvoir rencontrer un public étranger, totalement différent, représente une expérience extrêmement enrichissante. Lorsque des personnes ont vu le drama et partagé leurs impressions, cela m’a profondément touché. Bien que cette œuvre ait initialement été conçue en pensant au public coréen, certaines des questions qui m’ont été posées m’ont paru particulièrement pertinentes et significatives. Le simple fait de recevoir ce type de retour me rend très heureuse, et j’aimerais beaucoup pouvoir revivre ce genre d’échange lors de mes futurs projets. Comme vous l’avez mentionné tout à l’heure à propos de l’âge, bien qu’il s’agisse d’un aspect culturellement distinct, c’est en réalité un élément central pour moi. Le fait que cela ait été perçu et reconnu me touche profondément, et je ressens une grande gratitude.
Pour prolonger l’expérience, il faut regarder Doubt
On remercie vivement la réalisatrice et le producteur pour cette interview, ainsi que Canneseries qui a rendu cela possible.
Évidemment, maintenant que vous avez l’eau à la bouche, il vous faut regarder la série pour vous faire votre propre opinion.
Je vais quand même vous donner quelques clés pour mieux comprendre certaines finesses, parce qu’il y a des implicites coréens qui ne sont pas des évidences en France. Dans Doubt, la caméra nous parle et nous donne des indices. Mais si — comme dans d’autres œuvres — nous n’avons pas les références culturelles, nous passons à côté.
J’ai relevé 3 points dans les épisodes initiaux qui à mon sens méritent quelques lumières.
|MBC
La soupe d’algues d’anniversaire
On a parlé plus haut de l’âge de la majorité. Dans le drama, c’est une soupe d’algues 미역국 qui nous dit qu’il y a un anniversaire. En Corée, traditionnellement, les femmes qui viennent d’accoucher mangent cette soupe pour les requinquer. De la même manières, leurs enfants commémorent ce moment en mangeant eux aussi une soupe d’algues. Dans Doubt, on voit une sorte de ragougnasse liquide vert foncée dans un grand bol : c’est ça la soupe d’algues. Heureusement, si on a raté cette info, un gâteau d’anniversaire avec des bougies arrive plus loin à l’écran.
Cuisiner soi-même
Dans notre quotidien, partager un repas peut paraître anodin. Cuisiner revêt souvent une fonction purement utilitaire – à moins, bien sûr, d’y prendre un plaisir personnel. Dans Doubt, une scène en apparence simple revêt une forte portée symbolique : un policier rentre exceptionnellement tôt du travail — fait notable en soi dans le contexte sud-coréen, où les horaires sont souvent bien au-delà des 35 heures hebdomadaires — et se met à cuisiner.
Il ne s’agit pas simplement d’un homme qui prépare un repas chez lui. La réalisatrice choisit de s’attarder sur ce moment, en multipliant les gros plans sur la découpe minutieuse des carottes, sur l’eau portée à ébullition. Ces détails révèlent une attention toute particulière : à travers ces gestes, le personnage exprime son attachement. Cuisiner avec soin, plutôt que se contenter d’acheter un plat tout prêt, devient un acte chargé de sens — une preuve de sincérité, un effort pour l’autre.
Par cette mise en scène, le film nous montre que ce père, malgré une relation déjà marquée par la distance et une communication fragile, cherche à exprimer l’importance que sa fille revêt pour lui. Manger ensemble est un acte précieux et intime. Le fait que la nourriture reste dans un premier temps sur la table sans avoir été touchée est aussi une façon de présenter la relation père-fille.
|MBC
Enlever ses chaussures
Cette référence est déjà plus largement connue. En Corée, on enlève ses chaussures quand on rentre chez soi, ou quand on va chez les autres. Ici, on a une scène où Jang Tae-su arrive chez lui. Dans l’entrée, il y a une paire de chaussures. Cette scène nous dit, vu le style vieillot des chaussures, que la grand-mère est à la maison. Elle nous dit également qu’il n’y a pas de seconde paire de chaussures, et donc que la fille est sortie.
Hunter with a Scalpel 메스를 든 사냥꾼 est une série télévisée policière à suspense psychologique en 8 épisodes de 60 minutes annoncé à l’international sur Disney+ en juin 2025.
Ce drama décrit le processus au cours duquel une éminente femme médecin légiste souffrant d’un trouble de la personnalité antisociale est confrontée à l’ombre de son père, qu’elle pensait mort, et à la façon dont son honneur et sa vie sont menacés.
AU SCÉNARIO : Cho Han-young, Park Hyun-sin, Oh Kyung-hyun, Jin Se-hyuk A LA RÉALISATION : Lee Jung-hoon AU CASTING : Park Ju-hyun, Park Yong-woo, Kang Hoon, Ryu Seung-soo, Choi Gwang-je, Bin Chan-wook A LA PRODUCTION : STUDIO X+U, the Soul Creative Ltd.
|Studio X+U – Canneseries 2025
Le début de la série a été projeté en première mondiale au Festival international des séries de Cannes en avril 2025.
Nuits coréennes a eu la chance de pouvoir interroger le cast de la série, venu accompagner la projection à Cannes.
Questions au réalisateur Lee Jung-hoon
Hunter with a scalpel est adapté du roman de Choi Yi-do. A la réalisation, on retrouve Lee Jung-hoon (The birth of a married woman, Shady Mom-in-law, Wednesday 3:30 PM…)
|Lee Jung-hoon à Canneseries 2025
Nuits coréennes : Pouvez-vous vous présenter au public français ?
Lee Jung-hoon : Je ne sais pas si vous connaîtrez beaucoup des mes œuvres précédentes, mais je me présenterait en tant que réalisateur qui souhaite devenir très connu auprès du public français avec cette nouvelle série Hunter with a scalpel.
Nuits coréennes : Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir de réaliser ce drama ?
Lee Jung-hoon : Bien sûr il y a des psychopathes et des sociopathes dans cette œuvre, mais ce qui m’a le plus plu c’est la relation entre le père et la fille.
La fille n’est pas juste un personnage gentil, innocent, qui se fait entraîner par tout son entourage, c’est vraiment une personne qui est forte et intelligente. Elle a presque cette envie de tuer son père. C’est cette écriture du personnage que j’ai trouvée intéressante et nouvelle.
Nuits coréennes : Quelle a été votre participation dans le choix des acteurs ? Et quelle a été votre principale satisfaction ou surprise positive les concernant ?
Lee Jung-hoon :
Au moment du casting, j’ai pensé que l’actrice qui jouerait Se-hyun devrait être très froide et intelligente comme le personnage. Mais bien sûr, il n’y avait pas d’acteur qui avait fait une œuvre qui correspondait exactement.
Quand j’ai fait le casting du personnage de Se-hyun, j’ai regardé toutes les œuvres que Park Ju-hyun avait faites. Même si elle a joué des rôles précédents de personnages assez joyeux, solaires, j’ai considéré qu’elle pouvait très bien matcher avec cette personne très froide, calculatrice.
Nous avons tourné pendant six mois, et j’ai ressenti durant toute cette période que c’était le meilleur choix que j’avais fait.
|junghoon0505 Instagram 2025
La parole aux acteurs Park Jun-hyun, Ryu Seung-soo, Choi Gwang-je et Bin Chan-wook
PARK JU-HYUN
Actrice principale de Hunter with a scalpel, elle joue le rôle de Seo Se-hyun. On l’a aussi vue dans : Zombie detective (2020) Kong Sun-ji, Extracurricular (2020) Bae Gyu-ri, Seoul Vibe (2022) Park Yoon-hee, The Forbidden Marriage (2022-2023) So-rang…
|Park Jun-hyun à Canneseries 2025
Nuits coréennes : Vous étiez très marrante dans Zombie detective et dans The forbidden marriage. Pour ce rôle dans Hunter with a scalpel, c’est un tout autre genre de personnage que vous interprétez. Comment avez-vous travaillé votre rôle ?
Park Ju-hyun : Moi je me suis beaucoup amusée en jouant ce rôle, même si c’était un personnage un peu différent. Mais par contre c’était assez difficile d’avoir la certitude de bien comprendre ce personnage jusqu’au bout. J’ai dû vraiment me triturer les méninges pour cela, et c’était ça la difficulté.
|charmgirl_1005 Instagram 2025
RYU SEUNG-SOO
On a déjà vu Ryu Seung-soo un peu partout en tant qu’acteur, mais on peut citer ici : 6/45 (2022), Forest (2020) 119 Rescue Team Bong Dae-yong, Wok of love (2018) Cockeye.
|Ryu Seung-soo à Canneseries 2025
C’est le gars qui vous regarde en hochant la tête et en faisant « Mmm » pendant que vous l’interrogez, comme s’il comprenait. Mais à la fin de la question, il se tourne vers l’interprète en demandant de quoi il retourne « 뭐라고 ? » un peu sous forme de running gag.
Nuits coréennes : Vous avez une filmographie importante. Qu’est-ce que cela vous fait aujourd’hui de fouler le tapis rose de Canneseries ?
Ryu Seung-soo : Bien sûr je suis très très honoré d’être ici. Je pense que c’est peut-être une chance qui peut arriver une fois dans sa vie de pouvoir marcher sur le Pink Carpet. Mais à part le fait que ce soit un festival de séries, de films ou autre, j’avais juste envie de venir dans cette ville de Cannes et j’en suis tombé amoureux. J’ose espérer pouvoir revenir.
|ryuseungsoo71 – Instagram 2025
CHOI GWANG-JE
On se rappelle de lui dans The fiery priest (2019) en tant qu’Anton le boss de la Mafia russe Diyabol et le manager du Rising Moon Club ; dans The Roundup: No Way Out (2023) Lee Sang Cheol ; dans The Uncanny Counter Season 2: Counter Punch (2023) Jong Guk, le partenaire de Jeok Bong dans l’autre monde…
|Choi Gwang-je à Canneseries 2025
Nuits coréennes : Êtes-vous heureux de rencontrer le public français, et qu’attendez-vous de la projection de demain ?
Choi Gwang-je : Je suis très très heureux et honoré d’être ici pour rencontrer le public français bien sûr. J’espère que notre série leur plaira. J’espère aussi qu’ils nous aideront à faire connaître cette série et à nous envoler grâce eux.
|88rhkd – Instagram 2025
BIN CHAN-WOOK
Vous vous rappelez certainement de lui en sergent Kwak Gye-young dans Newtopia, ou en Chan Hyeok de See You in My 19th Life ou encore Heo Sook-Hyun de l’excellent The Matchmakers…
|Bin Chan-wook à Canneseries 2025
Nuits coréennes : Quelle est la scène qui vous a le plus marqué dans Hunter with a scalpel?
Bin Chan-wook : Dans cette série il y a beaucoup d’enfants acteurs. C’était assez émouvant de les voir se donner à fond, et ça m’a pas mal touché. Ce n’est donc pas une scène en particulier, mais plutôt les scènes avec les enfants.
|binchanwook – Instagram 2025
Merci au cast de Hunter with a scalpel pour cette (trop rapide!) interview. On aurait aimé prolonger l’expérience. On attend avec impatience la sortie du drama sur les plateformes.
Pour représenter la série sud-coréenne S Line en compétition à Canneseries 2025, j’ai eu le plaisir d’interviewer les actrices Nam Kyu-hee et Lee Eun-saem.
Lee Eun-saem (à gauche) et Nam Kyu-hee (à droite) à Canneseries 2025
S Line est une série qui nous parle des lignes rouges invisibles à la plupart des gens, et qui relient les partenaires sexuels. Ces lignes indiscrètes deviennent apparentes quand on porte certaines lunettes. Les personnes qui mettent la main sur ces lunettes découvrent des vérités cachées et acquièrent du pouvoir sur les autres grâce à cela. Et pour tout vous dire, ces gens changent de comportement, et ce n’est pas forcément joli joli…
Nam Kyu-hee et Lee Eun-saem jouent toutes deux des rôles de lycéennes.
Durant les deux premiers épisodes diffusés en avant-première mondiale pendant la semaine cannoise, on découvre leurs personnages, qui sont pour l’une une harceleuse et pour l’autre une harcelée. Le sujet est dur, et les actrices franchement convaincantes. Elles sont tellement impliquées dans leurs rôles qu’elles en sont méconnaissables quand on les voit dans leurs tenues élégantes de Canneseries.
Nam Kyu-hee et Lee Eun-saem en interview à Canneseries 2025 par Nikki Terlon
Bien loin de l’ambiance lycéenne complexe et agressive qui est la leur dans S Line, Lee Eun-Saem et Nam Kyu-hee sont souriantes et chaleureuses pour leur interview.
C’est leur première fois à Cannes. Très professionnelles, elles se laissent repoudrer sans broncher par la caméraman qui veut absolument un filtre anti-reflets. Le mat est un critère très Français.
Eh oui, elles brillent ces jeunes femmes, et pas seulement grâce à leur maquillage. Elles sont lumineuses, des étoiles dans les yeux. Quand on leur parle de Cannes, on dirait un feu d’artifice de paillettes qui jaillit au-dessus de leurs têtes, même si elles font de gros efforts pour ne pas gigoter sur leur fauteuil. Leur sourire va d’une oreille à l’autre, elles sont adorables.
|Canneseries 2025
Questions à NAM Kyu-hee
|Instagram @kyuhee___
Nuits coréennes : On a l’impression que c’était il y a quelques jours à peine, lorsque vous jouiez le rôle d’une stagiaire qui fait des photocopies dans « Le nouvel employé ». Aujourd’hui vous travaillez avec la réalisatrice Ahn Ju-young, jouez aux côtés de Lee Soo-hyuk et d’Arin et cerise sur le gâteau, vous êtes invitée à Cannes. Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de vos impressions ?
Nam Kyu-hee : Par rapport à mes œuvres précédentes, mon personnage dans S line était susceptible de faire une plus forte impression sur le public ! Je suis très reconnaissante de l’opportunité qui m’est offerte en tant qu’actrice d’évoluer vers des domaines plus vastes. Je suis reconnaissant d’être ici à Cannes !
Nuits coréennes : Le sujet du harcèlement scolaire est assez souvent mis en avant des les dramas sud-coréens. Cela va jusqu’à des formes extrêmement violentes et couvertes par la loi du silence. Comment se prépare-t-on pour ce rôle, fort éloigné de celui d’une gentille fille et de votre image sur Instagram ?
Nam Kyu-hee : Ce dont vous parlez a été le plus grand défi pour moi aussi. Tout d’abord, j’ai essayé d’alléger le ton de ma voix. Et puis, pour la première fois, je suis allée dans une école d’acting. Je me suis entraînée pour la posture qui consiste à frapper quelqu’un d’autre. Et aussi les expressions faciales et les gestes lorsque vous harcelez quelqu’un. Et oui, en ce qui concerne la partie Instagram, je pense que justement parce que le personnage est si différent de mon image naturelle cela pourrait être une nouvelle forme de charme pour le public.
|Canneseries 2025
Questions à LEE Eun-saem
|Instagram @2eunsaem
Nuits coréennes : Au début du drama, vous vous faites harceler sans vous rebeller. À partir du moment où vous avez en votre possession ces lunettes, vous n’en profitez pas simplement pour juste vivre tranquillement, vous renversez la vapeur et devenez à votre tour méchante. Pensez-vous que le pouvoir change les gens ?
Lee Eun-sam : Ah, je dois vous avouer quelque chose ! Il y a un rebondissement qui n’apparaît pas dans les deux premiers épisodes. Une fois que vous aurez vu ce rebondissement, vous comprendrez pourquoi j’utilise les lunettes comme ça.
Et pour répondre à votre question, je pense que les gens sont naturellement un peu mauvais à l’intérieur. Il est naturel d’aspirer à quelque chose de puissant, de plus fort. C’est pourquoi je pense que c’est le côté naturel de l’être humain qui est ressorti de mon personnage Seon-ha.
A la fin du 2e épisode, la jeune Seon-ha accepte ***attention spolier*** un rendez-vous à minuit sur le toit de son école avec la personne qu’elle fait chanter.
Chaque fois que je vois ce genre de scène dans un drama, je me fais la réflexion que les personnages sont vraiment c***. Ils n’ont pas regardé d’autres dramas ? Ils n’ont pas vu qu’il y a toujours l’un des protagoniste qui finit écrasé en bouillie sur le parking en dessous ??? D’où ma question :
Nuits coréennes : Pourquoi les personnages de dramas acceptent des rendez-vous nocturnes sur un toit terrasse avec les personnes qu’elles font chanter ?
Lee Eun-saem : Je pense que pour les Coréens, le toit-terrasse est perçu comme un lieu plus secret ou un endroit où l’on peut se reposer après un long travail. Je pense donc que les Coréens ont l’impression que le toit-terrasse est l’endroit idéal pour conclure un accord secret.
Et comme la hauteur de l’immeuble augmente un peu lorsque vous allez sur le toit, l’instabilité devient aussi un peu plus avancée. Cette instabilité apporte donc un nouveau charme à la dynamique du pouvoir dans le film.
C’est un peu parce que les toits-terrasse sont un peu plus secrets dans la perception coréenne, ou lorsque vous êtes à la maison et que vous voulez faire une pause, vous allez sur le toit. Donc je pense qu’il y a beaucoup de toits dans les œuvres coréennes lorsque vous faites des transactions très secrètes. Je pense que les choses se précisent et qu’on a l’impression que l’instabilité est un peu plus signalée par le positionnement légèrement élevé.
Nam Kyu-hee et Lee Eun-saem en interview à Canneseries 2025
Les deux actrices
Nuits coréennes : Dans S Line, vous avez souvent des scènes où vous vous battez entre vous. Comment on fait pour se mettre dans l’ambiance de la haine, et quand la scène est terminée en sortir ?
Lee Eun-saem : Il s’agit d’un jeu d’acteur, après tout. C’est le pouvoir que nous y mettons !
Nam Kyu-hee : Oui, c’est toujours moi qui suis en position de frappe dans S Line ! Du coup je me sens vraiment désolée, mais Lee Eun-saem me dit que ce n’est pas grave. C’est comme ça que ça s’est passé.
Lee Eun-saem : Eh bien, la plupart du temps, pour mes précédents shootings, c’est surtout moi qui frappais d’autres personnes !
C’était donc une occasion nouvelle pour moi de me faire frapper ! Et ensuite, je pense que c’est ce qui m’a poussé à en faire plus et à en faire beaucoup, parce qu’on me dit toujours que plus on frappe, plus on rentre vite à la maison.
Merci à Lee Eun-saem et Nam Kyu-hee qui terminent sur cette note d’humour. Merci pour cette interview et pour leur présence rayonnante.
|Canneseries 2025
Plus d’infos sur Lee Eun-Saem
L’actrice est née le 10 octobre 1999.
Vous avez entre autres déjà pu la voir dans The Red Sleeve (2021). Elle y joue Son Yeong-hui, la collègue de Deok-im. Dans Cheer-up (2022) elle est Joo Sun-ja. Dans All of us are dead (2022) elle joue Park Ji-min. Une saison 2 arrive en 2026. Pour Bitch and rich (Saison 1 2023 et Saison 2 2025) elle tient le rôle principal de Kim Hye.
On la retrouve dans Love Revolution (2020) Bang Ye Seul, Time of memory Temps du souvenir (2021) Kang Da Som, Pumpkin time (2021) Shin Joo Hye. Pour Our Blues (2022) elle est Yang Seong Seon, la camarade d’école de Eun Hee et Han Su. Dans Crushology 101 (2025) elle joue Kwon Bo Bae, l’amie d’enfance de Bunny.
Pour Le Nouvel Employé (2022) elle est Lee Kang-hae la stagiaire volante qui explique au nouvel employé le fonctionnement de la boîte et du photocopieur. Elle tient aussi le vlog de l’entreprise.
Hwi-hyun et Jason s’étaient faits drôlement beaux pour le Mang’azur! Sapés de la pointe de leurs cheveux brillants à celles de leurs chaussures aux styles diamétralement opposés, maquillage léger et outfit sans un faux pli, le couple était investi à 200% dans son week-end varois.
Pour info, ils sont grands. Plus qu’attendu. Ou alors c’est juste moi qui suis petite. Et ils sont sympas.
En conférence
On a pu voir Jason et Hwi-hyun lors de deux rencontres durant ce week-end du Mang’azur: un meet and great sous forme de questions réponses, et une conférence sur la cuisine coréenne.
Ils se sont relayés au micro, même si c’était Hwi-hyun qui a fait le gros de la présentation sur la nourriture.
D’ailleurs mention spéciale à Hwi-hyun, dont l’expression en français s’est beaucoup améliorée, même si on aimait bien que ses bourdes nous fassent rire. (Heureusement il lui en reste quelques-unes)
Fan-service ++
Les deux hommes sont très ouverts et prennent du temps pour les gens qui le leur demandent.
Jason et Hwi-hyun sont au top pour leurs fans. Du temps de midi, ils ont traversé la galerie marchande attenante au Mang’azur, et c’est sans hésitation qu’ils ont répondu présent aux gens qui les arrêtaient. Ils ont satisfait aux questions et posé pour des photos.
En dédicace
Du temps, ils en ont aussi donné aux personnes venues les voir dans l’espace dédicaces. Chaque personne dans la file d’attente a eu son moment privilégié, pas expédié.
Ah ben, c’est moi, là!
Jason nous confie qu’il a un master en hôtellerie. C’est là qu’il travaillait avant le Covid. Lorsque l’activité a repris, il a trouvé que les gens étaient devenus plus exigeants, plus méchants aussi. Même si c’est un métier qu’il aime beaucoup, étant quelqu’un de très sociable qui aime aller au contact de l’autre, il a choisi de se concentrer à plein temps sur son activité d’influenceur, qui avait pris de l’importance entre temps.
Effectivement, nous confirmons que Jason est très sociable. On pourrait dire bavard, mais dans le bon sens du terme.
– Et toi, tu vas bien? me demande-t-il.
Bah, ma foi oui. C’est la première fois qu’on me pose la question dans ce cadre, ça me fait rire. Jason, il suffit de lui sourire, et c’est parti, il raconte un truc. Alors n’hésitez pas, vous les timides, qui ne savez pas trop quoi raconter à une célébrité, allez lui dire bonjour, il fera le reste!
Fan service bonus ++: Hwijae nous laisse une vidéo! Merci!!