Un urgentiste un peu timbré qui arrive d’une zone de guerre reprend en main une unité de grands traumatisés.
Mes remarques, avec spoilers
A voir absolument ! Vous allez les adorer et vraiment vous marrer.
Ne vous laissez pas avoir par l’introduction complètement WTF du gars qui zigzague entre les bombes, contentez-vous de l’oublier, la suite est bien mieux.
|Netflix
On retourne en Corée dans un grand hôpital avec ce que les gens savent faire de mieux : gagner de l’argent et réduire les coûts.
Sur ce arrive super Ju Ji-hoon dans son beau costume parfaitement taillé. Il va charcuter du malade pour le sauver quoi qu’il en coûte comme on dit si bien par chez nous, et faire exploser les compteurs des dépenses.
|Netflix
Du coup on a d’un côté une équipe de choc qui se forme : l’urgentiste complètement barjo, casse-cou, peur de rien, son apprenti malgré lui, une infirmière qui ne s’en laisse pas conter, et un anesthésiste qui prend du poil de la bête. Le quatuor est extra, le dosage du mix des personnalités est impeccables, on en veut encore plus et on rigole bien.
Face à eux, les jaloux et les grippe-sous, pour pimenter l’histoire. Eux aussi sont drôles, dans un autre genre.
Et puis le lot de gens qui atterrissent entre les mains du quatuor, pour en repartir vivants… ou non.
|Netflix
Si vous êtes facilement incommodé par les scènes de bistouri et de coeur qui bat dans une poitrine ouverte, attention quand même, parce que la caméra n’hésite jamais !
On veut évidemment une saison 2. Ça tombe bien, face au succès mondial de la série, elle a tout de suite été annoncée, ainsi que la saison 3 !
Acteurs
Ju Ji-hoon : l’urgentiste Baek Kang-hyuk Choo Young-woo : l’urgentiste Yang Jae-won Ha Young : l’infirmière Cheon Jang-mi Jung Jae-kwang : l’anesthésiste Park Gyeong-won Kim Eui-sung : le directeur d’hôpital Choi Jo-eun Yoon Kyung-ho : le proctologue Han Yu-rim Kim Won-hae : le directeur de la coordination Hong Jae-hun Kim Sun-young : la ministre de la santé Kang Myeong-hui Kim Youn-jeong: l’infirmière Hong
Scénario: Choi Tae-kang Basé sur : le webtoon Trauma Center: Golden Hour de Hansanleega et Hongbichira Réalisation: Lee Do-yoon
Un flic mal en point – brûlé, aveugle et amnésique, rien que ça – se lance sur la trace d’un tueur en série connu pour être un copycat, un imitateur.
GOZKNOCK ENT 고즈넉이엔티 – 기억과 시력을 잃은 형사, 모방범죄 연쇄살인범을 쫓다
Les hasards de la sérendipité
On commence tout de suite par la mauvaise nouvelle : la maison d’édition Matin calme a fermé. Et c’est bien dommage. Mais on vous donne aussi la bonne : le roman a été repris en poche chez Pocket. C’est au hasard d’une solderie qui détenait des stocks de Matin clame que je suis entrée en possession du roman policier de Lee Jong-kwan : Séoul copycat. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas tenu un polar entre les mains. Celui-ci ne m’a pas laissée le lâcher avant la fin. J’ai adoré.
La bio de l’auteur Lee Jong-kwan
La première chose marquante est qu’on sent que l’auteur sait de quoi il parle. Il n’étale pas sa science de l’enquête en la sortant des aventures d’Alice détective. Non, on sent le détail et la justesse. Du coup on se tourne vers sa bio pour en apprendre plus. Lee Jong-Kwan est diplômé de l’école supérieure de création littéraire de l’université Kookmin de Séoul. Il a été rédacteur en chef de la seule revue coréenne spécialisée dans les enquêtes criminelles pendant 15 ans. Il a aidé des enquêteurs spécialisés et a contributé à l’élargissement de la sensibilisation à la science médico-légale.
OK, ça pose là son homme. Séoul copycat est son premier roman. En France, il s’est notamment fait remarquer en étant nominé pour le Prix des Nouvelles Voix du Polar Pocket 2022.
La traque du coupable
Tout au long du roman, on suit l’inspecteur Lee Suyin qui, entre deux perfusions d’antidouleurs, mène une traque sans merci pour retrouver, et sa mémoire, et le tueur en série Copycat. Il est aidé de l’inspectrice Han Jisu, qui elle aussi voudrait bien qu’il retrouve sa mémoire pour avancer dans ses enquêtes.
Un peu comme cet homme qui a perdu la mémoire, le lecteur découvre petit à petit les méfaits du tueur, ses façons de procéder, les personnalités de ses victime, comme une suite de petits cailloux qui formeraient puzzle. Jusqu’au grand final qui dévoile le meurtrier.
Le seul reproche que je pourrais faire à ce livre, mais c’est général à la littérature asiatique, quand il y a un certain nombre de personnages, ce sont les noms des gens. J’ai parfois eu du mal à m’y retrouver, notamment parce que je n’ai pas les références nécessaires ne serait-ce que pour savoir si les prénoms sont masculins et féminins. C’est plus facile pour moi quand les noms des gens sont précédés d’un titre comme « professeur » ou « inspecteur » pour les situer.
Le pas à pas du livre est très prenant, avec des manipulations en poupées russes. Forcément on ne peut pas le lâcher sans connaître le coupable.
Éditeurs France : Pocket, 2022 Matin calme, 2020 Éditeur original : Gozknock entertainment, 2019
Une jeune femme partie vivre aux états-Unis rentre soudain chez ses parents après avoir rompu ses fiançailles.
Netflix K-Content – Trailer
Avis express sur Love next door
Des couleurs chamalow, des bonnes intentions et de la bienveillance, mais un peu décevant.
Sur le papier Love next door a tout pour me plaire.
D’abord c’est un drama super joli visuellement. On aime les couleurs, l’ambiance. Il y a une flopée d’acteurs qu’on adore. En tête, Jung Hae-in (Snowdrop, D.P.) et Jung So-min (Alechmy of souls 1). Ensuite le couple secondaire Kim Ji-eun et Yoon Ji-on que l’on (re) découvre et qui sont super choupinous. Et puis les meilleurs peut-être : les parents.
|TvN
Hôpital et dépression
Ce que j’ai beaucoup moins aimé, c’est l’alternance entre les moments mignons, qui donnent le sourire ; la complicité, les rires entre les personnages, et les moments franchement plombants, maladie and co. L’ambiance cancer qui arrive d’un coup dézingue sacrément le côté mignon. Les épisodes 9 et 10 sont particulièrement oppressants.
|TvN
Romances
De plus, j’ai peu accroché à la romance principale. Les Coréens sont très sensibles à la questions des gens qui se sont connus étant enfants. Apparemment pour eux ça crée des liens indéfectibles, voire c’est une histoire de destin. On est aussi plutôt triste pour l’ex, il a été traité super injustement. Donc Seung-hyo et Seok-ryu se connaissent depuis l’école primaire, et lui a craqué pour elle. Mais du coup, je n’ai pas senti la montée des sentiments, surtout pas de son côté elle, qui est souvent très froide. Heureusement, pour la romance, le couple secondaire est beaucoup plus croquignolet, soulevant doucement le voile un peu tabou en Corée des pères célibataires. On se rappelle justement que Jung Hae-in avait fait cela merveilleusement bien dans One spring night.
|studio dragon
Vive les vieux
Les vieux du groupe (les parents, des gens de mon âge donc) sont aussi super attachants. Je comprends moyennement, mais c’est une question sociétale et d’éducation, ces enfants trentenaires qui habitent chez leurs parents et se laissent dicter leur vie. Je comprends encore moins la fille qui vient se foutre dans son ancienne chambre-débarras et encaisser les coups plutôt que de se prendre un appart ; elle semble en avoir les moyens. Heureusement que dans son cas elle a de gentils parents.
Même si je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire romantique et ait fini par m’ennuyer, ce un drama reste véritable pépite visuelle acidulée qui a tout à fait son public.
J’ai regardé 12 épisodes de Love next door en 2024 sur Netflix.
|TvN
Acteurs
Jung Hae-in : Choi Seung-hyo Jung So-min : Bae Seok-ryu Kim Ji-eun : Jeong Mo-eum Yoon Ji-on : Kang Dan-ho Seo Ji-hye : Jang Tae-Hui, l’ex de Seung-hyo Han Joon-woo : Song Hyeon-jun, l’ex de Seok-ryu Park Ji-young : Na Mi-sook, la mère de Seok-ryu Jo Han-chul : Bae Geun-sik, le père de Seok-ryu Lee Seung-hyub : Bae Dong-jin, le frère de Seok-ryu Jang Young-nam : Seo Hye-sook, la mère de Seung-hyo Lee Seung-joon : Choi Kyung-jong, le père de Seung-hyo Jeon Seok-ho : Yoon Myung-woo, le co-directeur d’Atelier In Kim Geum-soon : Do Jae-sook, la mère de Mo-eum
Baek Sa-eon, le porte-parole du palais présidentiel, est un beau gosse très sérieux et propre sur lui. Qui aurait cru qu’un maître chanteur puisse faire pression sur lui à cause des vieux cadavres dans ses placards ? En tous les cas, quand le portable de Baek Sa-eon sonne, ce n’est pas pour de bonnes nouvelles.
Mes remarques, avec spoilers
Un thriller romantique ultra réussi ! Quel coup de cœur cette série ! Ça faisait longtemps que je ne m’étais plus enthousiasmée autant pour un drama. Chaque semaine j’ai attendu ma dose de 2 épisodes.
Préparez-vous à couiner de joie devant le couple Baek Sa-eon/ Hong Hee-joo, vous allez les adorer. Et en plus on a une partie intrigue tout à fait prenante. Ce drama est une archi réussite.
|MBC
La bonne surprise
Alors qu’au départ je n’avais même pas vraiment l’intention de regarder « Quand le téléphone sonneé », le trailer ne m’avait pas tentée, j’y suis allée juste pour jeter un coup d’oeil. Et bing ! Craquage direct. Quelle tension dans cette folle équipée routière sous la pluie épisode 1! Ce drama a tous les ingrédients des histoires de riches, d’enfants cachés, de chaebol. d’hommes politiques véreux qu’affectionne les coréens, mais juste la bonne dose centre d’excès d’invraisemblances. On est pris par l’intrigue, la recherche du coupable, l’avancée de l’enquête.
|MBC
Un c***ard de première
Quand le téléphone de Baek Sa-eon sonne, c’est pour lui annoncer un truc qui craint, du genre « Je tiens ta femme en otage ». Mais lui il répond quoi ? Quelque chose du genre « Vas-y, bute-là, ça me fera des vacances. » D’habitude, les maris saoulés par leur femme, c’est parce qu’elle parle trop. Pas de bol pour Baek Sa-eon, s’il y a bien quelque chose qu’il ne peut pas lui reprocher c’est cela, puisqu’elle est muette. Alors accrochez-vous, durant les 3 premiers épisodes, Yoo Yeon-seok, dans la peau de Baek Sa-eon, se comporte comme le goujat absolu ! Il est directif, autoritaire, il rabroue sa femme si elle essaie d’être gentille ; il est carrément infect, et ça a commencé le jour de leur mariage. Pouah, le putois!
La muette qui parle
Chae Soo-bin est une muette fictive victime de ces mères de dramas que l’on déteste tant. En fille obéissante, elle essaie de recevoir l’amour de sa mère en se soumettant à ses demandes. Mais évidemment l’amour ne s’achète pas, et ça elle le comprend quand son petit cœur se met à battre pour Yoo Yeon-seok.
Qu’est ce qu’on aime? ou pas…
Evidemment, on adore la tendresse entre les héros principaux. On aime bien la taupe malgré lui, sans doute parce que c’est un personnage de fiction ; sinon IRL jeter quelqu’un d’en haut d’une falaise quand même, ce n’est pas trop pardonnable. On aime bien l’équipe qui travaille avec Yoo Yeon-seok. Et on aime bien le second couple. Par contre on ne comprend pas la sœur qui est devenue gentille. En vrai elle ne sert à rien. On n’aime évidemment pas du tout les belles mères. When The Phone rings est mon coup de cœur 2024.
|MBC
Petit égarement
Je suis moins fan de manière générale des deux derniers épisodes, mais ils sont très coréens dans l’esprit. Il aura bien fallu un peu de mélo, et cet éloignement qu’ils affectionnent tant. La partie dans la jungle est complètement WTF, ils auraient pu faire une croix dessus, c’est le summum du n’importe quoi. Sinon, après les retrouvailles, la fin est parfaite, et rattrape largement les passages naouak.
|MBC – Behind the scenes
Acteurs
Yoo Yeon-seok : le porte-parole Baek Sa-eon Chae Soo-bin : l’interprête en langue des signes Hong Hee-joo Heo Nam-jun : le psychiatre Ji Sang-woo Jang Gyu-ri : la présentatrice Na Yu-ri Im Chul-soo : Kang Young-woo Choi Woo-jin : Park Do-jae Park Sun-young : Kim Soo-young Song Jin-hee : Ahn Jin-hee Jung Ji-hwan : Jeong Won-bin
Scénario: Kim Ji-woon Réalisation: Park Sang-woo, Wi Deuk-gyu D’après le webtoon de Geon Eomul Nyeo
J’ai regardé When the phone rings en 2024 sur Netflix.
Des cuisiniers s’affrontent dans des épreuves, séparés en deux clans : les blancs sont des chefs reconnus et étoilés, les noirs sont des restaurateurs plus anonymes. Au début de l’épreuve, il y a 20 blancs et 80 noirs. Deux juges départagent les candidats : Paik Jong-won, connu pour ses émissions culinaires et Anh Sung-jae, le seul chef 3 étoiles Michelin de Corée.
Avis express
Que l’on aime cuisiner ou non, le choc des toques est un divertissement prenant ! Voilà une émission qui a su nous scotcher à l’écran et nous ébahir devant les réalisations culinaires des uns et les autres. D’abord commencée à deux avec mon fils, mon mari s’est finalement joint au visionnage vers les 2/3 de la saison. À partir de là c’est à trois que nous ne sommes enthousiasmés et avons souffert avec les candidats. Beaucoup moins qu’eux certes, mais quelle tension !
Pourtant ce n’est que de la cuisine me direz-vous. Mais le concept était bien fait. Au début, l’idée de « cuillères » blanches et « cuillères » noires qui s’affrontent, avec les gradés en blanc et les petites gens en noir, peut sembler un peu méprisante. Mais une saine compétition s’est mise en place. Tous les cuisiniers ont fait preuve d’une inventivité incroyable durant toutes l’émission.
Pour nous trois, l’épreuve la plus fascinante a été l’avant-dernière. Cette espèce de rallye au tofu avait un rythme impressionnant.
Au-delà du gagnant que l’on félicite, bien d’autres candidats nous ont marqué et nous rêvons maintenant d’un food tour en Corée.
Parmi nos chouchous le Fou de la cuisine, ou Triple star et son incroyables coup de couteau. Comment quelqu’un arrive-t-il à couper si vite, aussi finement, aussi précisément ses ingrédients ? Cela doit représenter des centaines et des centaines d’heures d’entraînement. Tellement bravo ! Les juges Paik Jong-won et Ahn Sung-jae, si différents dans leur façon, d’aborder la cuisine, étaient également des personnages forts et incontournables de l’émission.
Une saison d’eux arrive en 2025, je pense que nous sommes partants.
Participants
Paik Jong-won : juge Anh Sung-jae : juge
Les 20 chefs blancs :
Ahn You-seong, Bang Ki-su, Cho Eun-ju, Choi Hyun-seok, Choi Ji-hyung, Choi Kang-rok, Edward Lee, Fabrizio Ferrari, Hwang Jin-seon, Jang Ho-joon, Jung Ji-sun, Joseph Lidgerwood, Kim Do-yun, Kim Seung-min, Lee Young-suk, Lu Chinglai, Nam Jeong-seok, Oh Se-deuk, Park Joon-woo, Seonkyoung Longest
Les 20 chefs noirs survivants :
La déesse de la cuisine chinoise, Le génie caché, Genius Restaurateur, Side Dish Chef, Yeong Chicken, God of Seasoning, Un deux trois, Triple Star, Tante Omakase, Le Chef autodidacte, Le Chef des mangas, Meat Master, Le Chef des célébrités, Le papa de Seung-woo, Yakitori King, Kitchen Boss, Napoli Matfia, Cooking Maniac, Chef Spark, Master of School Meals
J’ai regardé Culinary class wars 1 en 2024 sur Netflix.
Peter est un vieux tueur plutôt mourant qui tient un librairie de livres d’occasion. Le problème c’est que sa tête a été mise à prix. Ce qui fait que certains tueurs ont décidé qu’il ne le laisseraient pas trépasser de manière naturelle…
|Webtoon
Avis express sur Killer Peter
Une quête de vengeance
Vous serez d’accord pour dire que même si on est vieux, on n’a pas envie de se faire dézinguer, surtout quand on se tient tranquille. Du coup, le vieux Peter a un peu les glandes. Comme c’est un petit chanceux qui retrouve sa jeunesse par on ne sait quel mystère, ça va saigner dans les chaumières de l’ennemi.
|Tome 1 – Michel Lafon
Une association qui forme des tueurs
Dans le 1er volume, on fait connaissance avec l’association Gloire qui forme – à la dure – des enfants pour en faire des tueurs d’exception. C’est Gloire qui a formé Peter, et c’est elle qui veut le tuer. Elle lance tous ses juniors à ses trousses.
Le personnage de Lee Yuna est intéressant. Elle passe « d’irritante » au début à « qui a du potentiel ». Les frères sans cervelle Dokgo Hyung et Dokgo Jae servent à amuser la galerie.
|Webtoon
Un univers qui se met en place
On revisite des souvenirs d’enfance des différents protagonistes, qui mettent en lumière certaines raisons à ce qu’ils sont aujourd’hui. Les personnages ont des côtés attachants, des points faibles, et bien sûr des forces. Comme dans les quêtes, on affronte des boss de plus en plus puissants. Dans le tome 1 on a Park Sangdo le découpeur de jambes, dans le 2 Nathanaël.
J’ai lu les 2 premiers volumes de Killer Peter. Et j’ai bien aimé !
|Tome 2 – Michel Lafon
Détails
Scénario: Kim Junghyun Dessin: Lim Lina Éditeur : Michel Lafon Collection : Sikku Date de sortie T1 en France: juillet 2024 Date de sortie T2 en France : octobre 2024
Dans la ville de Hwaseong, une jeune femme est retrouvée assassinée, puis une deuxième. Un policier spécialement dépêché depuis Séoul vient renforcer l’équipe locale, qui a des méthodes pour le moins discutables pour faire avouer les suspects.
Telerama – Bande-annonce de « Memories of Murder »
Avis express sur Memories of murder
Des amateurs incompétents et ripoux aux manettes
Ce qui frappe de prime abord quand on voit se dérouler cette enquête, c’est le foutoir, l’amateurisme et l’incompétence de la police locale. On peine à imaginer une situation pareille à la fin du 20e siècle. Les scènes de crime sont souillées, les inspecteurs passent leur temps à fabriquer de fausses preuves et de faux coupables, pourvu qu’ils bouclent l’enquête.
|Sidus pictures
Des meurtres qui s’enchaînent
Dans Memories of murder, les victimes du tueur en série s’empilent. Au début ce sont des inconnus pour le spectateur, mais ensuite ce n’est plus le cas. Des protagonistes que l’on a vu vivants à l’écran vont tomber dans les pattes de l’assassin, ce qui crée une tension, poussant à se demander qui sera le suivant, ou plutôt la suivante. Le film nous tient en haleine pendant ses 2h12, au rythme des meurtres qui s’accélèrent, en attente du dénouement final.
Pour aller plus loin : Une histoire vraie
Ce film s’inspire malheureusement d’une histoire vraie. Il retrace librement les premiers meurtres en série de documentés de l’histoire de la Corée. Cela s’est passé entre 1986 et 1991 dans la province de Gyeonggi. L’affaire n’a été élucidée que récemment, grâce à des aveux. L’injustice subie par les suspects est avérée. Plus d’infos sur le coupable et sur l’innocent qui a fait 19 ans de prison : https://en.wikipedia.org/wiki/Lee_Choon-jae
Sidus pictures
Acteurs
le policier Park Doo-man : Song Kang-ho Seo Tae-yoon, l’inspecteur venu de Séoul : Kim Sang-kyeong Jo Young-goo, le coéquipier de Park Doo-man: Kim Roi-ha Shin Ban-jang, le supérieur des inspecteurs: Song Jae-ho le suspect Baek Kwang-ho : Park No-shik
Un ancien urgentiste est devenu chirurgien esthétique depuis que sa future épouse a été brutalement assassinée. 7 ans plus tard, le meurtrier sort de prison et vient s’en prendre à lui
|wavve 웨이브 – [페이스 미] 이게 다 너 때문이야 | 메인 예고 | 웨이브 오리지널
Mes remarques, avec spoilers
Mais pas mal du tout ce petit polar !
Lee Min-ki
On a un Lee Min-ki qui vit sa vie comme anesthésié depuis la mort de sa fiancée. Il fait son job sans sentiments, du moins en apparence. La sortie de prison de Lee Jin Seok fait remonter à la surface l’horreur du jour de l’assassinat. Mais surtout se met à déterrer des choses que son personnage lui-même ignorait. C’est cette enquête en même temps que les protagonistes qui rend le drama passionnant.
|KBS2
Han Ji-hyun
Han Ji-hyun est une actrice que j’aime de plus en plus. Après l’avoir détestée dans The penthouse, puis trouvée charmante dans No gain no love, je l’aime aussi beaucoup dans ce rôle de détective déterminée. Elle est toute menue, avec les fringues décontractées « je m’en fous de ce que je porte pourvu que je puisse courir avec » dont sont généralement vêtus les policiers dans les séries, et ce look naturel lui va très bien, elle arrive à être jolie sans en faire des tonnes. Son personnage veut absolument bien faire. Si elle se rend compte qu’elle a été trop prompte à juger, elle réfléchit sur ses erreurs passées et met tout en œuvre pour les corriger.
|KBS2
Des opérations de chirurgie esthétique
A chaque épisode, les gens de la clinique reçoivent de nouveaux patients qui veulent se faire opérer, avec leurs histoires, et cela rend la série attachante. Les 10 premiers épisodes sont souvent centrés sur des cas qui arrivent à la clinique, avec le chirurgien et la détective qui travaillent main dans la main. C’est sympa et le concept pourrait tout à fait être décliné en saisons. Le fil rouge autour du meurtre de la fiancée est finalement le moins intéressant du drama. Le meurtrier a la rage d’avoir fait 7 ans de prison à tord, mais son attitude à sa sortie est comme à l’époque ; son côté hargneux n’incite pas à l’écouter.
|KBS2
La découverte de l’assassin
Pour le dénouement, j’avais mon idée, comme à peu près la moitié de la planète. L’épisode 11 qui dévoile le meurtrier que l’on soupçonnait depuis le début est du coup un peu ennuyeux, et l’épisode 12 n’est pas très utile, c’est juste une conclusion un peu lente en mode « que sont-ils devenus ? ».
Face me est un drama bien sympa, le tandem Lee Min-Ki / Han Ji-Hyun fonctionne très bien, on n’aurait rien contre une saison 2 !
|KBS2
Acteurs
Lee Min-ki : le chirurgien Cha Jung-woo Han Ji-hyun : la détective Lee Min-hyung Lee Yi-kyung : le chirurgien Han Woo-jin Jeon Bae-soo : le directeur Kim Seok-hoon Yoon Jung-il : Lee Jin Seok Lee Seung-woo : Seo Gang Ho
Suite à la découverte d’un cadavre en décomposition trop avancée pour prendre ses empreintes, un policier sud-coréen et une scientifique française s’associent pour enquêter.
|맑은시네마#I MereCinema – Trailer
Mes remarques, avec spoilers
Un film coréen ?
Vous allez peut-être dire que j’abuse de ranger Vanishing dans les films coréens, avec une réalisation du très français Denis Dercourt, et des Français à la musique, au montage, à la photographie… Mais c’est aussi entièrement tourné en Corée avec une équipe coréenne et des acteurs coréens, sauf la jolie Olga Kurylenko. Ainsi nous avons là un film franco-coréen. Donc voilà, je me permets.
|Kobis
D’après le roman
C’est Denis Dercourt qui s’est attelé, outre la réalisation, à l’écriture du scénario, d’après le roman Les Disparues de Shanghai de Peter May. Le film a été entièrement tourné à Séoul et Incheon en pleine période Covid, avec un quarantaine de 14 jours obligatoire. Denis Dercourt a été influencé par Memories of a murder et Burning. Il ne voulait pas que son film soit un cliché venu d’Europe, c’est pourquoi il a laissé beaucoup de liberté aux acteurs. L’actrice Ye Ji-won (Im-soo) a rencontré Denis Dercourt deux ans avant le tournage. Pendant tout ce temps intermédiaire, elle a travaillé son français, ce qui lui a permis de dire tout son texte elle-même, sans passer par une voix de doublage, et de façon très compréhensible.
|Kobis
Organes et dissection
Le film lui-même nous parle de trafic d’organes. Les prises de vue sur les actes chirurgicaux sont un peu gores pour les non initiés et tous ceux qui n’ont pas les mêmes goûts qu’Olga Kurylenko. J’avoue avoir au moins 2/3 fois détourné le regard de l’écran. En plus, le grattage sous les ongles, je ne vais pas vous faire un dessin, il vaut mieux voir par vous-même.
|Kobis
Un thriller réussi
Le film nous même sur une enquête sur des meurtres et du trafic d’organes. L’histoire est bien menée, la réalisation efficaces, les acteurs nickels.
Un film réussi !
Fun fact : Denis Dercourt a engagé Yoo Yeon-seok pour ses qualités d’acteur, il n’avait absolument aucune idée de la célébrité de celui-ci. Ce n’est qu’au cours du tournage, face aux remarques autour de lui qu’il a compris !
Acteurs
Yoo Yeon-seok : Park Jin-ho Olga Kurylenko : Alice Launey Ye Ji-won : Im-sook Choi Moo-sung: le transporteur Lee Seung-joon : le mari de Im-soo
Pour sauver la succursale de son entreprise menacée de fermeture, une jeune femme déterminée part à l’assaut d’un brasseur de bière pour lui faire signer un contrat. Mais il n’y a pas que le houblon qui va fermenter entre eux.
Viu Philippines – Trailer
Mes remarques, avec spoilers
L’humour est un peu lourd au début, ensuite ça se calme.
C’est mignon, familial, bienveillant, romantique … et puis Lee Jong-won.
|ENA
La rentre-dedans et le sensible
Kim Se-jeong (Chae Young-ju) joue une jeune femme garçon manqué, qui adore jouer à la guerre, tirer avec des armes et battre tout le monde au bras de fer. Elle est sportive, débrouillarde, honnête en amitié comme en amour, travailleuse… n’en jetez plus ! Ah si, en plus elle est jolie. L’histoire ne dit pas si elle sait cuisiner pour être parfaite. C’est le genre qui rote, qui pète et qui t’envoie valser d’une bourrade sur l’épaule. En l’état elle a toutes les qualités pour plaire au père de Lee Jong-won, qui n’a pas le fils qu’il désirerait.
Lee Jong-won (Yoon Min-ju ) c’est un jeune homme presque précieux, en tous cas très sensible. Il ressent tellement les sentiments des autres qu’il les prend pour lui.
Les deux n’ont pas une alchimie de fou, mais ils sont sympas et on aime bien leur romance. Et puis Lee Jong-won.
|ENA
Le couple secondaire
J’adore Baek Sung-chul (Once Upon a Small Town) et ses pupilles qui mangent ses yeux. Dans le drama, il est Oh Chan-hwi, un garçon peu mystérieux. Il cache ses blessures derrière ses grands sourires. Il craque complètement pour Bang A-reum.
Au début je ne l’aimais pas trop cette fille très froide et je ne comprenais pas bien Oh Chan-hwi, à part qu’il la trouvait jolie. Mais ça ne fait pas tout dans un couple, non ? Qui a envie de se traîner avec un conjoint super beau mais odieux à la maison ?
Bref, finalement elle est sympa. Je valide ce choix ! C’est un couple tout choupinou et on milite pour eux !
|ENA
Les amuseurs de galerie
Les gens du village sont là pour être sympathiques, et ils y réussissent fort bien. On a les deux vieilles, le couple dépareillé et le chef de village, qui tous dans leur style unique mettent de la bonne humeur dans la série.
Les vieilles m’énervaient aussi au début, à trop à foutre leur nez partout, mais finalement on s’y attache.
|ENA
Vous prendrez bien une petite bière ?
Qu’on aime ou non la bière, Brewing love nous plonge jusqu’au cou dans le houblon et nous apprend en passant deux trois trucs sur la fabrication et la fermentation. C’est un décor à la fois novateur et séduisant (évidemment présenté en mode carte postale acidulée).
Le monde de l’entreprise déroule ses petits combats internes, ses jalousies et sous coups-bas. On a droit au traître qui fout sa m**. Mais pas d’inquiétude, vous l’aurez compris, tout finit bien.
Et puis Lee Jong-won.
Acteurs
Kim Se-jeong : Chae Young-ju Lee Jong-won : Yoon Min-ju Shin Do-hyun : Bang A-reum Baek Sung-chul : Oh Chan-hwi Ha Min-hyuk : Sim Ra-oh
Une femme s’engage dans de fausses relations arrangées sous forme de mariages d’un an.
Son dernier mari vient comme attendu de décéder. Son nouveau est un gars un peu accro aux médocs et surtout complètement sous l’emprise de son ex-femme.
Netflix Asia – Official teaser
Mes remarques, avec spoilers
Un lent jeu psychologique
C’est indiqué thriller et on nous distille au compte-goutte l’histoire d’un mort et les interrogatoires de la police, mais le suspense sur l’assassin n’est pas fou fou. Pour seul bagage est largement plus un thriller psychologique, avec un quatuor qui joue à poker face. C’est surtout très lent. Si vous êtes adepte d’action, ce n’est pas pour vous.
|Netflix
Des héros marqués par leurs fêlures
Le compositeur Han Jeong-won est traumatisé par son enfance, son père violent et la mort de sa mère. Il s’est placé sous l’emprise d’une personnalité dominatrice maniaque du contrôle. Son ex-épouse est une vraie tarée manipulatrice et perverse. Et ne m’énervez pas à lui chercher des excuses, du genre elle a été malheureuse d’être enceinte. C’est déjà arrivé à un tas de femmes, sans pour autant qu’elles deviennent des ordures. D’autant plus que son comportement ne date pas de ce moment-là, on se rappelle le moment de la remise des diplômes. Lee Seo-yeon est une méchante assumée, qui comme elle le dit a toujours eu tout ce qu’elle convoitait. Par contre j’aime bien son nouveau mari, hormis que je ne vois aucune raison pour lui de tomber amoureux d’elle. Il ne doit pas tourner rond non plus. Mais l’acteur Jo Yi-Gunse se démarque bien.
|IMBC
De la belle qualité
Les acteurs principaux Gong Yoo et Seo Hyun-jin sont épatants de justesse. Leur expérience en tant qu’acteurs saute aux yeux, et ils arrivent à faire passer plein de choses sans en faire des tonnes.
The trunk a fait un gros travail sur l’esthétique et les ambiances. Le réalisateur aime visiblement bien les plans verticaux par drone. Les couleurs, les tons, tout est très réfléchi, comme les décors. La chambre à coucher en vagues, le salon minimaliste, et le lustre qui devient plus qu’un élément de décor, tout cela relève clairement d’une conscience esthétique poussée.
Pourquoi je suis mitigée
Bon je l’ai dit, c’est lent. Le truc qui m’a vraiment gavé, c’est quelque chose que les Coréens adorent, le « ils s’étaient déjà rencontrés avant », sous-entendu ils sont liés par le destin. Et alors quoi, si on ne s’est jamais rencontré avant avec quelqu’un, on ne peut pas avoir de destin commun ? Je n’ai pas trop aimé la fin, pour la même raison. Les Coréens ont besoin de laisser passer du temps pour prouver que leur amour est solide, moi je suis du genre « Allez hop hop on fonce ! » Et puis la méchante n’est pas punie, donc ce n’est pas moral.
Acteurs
Seo Hyun-jin : Noh In-ji Gong Yoo : Han Jeong-won Jung Yun-ha : l’ex-femme Lee Seo-yeon Jo Yi-gun: Yoon Ji-O
Scénario: Park Eun-young d’après le roman de Kim Ryeo-ryeong Réalisation: Kim Kyu-tae
Dans la province de Yanbian, Gu-nam est un homme endetté suite à l’achat d’un faux visa pour sa femme partie gagner de l’argent en Corée du Sud. Non seulement elle ne donne plus de nouvelles et n’envoie par d’argent, mais en plus lui est poursuivi par les prêteurs. Il a beau travailler du matin au soir, il ne pourra jamais rembourser. Myun lui propose alors un accord : s’il tue une personne qu’il lui désigne et lui rapporte son pouce, il annule sa dette.
KoreanFilmBiz KoBiz – The Yellow Sea
Mes remarques, avec spoilers, sur The Murderer
Le contexte pour comprendre : Yanbian
On aime bien découvrir des endroits et des situations. La question de Yanbian est totalement inconnue par chez nous, du coup on découvre. Coincée entre la Corée du Nord et la Chine, il y a Yanbian. Si vous ne comprenez rien à la situation politique de Yanbian, c’est normal. Pour faire court, bien que située en Chine, elle a le statut de préfecture autonome coréenne. Il y a aussi une deuxième préfecture autonome coréenne en Chine, appelée Changbai. Il n’est pas rare que les dramas et films coréens utilisent Yanbian, au vu de son statut particulier, pour ajouter une problématique et une note exotique à leur scénario.
|KMDB
Un héros englué dans la misère
Gu-nam en est arrivé à être une sorte de déchet qui vit dans un porcherie. Il a fait un croix sur sa vie ; il est juste occupé à survivre, mais sans grande conviction, plutôt par habitude. Sa famille n’existe plus. Sa femme est un souvenir amer et sa fille, il l’a reléguée à la bonne garde de sa mère. Si ce héros est assez apathique avec les événements et prend les choses comme elles viennent, en bien ou en mal, il est par contre c’est quelqu’un de résistant et il surtout terriblement obstiné.
|Showbox
Ça saigne
C’est un gars un peu borné et déterminé qui se retrouve en Corée du Sud avec un contrat à exécuter. On lui a confié une mission, il va la mener à bout. On l’a mené en bateau, il va remonter le pelote et découvrir qui l’a arnaqué. Du coup, même si ce n’est pas son intention, toute cette histoire va devenir assez sanglante. D’un côté on a Gu-nam qui ne lâche pas tant qu’il ne l’a pas décidé, et de l’autre on a le donneur d’ordre Myun qui est un vrai fêlé avec une hache. Au milieu, Kim Tae-won, une sorte de politicien qui n’a de propre que son costume.
The murderer est un thriller efficace.
Aussi appelé The yellow sea, The murderer est le film de Ha Jung-woo qui a suivi le succès de The chaser. Il a été présenté au Festival de Cannes de 2011 dans la section Un certain regard.
|KMDB
Acteurs
Gu-nam: Ha Jung-woo Myun: Kim Yoon-seok Kim Tae-won: Jo Seong-ha le professeur Kim Seung-hyun: Kwak Byoung-kyu Choi: Lee Chul-min la femme de Kim Seung-hyun: Lim Ye-won la femme de Gu-nam: Tak Sung-eun
« Auteur d’origine coréenne, Jung a été adopté à l’âge de 5 ans par une famille belge. Il nous confie son arrivée en Europe, son adaptation, les affres de l’adolescence, et l’étrange lien à la Corée « qui l’avait rejeté ».
La série est une introspection chargée d’émotions que mène l’auteur sur son histoire. Il lève le voile sur l’adoption du point de vue, chose rare, de l’enfant adopté. Il contribue à libérer la parole des enfants, des familles d’adoption, parfois des parents biologiques. C’est à une exploration fine de la notion de « famille », que Jung nous invite. »
« Jun Jung-sik errait dans les rues de Séoul quand un policier l’a pris par la main pour l’emmener au Holt, un orphelinat américain. Il avait alors 5 ans. Quelques photos, un rapport d’orphelinat… Ses souvenirs tiennent à un fil. Mais les questions le taraudent.
2007 : Jung décide de remuer les souvenirs ou les fantasmes de sa vie, en tout cas d’en finir avec une certaine période teintée de l’incertitude qui ronge. Il se raconte dans ce récit terriblement intime : sa survie en Corée, sa nouvelle famille belge. Une adoption pas toujours très réussie, contrairement à d’autres gamins. Mais cette histoire est la sienne : il a grandi avec, s’est construit avec, jours après jours, vaille que vaille. Les fous rires, les drames, le quotidien, les bêtises de gosses et les questions sans réponses… Sans aucune réponse ? »
Couleur de peau : miel, une introspection à fleur de peau
Le roman graphique de Jung ne relate pas seulement une histoire, mais son histoire. Il retrace des moments forts de sa biographie, liés à son adoption en Corée du sud.
Avec le trait de Jung, on entre dans son intimité, sans fards ni tabous, dans sa psyché.
Le cheminement intérieur qu’il emprunte raconte l’acceptation de soi et le pardon. C’est un texte universel qui nous parle de ceux qui ont fait la paix avec eux-mêmes, de ceux qui ne l’ont pas fait, et de ceux qui se cherchent.
|JUNG / QUADRANTS
Au travers de son roman graphique, Jung éclaire un pan d’histoire contemporaine méconnu en Europe : les adoptions massives d’enfants sud-coréens qui ont au lieu dans la deuxième moitié du 20e siècle. Ce ne sont pas moins de 200 000 jeunes coréens qui, déracinés, sont allés grandir ailleurs. D’ailleurs, les racines, Jung ne se prive pas de les dessiner.
Couleur de peau : Miel est une lecture poignante, qui interroge aussi sur la parentalité et sur les raisons d’adopter. Elle met en avant l’amour porté à son enfant, et sa façon de l’exprimer, ou non. Car chacun est fait d’imperfections.
Détails
Couleur de peau : Miel existe en 4 volumes ou en intégrale de 2 volumes. Scénario et illustrations : Jung Éditions : Soleil Collection : Quadrants
Le film
Couleur de peau : Miel existe aussi en film.
Réalisation : Jung, Laurent Boileau
|CineartBE – Couleur de peau: miel trailer
En novembre 2024, le réseau des médiathèques de Provence Alpes Agglomération et le Cinématographe de Château-Arnoux ont organisé une projection du film sous forme de ciné-rencontre.
Honnêtement, je n’étais pas tentée. J’avais lu la BD, je ne savais pas trop que penser de cette œuvre animée et je n’ai pas trouvé d’accroche avec l’affiche. Sans la présence de l’auteur pour cette soirée, j’aurais certainement passé mon tour.
Ah si vous saviez tous les efforts que j’ai dû faire pour ne pas fondre en larmes plusieurs fois durant la diffusion ! Couleur de peau : Miel prend aux tripes. Pendant la diffusion, on est avec cet enfant. On se sent souffrir avec lui. On a envie de le serrer dans ses bras et de lui dire 괜찮아 gwenchana ça va aller mon gars.
Même si j’y étais préparée puisque je connaissais l’histoire, ça m’a profondément émue.
Le film mélange les images animées, les prises de vues réelles et les images de films de famille.
Le gros de l’histoire est en animé.
Pour le reste, on voit les enfants tels que filmés à l’époque avec la caméra familiale. Le film de famille s’est transformé en fragment de l’Histoire.
En temps réel, on a aussi le Jung adulte qui revinent pour la première fois en Corée, en quête de lui-même. Il accède à son bien maigre dossier d’adoption. On le voit au palais Gyeongbokgung de Séoul, dessiner le célèbre Hyangwonjeong Pavilion. Tantôt il est dans un bus, tantôt il arpente un marché. Il donne l’impression d’être dans la confusion, un peu comme quelqu’un qui ne sait pas ce qu’il fait là. J’aurais aimé plus de ces traces de retour.
Après la séance, Jung s’est exprimé face au public, d’abord dans une large introduction, puis en répondant aux questions de la salle.
La soirée ses terminée avec deux chants interprétés par sa femme Laetitia. Elle aussi coréenne adoptée, ensemble ils préparent un film « Tout ce qui nous relie », pour lequel ils sont sont passés par un financement participatif Ulule
Jung se prononce « Young » car c’est ainsi que ses parents l’appellent.
Même quand une adoption se passe très bien, l’adopté doit accepter ses origines et trouver sa place.
Avec le recul, Jung peut dire qu’il a eu une enfance extrêmement heureuse. La vie lui a offert une nouvelle famille, d’ailleurs il est encore très proche de deux de ses sœurs.
Ce qui lui a donné envie de dessiner ? C’est le manque. Le dessin était une thérapie.
Dans ses BD il aborde ces questions universelle de la vie : comment on se construit, comment on s’accepte. Dans n’importe quelle histoire il faut qu’il y ait des sentiments, des émotions mais aussi de l’humour.
|Jung – Château-Arnoux, novembre 2024
Pour le film, il ne voulait pas faire une adaptation littérale de la bd . On l’y voit car il était important d’ajouter la dimension contemporaine. Il était aussi intéressant de passer d’un genre à l’autre. Le budget a été de 3 millions d’euros.
Couleur de peau : miel a été présenté aux Nations unies à New York. Même s’il n’a pas très bien marché au départ, il connaît maintenant un beau parcours sur la durée. Dans le cadre du dispositif « Collège au cinéma », c’est un vrai bonheur pour Jung d’échanger avec les élèves.
|annecyfestival – Interview : Laurent Boileau (réalisateur de Couleur de Peau : Miel)
Une femme met tout en œuvre pour que sa pire ennemie épouse son mari.
Prime video Philippines – Trailer
Mes remarques, avec spoilers
J’y vais, j’y vais pas ?
Le titre est génial. Il interpelle, il fait qu’on s’interroge et s’intéresse au drama. Pour le trailer par contre, le côté « jeune femme en phase terminale » ne m’inspirait pas du tout. Donc au début, c’est un drama que je ne voulais surtout pas regarder ; j’avais peur de larmoyer tout du long.
|Prime Video Thailand
Finalement, c’est sympa ?
Passé mes frayeurs initiales, j’ai bien accroché. On nous parle de deuxième chance et d’une personne qui fait mieux que le 1ère fois si elle a la possibilité de recommencer. La question à dix sous qu’on peut tous se poser en regardant le drama : et moi, si j’avais la possibilité de revenir en arrière, qu’est-ce que je changerais ? Qu’est-ce que je ferais différemment ?
|TvN
Une héroïne imparfaite
Le hic c’est que Kang Ji-won n’est pas tout à fait ma tasse de thé. Ce que je reproche à cette héroïne, c’est son côté invraisemblable. Une personne aussi soumise et introvertie qu’elle l’a été ne peut pas du jour au lendemain s’affirmer à ce point. On a beau le vouloir, ce n’est pas aussi simple ; le désir de changer n’implique pas forcément qu’on y arrive, du moins à 100 %. Chassez le naturel… Sur la question de la vengeance, je n’accrochais pas vraiment non plus. Ce n’est pas mon truc.
|Prime video Thailand
Faut-il être deux pour rompre ?
Ce qui m’a vraiment agacée c’est que l’héroïne Kang Ji-won quitte le gentil Yoo Ji-hyuk parce qu’il avait été fiancé. On est bien d’accord qu’elle a compris qu’ils ont rompu? Mais bon, la demoiselle fait la fine bouche en disant qu’il faut être deux pour prendre ce genre de décision (ce qui a été le cas ceci dit en passant). Et direct après lui avoir dit ça, elle le quitte de manière unilatérale, faisant donc l’exact inverse de ce qu’elle professe. J’ai vraiment horreur des gens qui se comportent ainsi.
Pour en revenir au fait d’être d’accord à deux pour rompre, je ne suis pas du tout OK là-dessus. (Mais prenez en compte le fait que c’est un point de vue européen que j’expose). Pour moi, c’est malheureux pour celui qui n’a rien vu venir, mais si quelqu’un n’est plus bien dans son couple, il doit pouvoir s’en aller. Sinon quoi, les personnes maltraitées, battues, n’ont pas le droit de quitter leur oppresseur s’il n’est pas d’accord ? C’est quoi cette réflexion à deux balles ?!! Bref, la daronne Kang Ji-won m’a grave énervée.
|Studio Dragon
Les couples
Le côté romance m’a également échappé, je n’ai pas senti les étincelles. Et Na In-woo qui traîne un air de chien battu, ça m’a aussi gavé. Faut prendre le taureau par les cornes, nom d’une pipe en bois ! Le gentil cuisiner Baek Eun-ho m’a fait de la peine, il aurait bien été avec Kang Ji-won. La méchante est horrible, on a envie de lui dévisser la tête. Par contre le mari Park Min-hwa tout infect soit-il dans son comportement, l’acteur Lee Yi-kyung lui fait gagner un énorme bonus sympathie et élève le personnage.
Du coup, Marry my husband est pour moi un drama qui se laisse regarder, mais qui malgré des côtés prometteurs, passe un peu à côté du résultat.
Acteurs
Park Min-young : Kang Ji-won Na In-woo : Yoo Ji-hyuk Lee Yi-kyung : Park Min-hwan Song Ha-yoon : Jeong Su-min Lee Gi-kwang : Baek Eun-ho
Scénario: Shin Yoo-dam Réalisation: Park Won-guk, Han Jin-seon
J’ai regardé Marry my husband en 2024 sur Prime Video. Le drama est adapté du webtoon éponyme de Sung So-jak. Il est disponible en France chez Michel Lafon, collection Sikku
Des humains, inconscients de la chose, servent de prison à des extra-terrestres. Mais parfois ceux-ci reprennent conscience et s’évadent. Une unité sur Terre se charge de les surveiller et de les ramener.
CJ ENM Movie – [외계+인] 1부 메인 예고편
Mes remarques, avec spoilers
La première fois que j’ai regardé Alienoid, c’était en avion au retour de Séoul. J’ai abandonné au bout d’une trentaine de minutes. Je n’ai pas compris cette histoire qui partait dans tous les sens entre passé et éléments futuristes, avec Kim Woo-bin qui se dédouble et Ryu Jun-yeol qui bondit dans tous les sens en habit bleu. C’était trop bizarre pour moi.
Entre temps d’une part mon mari m’a parlé d’une critique qu’il avait vue sur Youtube et l’avait rendu curieux, d’autre part le 2 est sorti au cinéma en France, et pour finir le film est arrivé sur Prime vidéo.
Du coup j’ai retenté l’aventure, à deux cette fois-ci, puisque mon mari a regardé avec moi.
Eh ben c’est pas mal du tout !
|CJENM
Robots, métamorphes, sabres et pistolets
Avec Alienoid, on en prend plein les yeux. Attention, il faut aimer les trucs futuristes avec des robots et des combats qui détruisent des villes ! Les effets spéciaux sont vraiment bien faits. Les extra-terrestres changent de corps et Kim Woo-bin se transforme en robot ou en voiture (ou c’est la voiture qui se transforme en Kim Woo-bin, comme vous voulez). Les scènes de combat et les cascades sont aussi très bien orchestrés.
|CJENM
CJ ENM Movie – [외계+인] 1부 CG Before & After 신세계 영상
Une histoire hors du commun
C’est marrant comme idée ces prisonniers dans des corps humains. Le scénario est bien ficelé ; tout ce qui est loufoque au début fait sens et se met en place par la suite. On comprend les aller-retour dans le temps et la place de chaque personnage. L’univers est réfléchi en détails. On aime beaucoup les 2 Kim Woo-bin et leur relation à la petite fille. Une touche d’humour émaille tout le long du film.
|CJENM
Et à la fin… ben il faut impérativement regarder le 2 ! Les deux parties ont été tournées en simultané, mais diffusées au cinéma à 2 ans d’intervalle.
|CJENM
Acteurs
Kim Woo-bin : le guarde Choi Yoo-ri : Yi-an jeune Ryu Jun-yeol : l’initié Mureuk So Ji-sub : le policier Moon Do-seok Kim Tae-ri : Yi-an adulte Lee Hanee : Min Gae-in